En Allemagne où les inondations catastrophiques de cet été ont tué plus de 180 personnes, la part de la population "très préoccupée" par l'impact personnel du changement climatique a augmenté pour sa part de 19 points pour atteindre 37 %, soit la plus forte augmentation observée dans un pays - Deposiphotos.com Auteur ginasanders
A l’heure où le changement climatique est au programme de nombreuses réunions internationales dont la prochaine Cop 26 à Glasgow, le plus gros institut de sondage américain : le Pew Research est formel.
Les préoccupations concernant les impacts personnels du changement climatique ont augmenté de manière significative dans la plupart des pays étudiés. Mais étrangement, pas aux États-Unis, depuis que l'organisation a posé la question pour la dernière fois en 2015.
En Grèce par exemple, bien que l’enquête ait été réalisée au printemps, avant une saison estivale dévastatrice qui a provoqué des incendies de forêt, des vagues de chaleur, des sécheresses, des inondations et des tempêtes extrêmes, 87% des Grecs se sont dits très préoccupés par l’impact du changement sur leur vie et l’absence d’action gouvernementale.
Pour la responsable de la chaleur à Athènes, la capitale grecque n’a plus qu’à s'adapter aux vagues de chaleur croissantes et à leurs effets !
En Allemagne où les inondations catastrophiques de cet été ont tué plus de 180 personnes, la part de la population "très préoccupée" par l'impact personnel du changement climatique a augmenté pour sa part de 19 points pour atteindre 37 %, soit la plus forte augmentation observée dans un pays.
Pour la secrétaire générale de l'Institut de recherche Mercator sur les biens communs mondiaux et le changement climatique, basé à Berlin, les problèmes ne sont pas pour demain mais aujourd’hui !
Les préoccupations concernant les impacts personnels du changement climatique ont augmenté de manière significative dans la plupart des pays étudiés. Mais étrangement, pas aux États-Unis, depuis que l'organisation a posé la question pour la dernière fois en 2015.
En Grèce par exemple, bien que l’enquête ait été réalisée au printemps, avant une saison estivale dévastatrice qui a provoqué des incendies de forêt, des vagues de chaleur, des sécheresses, des inondations et des tempêtes extrêmes, 87% des Grecs se sont dits très préoccupés par l’impact du changement sur leur vie et l’absence d’action gouvernementale.
Pour la responsable de la chaleur à Athènes, la capitale grecque n’a plus qu’à s'adapter aux vagues de chaleur croissantes et à leurs effets !
En Allemagne où les inondations catastrophiques de cet été ont tué plus de 180 personnes, la part de la population "très préoccupée" par l'impact personnel du changement climatique a augmenté pour sa part de 19 points pour atteindre 37 %, soit la plus forte augmentation observée dans un pays.
Pour la secrétaire générale de l'Institut de recherche Mercator sur les biens communs mondiaux et le changement climatique, basé à Berlin, les problèmes ne sont pas pour demain mais aujourd’hui !
Prêts au changement, oui mais…
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L'enquête a également révélé que la grande majorité des personnes dans les 17 nations interrogées disent qu'elles seraient prêtes à faire au moins quelques changements dans leur façon de vivre et de travailler pour aider à résoudre le problème. Environ trois quarts des Canadiens et des Américains sont dans ce cas.
Globalement, souligne le rapporteur de l’étude, les gens ne sont pas contre le fait de changer de comportements, mais lorsqu'il s'agit d'entrer dans le détail et dans le concret et de faire des compromis, "les choses deviennent un peu plus difficiles". En résumé, ils veulent bien majoritairement agir malgré les sacrifices importants que cela implique, à condition que leurs actes soient efficaces.
Bizarrement, seuls les Japonais, et c’est une grande surprise pour un pays qui a vécu des catastrophes, ne sont que 55 % à se déclarer prêts à modifier leur mode de vie pour lutter contre le changement climatique. Soit le pourcentage le plus faible de tous les pays étudiés!
En Suède en revanche qui est le seul pays où moins de la moitié des interrogées craignent l’impact du changement sur leur vie, une grande majorité, 85 %, est prête à modifier son mode de vie pour lutter contre les dommages environnementaux. La politique climatique bénéficie bien dans ce pays d’un soutien très élevé.
Globalement, souligne le rapporteur de l’étude, les gens ne sont pas contre le fait de changer de comportements, mais lorsqu'il s'agit d'entrer dans le détail et dans le concret et de faire des compromis, "les choses deviennent un peu plus difficiles". En résumé, ils veulent bien majoritairement agir malgré les sacrifices importants que cela implique, à condition que leurs actes soient efficaces.
