La consultation en faveur de la proposition de la direction et du maintien de Jean-Marc Janaillac - Crédit photo : Air France
Le 13 est un chiffre de chance ou malheur selon les croyances et les camps. Ce 13e jour de grève a dévoilé une participation accrue des pilotes à la manifestation, mais surtout les résultats de la consultation des salariés.
Le vote portait sur la question suivante : "pour permettre une issue positive au conflit en cours, êtes-vous favorable à l’accord salarial proposé le 16 avril ?" La direction d'Air France prévoyant des augmentations générales de salaire de 7% sur 4 ans étalées de 2018 à 2021.
Lors de la présentation de ce référendum réalisée auprès de l'ensemble des troupes d'Air France, Jean-Marc Janaillac avait alors prononcé ces mots lourds de sens "je ne peux accepter le gâchis en cours alors même qu’une très large majorité des salariés est non-gréviste. Aussi, pour mettre fin à ce désastre et réengager l’ensemble de la compagnie dans la dynamique de croissance, j’appelle chacun à faire entendre sa voix.
J’assumerai personnellement les conséquences de ce vote." Le message a été entendu, a-t-il influencé les votes ? Nous ne le savons pas au moment d'écrire ce papier, mais le résultat est en défaveur d'un maintien de Jean-Marc Janaillac à la tête d'Air France.
Le vote portait sur la question suivante : "pour permettre une issue positive au conflit en cours, êtes-vous favorable à l’accord salarial proposé le 16 avril ?" La direction d'Air France prévoyant des augmentations générales de salaire de 7% sur 4 ans étalées de 2018 à 2021.
Lors de la présentation de ce référendum réalisée auprès de l'ensemble des troupes d'Air France, Jean-Marc Janaillac avait alors prononcé ces mots lourds de sens "je ne peux accepter le gâchis en cours alors même qu’une très large majorité des salariés est non-gréviste. Aussi, pour mettre fin à ce désastre et réengager l’ensemble de la compagnie dans la dynamique de croissance, j’appelle chacun à faire entendre sa voix.
J’assumerai personnellement les conséquences de ce vote." Le message a été entendu, a-t-il influencé les votes ? Nous ne le savons pas au moment d'écrire ce papier, mais le résultat est en défaveur d'un maintien de Jean-Marc Janaillac à la tête d'Air France.
Quel avenir pour Jean-Marc Janaillac ?
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Ils ont voté en masse, sur les 44 000 salariés près de 80% se sont déplacés pour voter, et 55% d'entre eux ont voté contre la proposition salariale. Il avait mis son poste en balance, le PDG de la compagnie est allé au bout, en annonçant sa démission.
"Avec 55% des voix exprimés les salariés ont majoritairement voté contre. Au-delà des attentes salariales le vote est synonyme d'un malaise, j'assume les conséquences de ce vote, et je remettrais dans les prochains jours ma démission à la direction, a confié Jean-Marc Janaillac, peu après la divulgation des résultats.
J'espère que mon départ permettra un rebond pour la compagnie." Le processus prendra quelques jours, ainsi des conseils d'administration d'Air France-KLM et d'Air France se tiendront le 9 mai 2018, pendant lesquels le PDG remettra sa démission. Pendant ce temps, le management de la compagnie sera assurée par Franck Terner, son actuel directeur général.
"Avec 55% des voix exprimés les salariés ont majoritairement voté contre. Au-delà des attentes salariales le vote est synonyme d'un malaise, j'assume les conséquences de ce vote, et je remettrais dans les prochains jours ma démission à la direction, a confié Jean-Marc Janaillac, peu après la divulgation des résultats.
J'espère que mon départ permettra un rebond pour la compagnie." Le processus prendra quelques jours, ainsi des conseils d'administration d'Air France-KLM et d'Air France se tiendront le 9 mai 2018, pendant lesquels le PDG remettra sa démission. Pendant ce temps, le management de la compagnie sera assurée par Franck Terner, son actuel directeur général.
Consultation des salariés d’#AirFrance sur l’accord salarial proposé : avec une participation de 80,33 %, le résultat du vote est « Non » à 55,44 %.
— Air France Newsroom (@AFnewsroom) 4 mai 2018
Le résultat ne change rien
Philippe Evain, président du Syndicat national des pilotes d’Air France (SNPL), estime de son côté que le résultat est sans grande incidence.
"Cette consultation ne résoudra rien. Une consultation ne remplacera jamais une vraie négociation", a-t-il indiqué, invité dans la journée de vendredi au micro de nos confrères de RTL. "Jean-Marc Janaillac comme le dialogue social resteront finalement les grands absents de cette séquence", estime-t-il aussi.
S’exprimant au sujet de la croissance du trafic aérien mondial et du surplus d’activités des compagnies aériennes mondiales, il ajoute : "il est simplement incroyable que les dirigeants d’Air France choisissent ce moment pour se mettre à dos ses salariés. Alors que ces derniers n’attendent qu’un geste : retrouver une partie de l’inflation qu’ils ont perdu ces dernières années".
Le SNPL, à la tête de la fronde, et l’intersyndicale AF, continueront-ils le mouvement de grève ? "En l’état cela ne change rien. On a fait que perdre un petit peu de temps ", répond Philippe Evain.
Dans un billet paru sur le site internet de force ouvrière, ce vendredi 4 mai 2018, le syndicat "s’oppose à un accord triennal de modération salariale et que quelle qu’en soit l’issue, elle ne permettra de valider aucun accord."
Consultation ou pas, les prochains jours de grève que sont les 7 et 8 mai 2018 semblent prendre la direction des précédents à en croire les syndicats.
"Cette consultation ne résoudra rien. Une consultation ne remplacera jamais une vraie négociation", a-t-il indiqué, invité dans la journée de vendredi au micro de nos confrères de RTL. "Jean-Marc Janaillac comme le dialogue social resteront finalement les grands absents de cette séquence", estime-t-il aussi.
S’exprimant au sujet de la croissance du trafic aérien mondial et du surplus d’activités des compagnies aériennes mondiales, il ajoute : "il est simplement incroyable que les dirigeants d’Air France choisissent ce moment pour se mettre à dos ses salariés. Alors que ces derniers n’attendent qu’un geste : retrouver une partie de l’inflation qu’ils ont perdu ces dernières années".
Le SNPL, à la tête de la fronde, et l’intersyndicale AF, continueront-ils le mouvement de grève ? "En l’état cela ne change rien. On a fait que perdre un petit peu de temps ", répond Philippe Evain.
Dans un billet paru sur le site internet de force ouvrière, ce vendredi 4 mai 2018, le syndicat "s’oppose à un accord triennal de modération salariale et que quelle qu’en soit l’issue, elle ne permettra de valider aucun accord."
Consultation ou pas, les prochains jours de grève que sont les 7 et 8 mai 2018 semblent prendre la direction des précédents à en croire les syndicats.