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Quels sont les projets les plus fous du tourisme spatial ?

Tourisme dans l’Espace : les idées et les projets ne manquent pas !


Depuis une trentaine d’années nous connaissons le tourisme habité. Aujourd’hui le tourisme spatial se développe et avec celui-ci des centaines de projets les plus fous émergent. Mais peut-on vraiment parler de projets fous ? En effet un certain nombre jugés comme tels, ont fini par se concrétiser et atteindre leurs objectifs.
Voici ceux qui, au fil des recherches, ont retenu l'attention de Michel Messager, notre expert.


Rédigé par le Lundi 21 Août 2023

Quels sont les projets les plus fous en matière e tourisme Spatial, petit tour d'horizon !   - Depositphotos.com Auteur studiostoks
Quels sont les projets les plus fous en matière e tourisme Spatial, petit tour d'horizon ! - Depositphotos.com Auteur studiostoks
Pour lutter contre la pollution et les déchets spatiaux, une idée simple à laquelle sont parvenus des chercheurs de l'Université de Glasgow en Écosse : La fusée "autophage".

Celle-ci se dissout en s’autodétruisant au fur et à mesure qu'elle monte en orbite, seule la capsule demeure (quelle transporte des humains comme des marchandises).

L’ensemble sera consommé, de bas en haut, par un moteur qui vaporisera la conduite de carburant, ajoutera le comburant et brûlera le mélange pour créer une poussée.

Le moteur aura ainsi consommé tout le corps de la fusée avant que l'assemblage n'atteigne l'orbite où seule la charge utile restera.

Pour les savants écossais de l’université Glasgow nul doute que ce type de lancement est moins cher et plus écologique !

Le Projet japonais Lignosat

L'entreprise japonaise Sumitomo Forestry, engagée dans diverses activités commerciales menées sur les arbres, en collaboration avec l'université de Kyoto, développe un minisatellite en bois baptisé Lignosat, qui serait donc entièrement consumé dans l'atmosphère lors de sa chute.

Ce serait une avancée significative compte tenu que les satellites actuels contiennent en effet des composants en Kevlar ou en alliages métalliques qui résistent à l'échauffement et peuvent ainsi parfois disséminer des déchets dans la haute atmosphère.

Selon l'entreprise Sumitomo, la bifurcation vers le bois résout un autre problème posé par les structures satellites à base de métal : puisqu’il est en effet plus facile pour les ondes radio de pénétrer dans le bois séché que dans d’autres matériaux, l’avantage est de permettre à l'équipe de placer les antennes de communication et la technologie des capteurs directement dans le corps du satellite.

En confirmant la résistance du bois dans l’espace, les chercheurs ont aussi annoncé que le matériau serait utilisé pour construire un satellite expérimental qui sera envoyé dans l’espace en 2024.

Le projet Xcor, le tourisme spatial ‘’low cost’

En 2003, XCOR présente son concept Xerus Suborbital Spaceplane, capable de transporter un pilote et un passager tout en pouvant offrir également des expériences scientifiques.

En 2008, après 9 ans de développement sur un moteur à carburant liquide, XCOR Aerospace annonce le lancement du projet Lynx3, procède aux tests des moteurs au sol et démarre la commercialisation des réservations pour les vols du Lynx via la société RocketShip à 98 000 dollars la place, ce qui lui vaut, compte tenu de sa compétitivité tarifaire, le surnom de "Space Low Coast".

Propulsé par quatre moteurs XR-5K18 de 12,9 kN de poussée, le Lynx (9 m de long, 7,5 m d'envergure) décolle horizontalement avant de monter en chandelle à Mach 2,9 jusqu'à 60 km d'altitude.

Sur sa lancée, il monte ensuite au-delà de ligne Von Karman, à 100 km d'altitude, l'appareil revenant ensuite se poser à l'horizontale, comme un planeur.

Cet appareil biplace emporte un pilote et un passager qui subiront tous deux plusieurs minutes de microgravité lors de la phase balistique du vol.

En juin 2016, XCOR Aerospace est en difficulté financière. Le projet Lynx est alors mis de côté, et l'entreprise licencie la moitié de son personnel et en 2017, XCOR Aerospace fait officiellement faillite. Fin du tourisme spatial "low cost".

Starchaser : une sidérante PME qui veut concurrencer les géants de l’espace

« Quand j’étais gosse, j’ai vu Neil Armstrong se poser sur la Lune et depuis ce jour-là, j’ai toujours voulu construire des fusées », confie Steve Bennett.

Cet ingénieur britannique a exhibé au début de l’année 2000 sa fusée sur les parkings du Nouveau-Mexique. L’engin était attaché sur un gros camion blanc aux couleurs de son entreprise : Starchaser.

Starchaser, basée dans la banlieue de Manchester, n’employait que quinze employés. Mais beaucoup de passionnés donnaient des coups de main bénévoles.

Et, apparemment, cette petite équipe suffit pour concurrencer les géants de l’espace. « On a lancé la Nova en novembre 2001. C’était la première fusée aussi grosse jamais expédiée depuis le Royaume-Uni. Plus grosse que celles de British Aerospace », se rengorgeait le patron de cette sidérante PME.

