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Pour les acteurs du camping, la saison 2025 confirme les tendances amorcées depuis déjà plusieurs années : une fréquentation soutenue, un retour à l’authenticité et des clientèles de plus en plus sensibles à la nature et à la simplicité.
« Cette année, les réservations pour les emplacements sans logement, comme les Castel Premium ou Suite, augmentent beaucoup, explique Maud Le Men, directrice de communication des Castels. Ces emplacements haut de gamme attirent surtout des Français, qui, habitués à leur confort, cherchent quand même à se rapprocher de la nature et à profiter de vacances plus simples. »
Aymeric Drujon, directeur général de Camping Flowers, confirme : « On voit arriver des gens qui n’avaient jamais campé auparavant. Beaucoup posent des questions de base : c’est un bon indicateur. »
Cette curiosité nouvelle s’explique en partie par un contexte économique contraint, mais également par un attrait renouvelé pour l’écologie et la convivialité. « Le camping est bien un choix délibéré, et non un repli par défaut, comme certains peuvent penser », ajoute t-il.
Même son de cloche chez Ushuaia Village. Olivier Lachenaud note un engouement chez les « jeunes urbains pour les emplacements nus, les hébergements insolites, et les séjours à faible impact environnemental. Le retour à la tente, boosté par la mode vanlife et les réseaux sociaux, devient un véritable phénomène.»
Climat, territoires et flexibilité : les nouveaux moteurs de la saison 2025

La canicule qui touche régulièrement le sud de la France bouleverse les habitudes et redistribue les cartes du tourisme estival.
« La Bretagne se porte très bien cette année, alors que depuis deux ans, le tourisme était en baisse dans cette région de la France », observe Aymeric Drujon, spécialiste du secteur. Cette tendance s’explique par un déplacement des flux touristiques vers des régions plus fraîches, où la chaleur est plus supportable.
Même constat chez Frédéric Boutin, directeur de Séquoia Park : « Une canicule signifie du beau temps, et ça attire. Mais les gens cherchent aussi l’ombre et les zones tempérées, où il fait moins chaud qu’en plein sud. » Ces nouvelles préférences bénéficient aux régions longtemps considérées comme secondaires en été, telles que la Normandie, les Hauts-de-France ou le centre Bretagne, qui retrouvent aujourd’hui un regain d’attractivité.
Les campings s’adaptent à cette évolution. Chez Séquoia Park, un quartier sportif ombragé a été créé pour mieux répondre à la chaleur et offrir un confort accru aux vacanciers. De son côté, Camping Paradis constate une hausse notable de son taux de remplissage dans les régions du nord, bénéficiant d’une météo plus clémente que dans le sud.
Camping : des réservations plus stratégiques face aux aléas météorologiques
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Par ailleurs, les comportements de réservation évoluent avec ces nouveaux critères climatiques. Les séjours sont désormais plus courts, souvent réservés à la dernière minute, mais avec un choix plus ciblé des destinations.
Cependant, le constat n'est pas le même partout et Camping-Car Park note, de son côté, une progression significative des réservations anticipées : « Nous atteignons 40 % de réservations anticipées, contre zéro ou presque auparavant », précise Thibault Papin. Cette évolution différenciée montre que les vacanciers deviennent plus vigilants et organisés face aux aléas météo.
Chez Les Castels, cette dynamique se traduit par une politique tarifaire flexible, axée sur l’anticipation plutôt que sur les promotions de dernière minute, afin de mieux répondre à cette nouvelle demande fluctuante.
Cependant, le constat n'est pas le même partout et Camping-Car Park note, de son côté, une progression significative des réservations anticipées : « Nous atteignons 40 % de réservations anticipées, contre zéro ou presque auparavant », précise Thibault Papin. Cette évolution différenciée montre que les vacanciers deviennent plus vigilants et organisés face aux aléas météo.
Chez Les Castels, cette dynamique se traduit par une politique tarifaire flexible, axée sur l’anticipation plutôt que sur les promotions de dernière minute, afin de mieux répondre à cette nouvelle demande fluctuante.
Offres repensées et lien au territoire renforcé
Face à l’inflation, les groupes misent sur l’expérience plutôt que sur les promotions.
« On ne fait pas de promos massives, mais on offre plus au même prix », explique Aymeric Drujon. Chez Camping Flowers, l’opération météo – remboursant 50 % d’une nuit en cas de pluie – a boosté les réservations (+20 % en Bretagne). À Séquoia Park, les offres sont ajustées en temps réel pour optimiser les remplissages.
La différenciation passe aussi par l’ancrage local. « Nos campings proposent un escape game dans un château, un bar à bières artisanales et un potager libre-service », détaille Maud Le Men. Chez Ushuaia Village, ce sont les activités manuelles, l’astronomie ou la faune qui séduisent les campeurs. Loin de l’uniformité hôtelière, ces approches valorisent le territoire et la découverte.
Enfin, le camping revendique sa différence face à Airbnb. « Chez nous, il y a du lien, des échanges, une ambiance », défend Aymeric Drujon. Olivier Lachenaud abonde : « Le client sait à quoi s’attendre. C’est une expérience, pas juste un toit. »
Avec des croissances de fréquentation atteignant +30 % dans certaines régions, une clientèle française plus présente, et un intérêt inédit pour les séjours sous tente, l’été 2025 s’annonce solide pour les professionnels du camping.
« On ne fait pas de promos massives, mais on offre plus au même prix », explique Aymeric Drujon. Chez Camping Flowers, l’opération météo – remboursant 50 % d’une nuit en cas de pluie – a boosté les réservations (+20 % en Bretagne). À Séquoia Park, les offres sont ajustées en temps réel pour optimiser les remplissages.
La différenciation passe aussi par l’ancrage local. « Nos campings proposent un escape game dans un château, un bar à bières artisanales et un potager libre-service », détaille Maud Le Men. Chez Ushuaia Village, ce sont les activités manuelles, l’astronomie ou la faune qui séduisent les campeurs. Loin de l’uniformité hôtelière, ces approches valorisent le territoire et la découverte.
Enfin, le camping revendique sa différence face à Airbnb. « Chez nous, il y a du lien, des échanges, une ambiance », défend Aymeric Drujon. Olivier Lachenaud abonde : « Le client sait à quoi s’attendre. C’est une expérience, pas juste un toit. »
Avec des croissances de fréquentation atteignant +30 % dans certaines régions, une clientèle française plus présente, et un intérêt inédit pour les séjours sous tente, l’été 2025 s’annonce solide pour les professionnels du camping.