Benjamin Smith a annoncé une hausse des salaires de 5% et une prime pour l'ensemble des salariés - Depositphotos @huythoai1978@gmail.com
Alors que l'aérien français est parfois à la peine, voici une bonne nouvelle du moins du côté des salariés d'Air France.
Benjamin Smith a pris la parole ce mercredi 14 septembre pour s'adresser à l'ensemble des personnels de la compagnie.
Au-delà des remerciements pour les efforts réalisés durant la crise et la bonne tenue de la saison estivale passée, malgré un contexte pas toujours évident, le directeur général d’Air France-KLM a annoncé une revalorisation générale des salaires.
La hausse sera de 2% dès novembre 2022, puis de 2,5% en février 2023. De plus, les employés se verront octroyer une prime de 1 000 euros, en octobre 2022.
"Disons que nous sommes satisfaits de l'annonce, c'est une avancée importante, après ce n'est pas forcément au niveau des attentes des salariés par rapport à l'inflation," tempère Guillaume Gestas, le président du bureau Air France - Transavia du SNPL.
Une bonne nouvelle qui s'inscrit aussi dans une entreprise où le dialogue social a radicalement évolué, depuis l'arrivée du patron canadien. Dans le cas présent, au-delà des chiffres, c'est le symbole de ces annonces qu'il faut retenir.
Benjamin Smith a pris la parole ce mercredi 14 septembre pour s'adresser à l'ensemble des personnels de la compagnie.
Au-delà des remerciements pour les efforts réalisés durant la crise et la bonne tenue de la saison estivale passée, malgré un contexte pas toujours évident, le directeur général d’Air France-KLM a annoncé une revalorisation générale des salaires.
La hausse sera de 2% dès novembre 2022, puis de 2,5% en février 2023. De plus, les employés se verront octroyer une prime de 1 000 euros, en octobre 2022.
"Disons que nous sommes satisfaits de l'annonce, c'est une avancée importante, après ce n'est pas forcément au niveau des attentes des salariés par rapport à l'inflation," tempère Guillaume Gestas, le président du bureau Air France - Transavia du SNPL.
Une bonne nouvelle qui s'inscrit aussi dans une entreprise où le dialogue social a radicalement évolué, depuis l'arrivée du patron canadien. Dans le cas présent, au-delà des chiffres, c'est le symbole de ces annonces qu'il faut retenir.
Air France : un calme social retrouvé ou acheté ?
Si la hausse des salaires n'est pas tombée du ciel, elle résulte de discussions instiguées par les syndicats avec la direction, le résultat ne découle pas... d'un mouvement social.
La nouveauté se situe à ce niveau.
"Quelques années en arrière, nous aurions dû mener une bataille, avec des grèves pour obtenir sensiblement le même résultat, aujourd'hui nous observons une bascule radicale, notamment par rapport au paysage européen," recontextualise le président du bureau.
En effet, alors qu'Air France s'achète et prolonge la paix sociale, de l'autre côté du Rhin, sa concurrente Lufthansa enchaine les mouvements sociaux et donc les annulations de vols.
Il en est de même un peu partout, même la très peu syndiquée Ryanair a subi des grèves partout en Europe.
"Les responsables comprennent bien les enjeux, peut être qu'ils ont lâché plus qu'ils auraient pu lâcher, mais cela leur évite aussi des mouvements sociaux.
En termes d'images, ce n'est quand même pas terrible."
Une gestion sociale qui permet aussi à Air France de ressortir de la crise avec un blason redoré auprès des professionnels du tourisme et des voyageurs.
La nouveauté se situe à ce niveau.
"Quelques années en arrière, nous aurions dû mener une bataille, avec des grèves pour obtenir sensiblement le même résultat, aujourd'hui nous observons une bascule radicale, notamment par rapport au paysage européen," recontextualise le président du bureau.
En effet, alors qu'Air France s'achète et prolonge la paix sociale, de l'autre côté du Rhin, sa concurrente Lufthansa enchaine les mouvements sociaux et donc les annulations de vols.
Il en est de même un peu partout, même la très peu syndiquée Ryanair a subi des grèves partout en Europe.
"Les responsables comprennent bien les enjeux, peut être qu'ils ont lâché plus qu'ils auraient pu lâcher, mais cela leur évite aussi des mouvements sociaux.
En termes d'images, ce n'est quand même pas terrible."
Une gestion sociale qui permet aussi à Air France de ressortir de la crise avec un blason redoré auprès des professionnels du tourisme et des voyageurs.
Air France : "Nous sortons d'une crise sans être le vilain petit canard"
Malgré tout, pour le président du SNPL, l'heure n'est pas à totalement se glorifier.
Avec une inflation de 5,8 % en France sur l'année, les salariés connaîtront bien une baisse de pouvoir d'achat. Les comptes n'y sont pas vraiment.