Autre projet de Steve Bennet : la Thunderstar. Une fusée de trois places, capable de rejoindre l’aire suborbitale. Deux amateurs lui ont acheté des billets d’avance à un demi-million de livres sterling (750 000 euros) la place.

A ce jour pas de nouvelles ni de Steve Bennett, ni de ses deux passagers… !

Projets les plus fous du Tourisme Spatial : un ascenseur ?

Ce n’est pas une "fake news" : rejoindre une station spatiale en ascenseur est un vieux rêve.

En 1895, l’ingénieur russe Konstantin Tsiolkovsky s’inspirait déjà de la récente construction de la Tour Eiffel pour proposer tout simplement de construire une tour géante de quelques milliers de kilomètres de haut…

Aujourd’hui ceci n’est plus une utopie, preuve en est l’étude sortie début 2014 et parrainée par l'IAA, l'Académie Internationale d'Astronautique, sur la faisabilité d'une telle technologie, concluant : "qu'un ascenseur spatial est réalisable, et qu'il pourrait être construit avec un effort international majeur".

L’entreprise de construction japonaise Obayashi (connue pour la construction de la célèbre tour Tokyo Sky Tree, mais aussi pour avoir participé à d’autres projets d’envergure partout dans le monde (métro de Dubaï, Stadium Australia de Sydney…), travaille actuellement sur un projet ‘’d’ascenseur de l’espace’’, d’une longueur de 96 000 kilomètres et qui pourrait voir le jour d’ici 2050.

Cet "ascenseur de l’espace" qui relierait la Terre et la Station Spatiale Internationale devrait parcourir ces 96 000 kilomètres en sept jours.
Les cabines fonctionneraient grâce à des moteurs linéaires magnétiques et seraient capables de transporter 30 personnes.

L’hôpital spatial

Dans le cadre du développement du programme spatial des Émirats arabes unis, le ministère de la Santé et de la Prévention a annoncé via le journal Khaleej Times le nouveau projet de construction d'un hôpital spatial, l'Emirates Space Hospital, une première mondiale.

« Les astronautes recevront des soins médicaux dans l'espace, mais tous les traitements seront contrôlés de la Terre en utilisant la nanotechnologie », a déclaré la représentante du ministère, Mme. Kalthoom Al Beloosh.

Ce projet a été lancé en 2020, en même temps que le lancement de la mission des Émirats arabes unis sur Mars. Il est toutefois envisagé que les premiers essais se dérouleront sur Terre.

Le "Moon World Resorts" (MWR)

« Seules 12 personnes ont déjà posé le pied sur la Lune, alors pourquoi ne pas construire quatre mini-Lunes sur Terre pour que dix millions de personnes puissent visiter chaque année une reproduction de la surface lunaire ? »

Voilà le concept de base sur lequel s’appuie Michael Henderson, fondateur de "Moon World Resorts" (MWR), une société canadienne...

La première licence sera en principe exploitée à Las Vegas et la seconde a Dubaï. Les coûts sont estimés à 5 milliards de dollars et la construction durera 4 ans.

Chaque hôtel de 4 000 chambres et suites de luxe chacun, proposera entre autre comme attraction : la surface lunaire et une authentique colonie lunaire en activité.

Pour se rendre sur cette surface lunaire, les visiteurs feront un tour dans une navette spatiale, ils vivront le décollage et le voyage complet vers la Lune, se déplaçant dans le vide de la sphère intérieure du bâtiment.

Le complexe Moon pourra accueillir 2,5 millions d’apprentis astronautes par an et « si le premier coup de pioche est donné en 2023, l’ouverture pourrait avoir lieu vers 2027-2028 », indique Michael R. Henderson.

Retrouvez notre série sur les coulisses des séjours dans l'espace.

Quels sont les projets les plus fous du tourisme spatial ?
Le dernier ouvrage de Michel Messager "Tourisme Spatial 1954-2022" est en vente sur le site Amazon

Michel Messager
Michel Messager
Michel MESSAGER est directeur associé de Consul Tours, société de conseil travaillant pour une clientèle privée et institutionnelle dans les secteurs du tourisme.

Il est Membre Fondateur de l’Institut Européen du Tourisme Spatial et de l’AFST (Association Française des Seniors du Tourisme). Il est l’auteur de nombreux articles sur le sujet ainsi que de plusieurs livres : le "Tourisme Spatial" publié en 2009 à la documentation française, "Histoire du Tourisme Spatial de 1950 à 2020" sorti en 2021, "Tourisme Spatial et Ecologie" en 2022 et "Tourisme Spatial de 1950 à 2022" chez Amazon. Il est considéré actuellement comme l’un des spécialistes en la matière.

Il intervient fréquemment sur ce sujet à la radio et à la télévision, ainsi qu’au travers de conférences dans de nombreux pays, notamment au Canada où il réside quelques mois par an. Il conseille notamment des entreprises du "new space" et des fonds d’investissements sur les projets financiers en matière de Tourisme Spatial.

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