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La Case de l'Oncle Dom : comme on fait son lit on se couche...

L'édito de Dominique Gobert


Sale temps pour l'hôtellerie. De quoi encore donner des sueurs froides à Roland Héguy, le patron des hôteliers… Voilà maintenant que l'hébergement "collaboratif" et la bouffe collaborative s'invitent dans la grande valse du tourisme… De quoi frôler l'indigestion ?


le Dimanche 12 Juin 2016

Après l'aérien, le facétieux patron de Ryanair s'attaque à l'hébergement... /photo JDL
Après l'aérien, le facétieux patron de Ryanair s'attaque à l'hébergement... /photo JDL
Ryanair, toujours modeste (c'est le Zlatan du tourisme) va encore bousculer les traditions...

La compagnie aérienne veut en effet, "révolutionner l'industrie du voyage" !

Et devenir l'Amazon du tourisme.

Elle veut se lancer dans l'hébergement, à bas coûts bien sûr, grâce à sa formule "Ryanair Rooms" (LIRE).

Après tout, pourquoi pas ?

Sauf que, connaissant les méthodes de Ryanair, faudra quand même avoir du courage pour "devenir partenaire" de l'irlandaise… Comme c'est du bas coût, faudra peut-être pas être trop regardant pour obtenir un "loyer" décent.

Sans compter que, bien évidemment, tout ce qui est taxe ou fiscalité, c'est pas la compagnie qui va les payer. Du moins, ça m'étonnerait beaucoup…

Quant à la question de la garantie du client, telle que la prévoit la Directive Européenne sur les voyages "à forfait", c'est du "click and through", donc pas question d'être couvert en cas de problème.

La Case de l'Oncle Dom : comme on fait son lit on se couche...
Mais c'est ça la révolution du tourisme… Et du moment que ce n'est pas cher, tout le monde s'en fout !

D'ailleurs, tout ceci devient de plus en plus tendance. Même les "pros" du tourisme s'y mettent.

Ainsi, une petite start-up, VizEat vient de se maquer avec Comptoir des Voyages, une des marques satellites du Groupe Voyageurs du Monde.

Du coup, Comptoir pourra proposer à ses clients une bouffe chez un autochtone, histoire d'aller découvrir la gastronomie d'un pays chez un de ses ressortissants.

C'est bien aussi. Faudra simplement sélectionner attentivement les "fournisseurs". Il m'est arrivé une fois d'aller déjeuner chez un habitant dans un coin de la Russie profonde. C'était sympa, mais pas franchement terrible et, malgré la petite maison proprette, ça sentait quand même l'industrie déguisée…

Mais bon, le touriste y croit, et c'est le principal ! Encore que, pour ce qui est des vrais rencontres chez l'habitant, va falloir apprendre les langues. Un repas dans une jolie maison d'Asie par exemple, faudra quand même disposer d'un guide parlant le dialecte local.

Sinon, on va pas échanger beaucoup…

Le plus marrant, dans cette "révolution culturelle" étant que, après avoir longtemps délaissé le côté BtoB de l'affaire, ces nouveaux acteurs semblent vouloir revenir en arrière et utiliser ces fameuses agences de voyages.

Ces agences de voyages dont bon nombre de producteurs aimeraient pouvoir se passer mais qui, malgré tout, restent encore un excellent apporteur d'affaires !

Ainsi, prenons par exemple Bed y Casa (en traduction libre, le lit et la maison, si l'on cause couramment le grand breton et l'ibérique).

Voilà une boite, sympathique au demeurant, qui, flairant la tendance nouvelle, se tourne vers les distributeurs et vient d'ouvrir un site BtoB à l'attention des agences de voyages et d'autres opérateurs.

Comme le dit la proprio de lit et maison, "Nous sommes ouverts mais sélectifs" !

Allez, comme le dit Ryanair, "vive la révolution" !

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