Camping été 2025 : "les vacanciers cherchent à maîtriser leur budget" [ABO]

L'interview de Nicolas Dayot, président de la Fédération Nationale de l’Hôtellerie de Plein Air (FNHPA)

Après un printemps avec une fréquentation en hausse, l’été 2025 s’annonce encourageant pour les campings. Le point avec Nicolas Dayot, président de la Fédération Nationale de l’Hôtellerie de Plein Air (FNHPA).

Rédigé par Caroline Lelievre le Vendredi 13 Juin 2025

« Les emplacements nus sont très demandés, signe que les vacanciers cherchent à maîtriser leur budget », affirme Nicolas Dayot, président de la Fédération Nationale de l’Hôtellerie de Plein Air (FNHPA). @depositphotos/nata-lunataD

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TourMaG - Comment s’est déroulé le début de la saison, notamment en avril et mai ?

Nicolas Dayot : Le printemps 2025 est légèrement supérieur à celui de 2024.

Le mois d’avril a été moins catastrophique que l’an dernier, où on avait enregistré une baisse de 18% par rapport à 2023, à cause de la météo et du placement du week-end de Pâques fin mars. Cette année, Pâques tombait au cœur des vacances scolaires, ce qui a dopé la fréquentation.

Le mois de mai s’annonçait moins bon que celui de 2024, qui avait été exceptionnel en raison d’un calendrier très favorable (8 mai collé à l’Ascension, Pentecôte fin mai). Pourtant, mai 2025 s’en sort bien, quasiment au même niveau que l’an dernier. L’Ascension a été très bonne, grâce à une météo idéale.

En revanche, le 1er et le 8 mai ont été moins performants car les familles n’ont pas pu partir en week-end, à cause de l’obligation scolaire du vendredi. Au final, le printemps 2025 dépasse légèrement celui de 2024, ce qui est une bonne nouvelle.

Camping été 2025 : +1,9% de nuitées

TourMaG - Quelles tendances se dessinent pour la saison estivale ?

Nicolas Dayot : À ce jour, début juin, nous sommes à +1,9% de nuitées selon notre baromètre national basé sur un panel représentatif de campings. Le mois d’août est en hausse, ce qui est positif, car c’est déjà notre mois le plus fort. Il reste donc une marge de progression. En revanche, juillet reste plus difficile à remplir, comme l’an dernier.

Certaines destinations confirment leur dynamisme, notamment la Corse et l’Ardèche, qui avaient bien fonctionné en 2024 grâce au beau temps, alors que la moitié nord avait souffert d’une météo maussade.

Cette année encore, ces régions sont bien placées. On observe aussi une progression du Grand Est, des Hauts-de-France et de la Normandie par rapport à l’an passé.

Budget : "les 3 étoiles qui enregistrent la plus forte progression"

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TourMaG - Le pouvoir d’achat influence-t-il toujours autant les comportements des vacanciers ?

Nicolas Dayot : Oui, et c’est encore plus visible que l’an dernier. Les emplacements nus sont très demandés, signe que les vacanciers cherchent à maîtriser leur budget. Pour les hébergements locatifs, les réservations se concentrent sur les formules les moins chères, les plus petites, les moins équipées.

Les campings 4 et 5 étoiles restent en tête en termes de fréquentation, mais ce sont les 3 étoiles qui enregistrent la plus forte progression. C’est le niveau de gamme qui séduit le plus en ce moment, sans doute parce qu’il représente un bon compromis entre confort et coût.

TourMaG - Et les perspectives pour septembre et octobre ?

Nicolas Dayot : Pour septembre, il est encore trop tôt pour tirer des conclusions. Les données sont encore peu significatives. On peut dire que c’est similaire à l’an dernier. En revanche, comme le printemps est meilleur que prévu, on peut espérer une bonne arrière-saison.

Pour octobre, difficile de se prononcer, mais si la météo est favorable, il pourrait lui aussi être un bon mois.

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