Bizarrement, seuls les Japonais, et c’est une grande surprise pour un pays qui a vécu des catastrophes, ne sont que 55 % à se déclarer prêts à modifier leur mode de vie pour lutter contre le changement climatique. Soit le pourcentage le plus faible de tous les pays étudiés!
En Suède en revanche qui est le seul pays où moins de la moitié des interrogées craignent l’impact du changement sur leur vie, une grande majorité, 85 %, est prête à modifier son mode de vie pour lutter contre les dommages environnementaux. La politique climatique bénéficie bien dans ce pays d’un soutien très élevé.
Les efforts internationaux sont moins crédibles
Parallèlement, les avis restent partagés sur les efforts internationaux visant à ralentir le réchauffement de la Terre. Quant à savoir si les politiques menées à cette fin nuiraient aux économies du monde entier, les avis sont tout aussi partagés.
Dans un petit nombre de pays, dont le Japon et, dans une moindre mesure, les États-Unis, les préoccupations concernant les dommages personnels causés par le changement climatique ont diminué entre 2015 et 2021, a constaté Pew.
Autre constat : dans l'ensemble, dans de nombreuses régions du monde, les gens considèrent pourtant de plus en plus le changement climatique comme une menace économique et sécuritaire imminente, mais estiment que l’on manque de consensus sur les meilleurs moyens de le résoudre.
Dans un petit nombre de pays, dont le Japon et, dans une moindre mesure, les États-Unis, les préoccupations concernant les dommages personnels causés par le changement climatique ont diminué entre 2015 et 2021, a constaté Pew.
Autre constat : dans l'ensemble, dans de nombreuses régions du monde, les gens considèrent pourtant de plus en plus le changement climatique comme une menace économique et sécuritaire imminente, mais estiment que l’on manque de consensus sur les meilleurs moyens de le résoudre.
Les différences démographiques et politiques
Enfin, l’enquête du Pew offre également un aperçu des différences démographiques et politiques qui transcendent les frontières internationales. En Suède et en Allemagne, les jeunes femmes actives sont les plus nombreuses à se mobiliser. Dans la mouvance des jeunes militantes comme Greta Thunberg, elles contribuent à rallier le soutien à l'action climatique. Les femmes en général ont de toutes façons largement exprimé plus d'inquiétude que les hommes et plus d’intérêt pour le combat écologique.
Quant aux jeunes, ce n’est pas une surprise, ils s'inquiètent davantage des effets personnels du changement climatique que leurs homologues plus âgés ( voir article : l’éco anxiété à paraître le 22septembre). En France, ils sont 18% de plus qu’en 2015 dans ce cas, contre plus de 40% des Suédois et 30% des Australiens.
Enfin, ceux qui se situent à gauche de l'échiquier politique se montrent généralement plus disposés que ceux de droite à prendre des mesures personnelles pour contribuer à réduire les effets du changement climatique.
A gauche, aux USA, on est plus de deux fois plus disposé qu’à droite à modifier sa vie au nom de l'action climatique !
Mais, aucune autre nation interrogée ne présente un clivage idéologique sur le changement climatique aussi important. En effet, en Corée du Sud, de larges majorités, toutes tendances politiques confondues, considèrent le changement climatique comme une menace personnelle importante : 90 % des libéraux et 84 % des conservateurs sont d’accord avec le constat selon lequel les étés sont de plus en plus chauds et les hivers de plus en plus froids, ainsi que les tempêtes de poussière jaune en provenance de Chine !
Quant aux jeunes, ce n’est pas une surprise, ils s'inquiètent davantage des effets personnels du changement climatique que leurs homologues plus âgés ( voir article : l’éco anxiété à paraître le 22septembre). En France, ils sont 18% de plus qu’en 2015 dans ce cas, contre plus de 40% des Suédois et 30% des Australiens.
Enfin, ceux qui se situent à gauche de l'échiquier politique se montrent généralement plus disposés que ceux de droite à prendre des mesures personnelles pour contribuer à réduire les effets du changement climatique.
A gauche, aux USA, on est plus de deux fois plus disposé qu’à droite à modifier sa vie au nom de l'action climatique !
