
Roland Héguy : "Les nouvelles technologies sont une réelles opportunité. Mais les pratiques utilisées sont de moins en moins loyales et évoluent toujours dans le même sens. L’entonnoir commercial se resserre et nos partenaires deviennent nos concurrents" / photo UMIH DR
TourMaG.com - Dans un communiqué de presse envoyé en fin de semaine dernière, l'UMIH dit stop aux pratiques utilisées par les sites de réservations en ligne de chambres d'hôtels. Pouvez-vous nous expliquer l'objet de la discorde ?
Roland Héguy : Nous remettons en cause certaines pratiques mises en place par ces centrales de réservations hôtelières. Les commissions prélevées par ces sites sont en moyenne de 20%, voire de 25% dans certains cas.
La clause de parité tarifaire prive l’hôtelier de toute souplesse dans la fixation du prix de ses chambres. Si la chambre coûte 100 €, l'hôtelier n'a pas le droit de la vendre en dessous de ce tarif. Nous ne pouvons pas effectuer de promotion.
Autre problème, si une chambre vendue via ces intermédiaires est annulée, l'hôtelier ne peut pas la récupérer. Il s'agit dans ce cas, de la clause de la dernière chambre disponible.
Certaines pratiques sont à la limite de la légalité.
Roland Héguy : Nous remettons en cause certaines pratiques mises en place par ces centrales de réservations hôtelières. Les commissions prélevées par ces sites sont en moyenne de 20%, voire de 25% dans certains cas.
La clause de parité tarifaire prive l’hôtelier de toute souplesse dans la fixation du prix de ses chambres. Si la chambre coûte 100 €, l'hôtelier n'a pas le droit de la vendre en dessous de ce tarif. Nous ne pouvons pas effectuer de promotion.
Autre problème, si une chambre vendue via ces intermédiaires est annulée, l'hôtelier ne peut pas la récupérer. Il s'agit dans ce cas, de la clause de la dernière chambre disponible.
Certaines pratiques sont à la limite de la légalité.
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TourMaG.com - Comment en êtes-vous arrivés à cette situation et que représente les ventes effectuées par ces centrales en ligne ?
Roland Héguy : Il y a une dizaine d'année, 20 à 25 % des ventes provenaient de ces centrales. Aujourd'hui 54 à 55% du chiffre d'affaires de l'hôtellerie française est réalisé par les sites de distribution en ligne. Et dans 10 ans ce sera combien, 75% ?
Pour certains hôtels situés dans les grandes métropoles, 70% du remplissage est assuré par ces sites.
Les nouvelles technologies sont une réelle opportunité. Mais les pratiques utilisées sont de moins en moins loyales et évoluent toujours dans le même sens. L’entonnoir commercial se resserre et nos partenaires deviennent nos concurrents.
TourMaG.com - Si le secteur est dans cette situation, n'est ce pas un peu votre faute, n'avez-vous pas vu arriver le danger ?
Roland Héguy : Quand un seul donneur d'ordre réalise 80% de votre remplissage, vous répondez à ces exigences... Depuis un ou deux ans on a senti le vent tourner.
Nous travaillons sur le sujet, mais cela prend du temps. Un travail important au niveau juridique est à mener. Quand la situation devient difficile, le but de l'UMIH est justement de faire valoir les doléances de ses adhérents.
Roland Héguy : Il y a une dizaine d'année, 20 à 25 % des ventes provenaient de ces centrales. Aujourd'hui 54 à 55% du chiffre d'affaires de l'hôtellerie française est réalisé par les sites de distribution en ligne. Et dans 10 ans ce sera combien, 75% ?
Pour certains hôtels situés dans les grandes métropoles, 70% du remplissage est assuré par ces sites.
Les nouvelles technologies sont une réelle opportunité. Mais les pratiques utilisées sont de moins en moins loyales et évoluent toujours dans le même sens. L’entonnoir commercial se resserre et nos partenaires deviennent nos concurrents.
TourMaG.com - Si le secteur est dans cette situation, n'est ce pas un peu votre faute, n'avez-vous pas vu arriver le danger ?
Roland Héguy : Quand un seul donneur d'ordre réalise 80% de votre remplissage, vous répondez à ces exigences... Depuis un ou deux ans on a senti le vent tourner.
Nous travaillons sur le sujet, mais cela prend du temps. Un travail important au niveau juridique est à mener. Quand la situation devient difficile, le but de l'UMIH est justement de faire valoir les doléances de ses adhérents.
Nous luttons également au niveau européen, nous faisons partie de l'OTREC, qui regroupe tous les syndicats professionnels de l'hôtellerie en Europe. D'ailleurs en Allemagne, les professionnels du secteurs remettent déjà en question certaines clauses.
TourmaG.com - Et le client dans tout ça ?
Roland Héguy : Justement le client est au centre de nos préoccupations.
Avec le système actuel, nous avons perdu sa maîtrise. Il faut le sensibiliser, lui expliquer que 20% de la somme qu'il a payé ne sont pas fiscalisés car ils partent dans la poche des centrales de réservations implantés à l'étranger.
TourMaG.com - Avez-vous pris contact avec les centrales de réservation ?
Roland Héguy : Nous avons entamé un dialogue. On commence à découvrir qu'il y a des hommes derrière la technique...
Si nous n'arrivons pas à trouver un terrain d'entente, l'objectif pour nous est d'arriver à mettre en place un véritable contre-pouvoir en partenariat avec les pouvoirs publics, et l'ensemble des hôteliers franchisés et indépendants.
Nous voulons reprendre les rênes.
TourmaG.com - Et le client dans tout ça ?
Roland Héguy : Justement le client est au centre de nos préoccupations.
Avec le système actuel, nous avons perdu sa maîtrise. Il faut le sensibiliser, lui expliquer que 20% de la somme qu'il a payé ne sont pas fiscalisés car ils partent dans la poche des centrales de réservations implantés à l'étranger.
TourMaG.com - Avez-vous pris contact avec les centrales de réservation ?
Roland Héguy : Nous avons entamé un dialogue. On commence à découvrir qu'il y a des hommes derrière la technique...
Si nous n'arrivons pas à trouver un terrain d'entente, l'objectif pour nous est d'arriver à mettre en place un véritable contre-pouvoir en partenariat avec les pouvoirs publics, et l'ensemble des hôteliers franchisés et indépendants.
Nous voulons reprendre les rênes.