"Nous allons en discuter entre nous. Nous voudrions que ça aille plus loin, en s'alignant sur la hausse cumulée des prix depuis 2020. D'ailleurs, nous avons rendez-vous au début de l'année 2023, pour rediscuter de la question des salaires," annonce Guillaume Gestas.
Dans le même temps, la direction a aussi fixé un plancher certain de + 0,5 point, lors des prochaines Négociations annuelles obligatoires (NAO) l'année prochaine.
Air France éteint l'étincelle, reste à savoir quel sera l'environnement économique dans quelques mois et les marges de manœuvre de la direction.
Une chose est sûre, c'est que le dialogue a radicalement évolué et s'est bonifié, semble-t-il.
"Nous sortons d'une crise (la pandémie, ndlr) sans être le vilain petit canard en Europe, comme nous avions l'habitude de l'être.
A partir du moment où la vision est partagée par l'ensemble des salariés et qu'ils sont associés au développement de l'entreprise, ça ne peut qu'aller dans le bon sens," précise Guillaume Gestas.
Il est loin l'époque des Alexandre de Juniac et Jean-Marc Janaillac.
Avec une inflation de 5,8 % en France sur l'année, les salariés connaîtront bien une baisse de pouvoir d'achat. Les comptes n'y sont pas vraiment.
"Nous allons en discuter entre nous. Nous voudrions que ça aille plus loin, en s'alignant sur la hausse cumulée des prix depuis 2020. D'ailleurs, nous avons rendez-vous au début de l'année 2023, pour rediscuter de la question des salaires," annonce Guillaume Gestas.
Dans le même temps, la direction a aussi fixé un plancher certain de + 0,5 point, lors des prochaines Négociations annuelles obligatoires (NAO) l'année prochaine.
Air France éteint l'étincelle, reste à savoir quel sera l'environnement économique dans quelques mois et les marges de manœuvre de la direction.
Une chose est sûre, c'est que le dialogue a radicalement évolué et s'est bonifié, semble-t-il.
"Nous sortons d'une crise (la pandémie, ndlr) sans être le vilain petit canard en Europe, comme nous avions l'habitude de l'être.
A partir du moment où la vision est partagée par l'ensemble des salariés et qu'ils sont associés au développement de l'entreprise, ça ne peut qu'aller dans le bon sens," précise Guillaume Gestas.
Il est loin l'époque des Alexandre de Juniac et Jean-Marc Janaillac.
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Alors que la situation à court terme semble pacifiée, la compagnie nationale va devoir aussi se pencher sur sa pérennité à plus ou moins long terme.
Et cela passera par faire repasser ses fonds propres dans le vert.
La saison estivale ne permettra pas un désendettement massif, pour éponger les milliards accordés par l'Etat durant la pandémie.
"Globalement le 2e trimestre 2022 a été bon et le 3e sera assurément très bon. Sauf que le sujet le plus important est le bilan de l'entreprise et il n'est pas exceptionnel," explique le représentant du SNPL.
Les capitaux propres vont devoir être drastiquement remusclés et assez rapidement, car le transporteur n'est pas dans les clous. Air France devra inévitablement réduire et rembourser sa dette.
"Nous n'avons pas le choix," affirme le président du bureau Air France - Transavia du SNPL.
Les dernières opérations ont permis à l'Etat de monter au capital, mais aussi de faire entrer la CMA-CGM.
La compagnie maritime d'affrètement a pris 9% du capital, mais ne pourra pas aller beaucoup plus loin, sa marge de manoeuvre est volontairement limitée sur sa capacité de prise de de participation.
Quid de Certares qui épaule Air France - KLM sur le dossier ITA Airways ? Faudra-t-il vendre des bijoux de famille pour se désendetter ?
Pour le moment rien ne fuite, mais le transporteur devra avoir les moyens de ses ambitions qui sont importantes. Suivez mon regard du côté du Portugal.
Et cela passera par faire repasser ses fonds propres dans le vert.
La saison estivale ne permettra pas un désendettement massif, pour éponger les milliards accordés par l'Etat durant la pandémie.
"Globalement le 2e trimestre 2022 a été bon et le 3e sera assurément très bon. Sauf que le sujet le plus important est le bilan de l'entreprise et il n'est pas exceptionnel," explique le représentant du SNPL.
Les capitaux propres vont devoir être drastiquement remusclés et assez rapidement, car le transporteur n'est pas dans les clous. Air France devra inévitablement réduire et rembourser sa dette.
"Nous n'avons pas le choix," affirme le président du bureau Air France - Transavia du SNPL.
Les dernières opérations ont permis à l'Etat de monter au capital, mais aussi de faire entrer la CMA-CGM.
La compagnie maritime d'affrètement a pris 9% du capital, mais ne pourra pas aller beaucoup plus loin, sa marge de manoeuvre est volontairement limitée sur sa capacité de prise de de participation.
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Pour le moment rien ne fuite, mais le transporteur devra avoir les moyens de ses ambitions qui sont importantes. Suivez mon regard du côté du Portugal.