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Iberia : le « Oui-mais... » de British, le « Non-mais... » d'Air France/KLM !


Alors que l'adhésion d'Iberia à l'un des trois groupes (BA, AF/KL, LH) qui formeront le transport aérien européen de demain traîne en longueur, cela fera-t-il pour autant monter le prix de la transaction finale ? Lufthansa a déjà fait savoir qu'elle jugeait le prix de la compagnie espagnole trop élevé. British Airways ne veut investir aucun capital supplémentaire. Seul AF/KLM fait monter les enchères. Pour quelle raison ?


Rédigé par Geneviève Bieganowski le Mardi 17 Juillet 2007

L'escarmouche espagnole préfigure d'ores et déjà la vraie bataille, celle qui va se livrer dans quelques mois sur le terrain même de BA, à l'aéroport d'Heathrow
L'escarmouche espagnole préfigure d'ores et déjà la vraie bataille, celle qui va se livrer dans quelques mois sur le terrain même de BA, à l'aéroport d'Heathrow
L'information de l'intérêt d'Air France KLM pour le rachat d'Iberia, est venue de la presse espagnole ce lundi. Information aussitôt confirmée par la compagnie tricolore. Mais pourquoi le Groupe français serait-il partant alors que BA fait la "fine bouche" ?

La consolidation inévitable du transport aérien européen en trois grands groupes autour d'Air France/KLM, Lufthansa et British Airways commencera par le rapprochement d'Iberia de l'un des trois.

Ce n'est pas un scoop. Cela fait des semaines que la compagnie espagnole attend les offres. Et pourtant, l'affaire traîne en longueur.

BA déjà actionnaire à hauteur de 10% et disposant d'un droit de préemption sur 30 % supplémentaires du capital espagnol a pris son temps pour décider de s'allier à l'offre du fonds américain Texas Pacific Group.

Pourtant, la logique industrielle voudrait que le rapprochement entre ces deux compagnies se fasse naturellement puisqu'elles exploitent déjà en joint venture l'axe Espagne-Grande-Bretagne et que le réseau sud-américain d'Iberia, sa "pépite" en quelque sorte, vient en complément des opérations de British Airways davantage tournée vers l'Atlantique Nord et l'Asie.

Et c'est justement l'Asie qui créée les hésitations des Britanniques. Des voix internes à la compagnie verraient d'un meilleur oeil un investissement en Asie où le transport aérien explose.

British n'en finit pas de rattraper le 11 septembre 2001

C'est même le moment idéal de prendre des participations dans les différentes aventures qui se lancent là-bas. Le groupe Virgin, concurrent agaçant de British Airways, a d'ailleurs fait savoir tout récemment qu'il était prêt à prendre une participation dans la nouvelle entreprise low cost long courrier de Tony Fernandes, fondateur d'Air Asia, la low cost la plus performante de l'Asie du Sud-Est.

Chez British Airways on verrait bien une collaboration avec une compagnie indienne. Les anciennes colonies qui continuent de créer des flux "naturels" de passagers ont toujours un attrait indéniable.

Un détail, cependant, freine toutes les vélléités participatives. British Airways n'en finit pas de rattraper le retard économique créé par le 11 septembre 2001. Cette année pour la première fois depuis 2001, la compagnie paiera des dividendes à ses actionnaires même si l'exercice précédent s'est terminé avec une baisse du bénéfice opérationnel de 13%.

Dans ces conditions, la prise de contrôle d'Iberia où aucun apport de capital supplémentaire n'est nécessaire, apparaît comme une bonne opération économique au regard de la richesse du réseau sud-américain , et une bonne opération stratégique face à ses deux concurrents européens.

Mais l'arrivée dans la mêlée d'Air France, alliée au fonds Apax Partners et à plusieurs investisseurs espagnols, vient embrouiller l'affaire. Avec une offre qui porterait la capitalisation de la compagnie espagnole à 3,81 milliards d'euros pour seulement 3,4 milliard de la part de BA/TPG, Air France bloque la vente. Car pour le groupe franco-batave, le rajout du réseau d'Iberia n'a aucune espèce de logique industrielle.

L'escarmouche espagnole préfigure d'ores et déjà la vraie bataille, celle qui va se livrer dans quelques mois sur le terrain même de BA, à l'aéroport d'Heathrow, à l'occasion de l'ouverture de l'open sky et des liaisons transtalantiques.
Là aussi, Lufthansa sera présente...

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Commentaires

1.Posté par lebreton le 18/07/2007 07:42 | Alerter
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pas d'accord. Air France/KLM a beaucoup plus d'interet à mettre Iberia, dans son giron, qu'Alitalia. Ne serait ce que, justemment, pour tout le réseau en Amérique du sud. De plus, cela isolerait, effectivement un peu plus BA.Mais Spineta ne fera rien s'il ne juge pas le dossier interessant. il ne surpayera pas IBeria, si cela devient trop cher

2.Posté par Sylvain le 18/07/2007 09:56 | Alerter
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Quelle est la véritable stratégie d'AF/KLM dans cett affaire ? Se postionner en tant que major leader européenne et couvrir toutes les destinations à l'international et dans ce cas précis, plus particulièrment l'Amerique du Sud, qu'elle couvre déjà largement en direct ou via Amesterdam ou tout simplement de bloquer une éventuelle expension (réseau et CA) du son compétiteur direct BA voire de lui faire payer cette acquisition plus chère que ce qu'elle ne le prévoyait, histoire de, sans pour autant, comme le dit mon collègue Lebreton dans son intervention, surpayer IB ?

3.Posté par blereau le 18/07/2007 10:50 | Alerter
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c'est tout simplement une opération de poker menteur sans réel intérêt stratégique pou AF, la clientèle est stable sur cet axe et c'est en asie qu'il faut placer ses pions

4.Posté par gaïtano le 18/07/2007 16:35 | Alerter
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moi je ne veut pas AF-KLM achette IBERIA je préfere que se soit BRITISH AIRWAYS pare ce que 'une part ils font tous les deux partie du même allaince ONE WORD de +british et iberia travail déja en colaboration sur l'espagne et la british a déja des part de marché ce qui n'est pas le cas d'AF-KLM . si AF achette iberia il enfoncera la compagnie . il serait mieux qu'AF-KLM aide financierement ALITALIA qui est un membre de SKYTEAN

5.Posté par spidag le 18/07/2007 19:59 | Alerter
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Je pense, que ca serait une catastrophe pour Air France de rachetter une companie comme Iberia, déjà niveau vol, si ils veulent etre une companie au top,
ils doivent rattraper les compagnies asiatiques, et ils ont déjà beaucoup de retard.
Je pense comme gaitano, qu'un rachat d'Iberia par ba serait plus logique, et qu'air france ferais mieux de consolider son reseau (skyteam) avant d'aller voir ailleurs.


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