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L'été 2023 s'annonce radieux pour la Croatie

La destination veut protéger Dubrovnik du surtourisme


Le workshop organisé par l'Office du tourisme de Croatie, le 16 mars 2023 à Paris, à l'occasion du Salon mondial du tourisme, a été un succès. Pour l'été 2023, les opérateurs touristiques et les hôteliers croates sont optimistes et Dubrovnik se montre soucieuse de ne pas répéter les erreurs passées du surtourisme...


Rédigé par le Lundi 20 Mars 2023

C'est le sourire aux lèvres que près d'une trentaine d'agences de voyages, d'offices du tourisme de villes et régions croates, de groupes hôteliers et de compagnies aériennes ont participé, jeudi 16 mars 2023, à Paris, à un workshop organisé par l'Office national du tourisme croate (ONTC) à l'occasion du Salon mondial du tourisme (SMT).

L'été s'annonce bien, en effet. D'une part, la destination est desservie par de nombreuses compagnies depuis la France : Croatia Airlines et Air France bien sûr, mais aussi Transavia, Volotea, Vueling, etc.

D'autre part, les réservations sont très bonnes. "A jour, nous faisons 50% de plus qu'en 2019 mais il faut faire attention, ce sont encore de petits chiffres", constatait Daniela Mihalic Durica, la directrice de l'ONTC à Paris.

Témoin de cet optimisme, Visit Europe, un opérateur important sur le marché croate. "Ca se présente très très bien", confiait à TourMaG Monica Stipić qui représentait le TO, spécialiste des voyages de groupes.

"Nos musts restent le grand tour de la Croatie en une semaine et les séjours en étoile, surtout autour de Dubrovnik", nous a-t-elle précisé, tout en soulignant le succès rencontré par les croisières sur de petits yatchs de 20 cabines en formule 1/2 pension ou sur le voilier Il Mare (36 pax maximum), les circuits de découvertes des sites Unesco, ou encore les circuits combinés Croatie-Albanie-Monténégro ou Croatie-Bosnie-Herzégovine.


Nouvel impératif : le tourisme durable

Albert Paric qui représentait Maistra Hospitality, l'un des plus grands groupes hôteliers croates, affichait lui aussi son optimisme.

Positionné sur le haut de gamme, ce groupe hôtelier possède deux hôtels 5* à Zagreb , la capitale, un 5* également à Dubrovnik, trois 5* à Rovinj, en Istrie (la région croate limitrophe de l'Italie) dont le magnifique Grand Park Hotel, ultra design qui, ouvert en 2019, est membre des Leading Hotels of the World et du réseau d'agences de voyages de luxe Virtuoso.

"En 2026, nous ouvrirons un hôtel de 285 chambres positionné sur l'upper-luxury à Split, mais nous avons de nombreux autres projets hôteliers", nous a-t-il annoncé avant de rappeler : "pendant le Covid, la Croatie a rouvert très vite ses frontières aux visiteurs étrangers, en mettant en place un protocole sanitaire strict. Cela a favorisé la reprise.

En 2022, nous avons fait une année record. Nous avons fait le plein grâce aux clients venus des Etats-Unis, d'Amérique du Sud et bien sûr d'Europe".


Si elle se félicite que "tout marche" de nouveau en Croatie, Daniela Mihalic Durica, la directrice de l'ONTC à Paris a précisé toutefois à TourMaG : "nous sommes en train de développer le tourisme durable. Nous avons bien compris que l'impératif, c'est de protéger la nature".

Et sans doute aussi d'éviter les pièges du surtourisme présents dans un pays comme la Croatie, où le tourisme fournit quelque 20% du PIB.

LIRE AUSSI : Eté 2023 : priorité au durable à l'hôtel Maslina Resort (Croatie)

Les bateaux de croisières et les voitures dans le viseur

Le centre historique de Dubrovnik, classé à l'Unesco (@Deposit photos)
Le centre historique de Dubrovnik, classé à l'Unesco (@Deposit photos)
Ainsi, dans la ville-musée de Dubrovnik, classée à l'Unesco où, avant le Covid, la population n'hésitait plus à manifester son exaspération devant le trop grand afflux de visiteurs étrangers, et notamment de croisiéristes.

Depuis, le maire de la ville a pris les choses en main et le nombre de bateaux de croisières a un peu diminué. "Depuis 2018, nous avons essayé de changer les choses, confiait à TourMaG Miroslav Draskovic, le directeur de l'Office de tourisme de la ville.

Le nombre de très grands bateaux de croisière est limité à deux par jour et le nombre de croisiéristes-excursionnistes à 4 000 par jour. De plus, ceux qui font escale doivent rester à quai toute la journée, et pas seulement quatre heures".

"Ces mesures ont déjà amélioré les choses. En outre, désormais, Costa croisières viendra l'hiver et non plus l'été", assurait Miroslav Draskovic, tout en reconnaissant que "l'année dernière, ces mesures ne s'étaient probablement pas montrées très contraignantes parce que les bateaux de croisière tournaient en moyenne à 50% de leur capacité".

Ce sera évidemment différent, cette année. En effet, la saison s'annonce très bien. "Nous espérons retrouver nos niveaux d'avant Covid. L'année dernière, nous étions à 82% car les Australiens et les Japonais nous ont manqués".

Les premiers vols en provenance de la France à destination de Dubrovnik débuteront le 8 avril et se poursuivront jusqu'à fin octobre. Les Français sont en effet les troisièmes visiteurs étrangers à Dubrovnik, derrière les Anglais et les Américains.

Les compagnies de croisière ne sont pas les seules dans le viseur des autorités de Dubrovnik pour éviter les ravages du surtourisme, tout en préservant l'économie locale très dépendante du tourisme.

"Le maire de la ville veut obtenir la limitation du nombre de voitures autorisées à entrer dans le centre-ville. D'ici un mois, nous devrions connaitre les détails du dispositif qui sera mis en place".

LIRE AUSSI : Croatie Schengen et zone Euro : ce qui va changer

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