Mais, aucune autre nation interrogée ne présente un clivage idéologique sur le changement climatique aussi important. En effet, en Corée du Sud, de larges majorités, toutes tendances politiques confondues, considèrent le changement climatique comme une menace personnelle importante : 90 % des libéraux et 84 % des conservateurs sont d’accord avec le constat selon lequel les étés sont de plus en plus chauds et les hivers de plus en plus froids, ainsi que les tempêtes de poussière jaune en provenance de Chine !
Une confiance limitée dans les politiques
Dernier point : alors que les dirigeants du monde entier se préparent à se réunir lors d'un sommet clé des Nations unies sur le climat cet automne, le sondage a révélé des niveaux de confiance variables dans l’ effort international.
Si les personnes interrogées ont une opinion plutôt positive de la performance de leur pays en matière de lutte contre le changement climatique, moins de la moitié d'entre elles, en moyenne, se disent convaincues que les mesures prises par la communauté internationale ralentiront les effets du changement climatique. Les Français ne sont que 39% dans ce cas contre 65% d’Allemands.
Quant aux Nations Unies et de leur action en matière de climat, elles recueillent une majorité de suffrages. Mais ce n'est manifestement pas le cas dans les deux plus grands émetteurs de gaz à effet de serre du monde.
Si les personnes interrogées ont une opinion plutôt positive de la performance de leur pays en matière de lutte contre le changement climatique, moins de la moitié d'entre elles, en moyenne, se disent convaincues que les mesures prises par la communauté internationale ralentiront les effets du changement climatique. Les Français ne sont que 39% dans ce cas contre 65% d’Allemands.
Quant aux Nations Unies et de leur action en matière de climat, elles recueillent une majorité de suffrages. Mais ce n'est manifestement pas le cas dans les deux plus grands émetteurs de gaz à effet de serre du monde.
Evolution de la préoccupation environnementale de 2015 et 2021 ( sources Pew Research).
Allemagne : +19. Australie : + 16%. France : +6. Espagne : + 10. Canada : +7.Roayume uni : +18. Corée du sud : +13. Japon : -8.
Allemagne : +19. Australie : + 16%. France : +6. Espagne : + 10. Canada : +7.Roayume uni : +18. Corée du sud : +13. Japon : -8.
La Chine et les États-Unis montrés du doigt
En effet, les adultes du monde entier qui affirment que les États-Unis font du bon travail en matière de changement climatique sont minoritaires. Une moyenne de 36 % seulement des personnes interrogées a déclaré que le pays, qui s'est retiré de l'accord de Paris sur le climat sous la présidence de Donald Trump et l'a réintégré cette année sous la direction du président Biden, fait du très bon travail.
Tandis que 75% des Allemands et des Suédois stigmatisent les Américains. Pire ! Au moins un quart des personnes interrogées en Europe, à l'exception du Royaume-Uni et de la Grèce, ont qualifié la gestion du changement climatique par les États-Unis de "très" mauvaise.
La Chine, à l'origine de près d'un tiers des émissions mondiales, est encore plus mal lotie. En moyenne, 18 % des personnes interrogées affirment que la Chine fait du bon travail en matière de climat, contre 78 % qui disent le contraire.
www.pewresearch.org
A cause de la pandémie, Inde, Brésil, Russie, Indonésie et plusieurs pays africains n’ont pu être enquêtés.
Tandis que 75% des Allemands et des Suédois stigmatisent les Américains. Pire ! Au moins un quart des personnes interrogées en Europe, à l'exception du Royaume-Uni et de la Grèce, ont qualifié la gestion du changement climatique par les États-Unis de "très" mauvaise.
La Chine, à l'origine de près d'un tiers des émissions mondiales, est encore plus mal lotie. En moyenne, 18 % des personnes interrogées affirment que la Chine fait du bon travail en matière de climat, contre 78 % qui disent le contraire.
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A cause de la pandémie, Inde, Brésil, Russie, Indonésie et plusieurs pays africains n’ont pu être enquêtés.
Journaliste, consultante, conférencière, Josette Sicsic observe depuis plus de 25 ans, les mutations du monde afin d’en analyser les conséquences sur le secteur du tourisme.
Après avoir développé pendant plus de 20 ans le journal Touriscopie, elle est toujours sur le pont de l’actualité et décode le présent pour prévoir le futur. Sur le site www.tourmag.com, rubrique Futuroscopie, elle publie plusieurs fois par semaine les articles prospectifs et analytiques.
Contact : 06 14 47 99 04
Mail : touriscopie@gmail.com
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