La compagnie française XL Airways, lâchée par ses actionnaires, a été officiellement mise en vente durant le mois d'août © XL
Ryanair : de nouvelles bases supprimées et des appels à la grève
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Liban : Air France et Transavia quid des vols ?
La première compagnie européenne en termes de passagers transportés connaît de fortes turbulences sociales en cette fin d’été.
Dernière annonce en date : la suppression de plusieurs bases à compter de janvier 2020, parmi lesquelles Tenerife, Lanzarote, Grande Canarie et Gérone.
En cause, d’après la compagnie : « une surcapacité significative dans le marché court-courrier européen ».
Si l’objectif est de minimiser « les pertes d’emplois par les transferts », le plan social pourrait concerner 512 emplois de pilotes et de personnel de cabine, d’après un communiqué des syndicats.
Alors que la compagnie fait face à plusieurs mouvements sociaux partout en Europe, les représentants des navigants espagnols ont déposé un préavis de grève de 10 jours en septembre.
D’autres préavis ont été déposés au Royaume-Uni, en Irlande ou encore au Portugal.
Dernière annonce en date : la suppression de plusieurs bases à compter de janvier 2020, parmi lesquelles Tenerife, Lanzarote, Grande Canarie et Gérone.
En cause, d’après la compagnie : « une surcapacité significative dans le marché court-courrier européen ».
Si l’objectif est de minimiser « les pertes d’emplois par les transferts », le plan social pourrait concerner 512 emplois de pilotes et de personnel de cabine, d’après un communiqué des syndicats.
Alors que la compagnie fait face à plusieurs mouvements sociaux partout en Europe, les représentants des navigants espagnols ont déposé un préavis de grève de 10 jours en septembre.
D’autres préavis ont été déposés au Royaume-Uni, en Irlande ou encore au Portugal.
Transavia : vers une double grève cette rentrée ?
Le vent de la contestation a aussi soufflé chez Transavia France, un premier préavis de grève ayant été déposé pour la mi-août par les représentants des PNC.
Si la mobilisation n’a pour l’instant pas été très suivie, avec 95% des vols assurés lors du week-end du 15 août, le mouvement pourrait durer puisqu'un préavis de grève a été déposé pour la période du 16 août au 5 janvier 2020 inclus.
En cause, d’après la CGT : une « sécurité des vols mise à mal », « la fatigue physique et mentale », « des agressions sexuelles non-punies », ou encore le manque de consultation de la direction sur l’avenir de la compagnie.
La rentrée pourrait donc s’avérer compliquée chez Transavia, les pilotes historiques de la compagnie, via le syndicat des pilotes de lignes SPL, affilié à la CFDT, a déposé un préavis de grève pour la période du 1er au 15 octobre.
Le SPL demande à être plus impliqué dans les négociations sur le fort développement prévu de la compagnie.
Si la mobilisation n’a pour l’instant pas été très suivie, avec 95% des vols assurés lors du week-end du 15 août, le mouvement pourrait durer puisqu'un préavis de grève a été déposé pour la période du 16 août au 5 janvier 2020 inclus.
En cause, d’après la CGT : une « sécurité des vols mise à mal », « la fatigue physique et mentale », « des agressions sexuelles non-punies », ou encore le manque de consultation de la direction sur l’avenir de la compagnie.
La rentrée pourrait donc s’avérer compliquée chez Transavia, les pilotes historiques de la compagnie, via le syndicat des pilotes de lignes SPL, affilié à la CFDT, a déposé un préavis de grève pour la période du 1er au 15 octobre.
Le SPL demande à être plus impliqué dans les négociations sur le fort développement prévu de la compagnie.
Air France dira adieu à ses A380
En 2022, Air France ne volera plus en A380 © AF
Chez sa maison-mère, l’été aura surtout été marqué par l’annonce d’une réorganisation de la flotte.
Pour résumer, l’entreprise franco-néerlandaise va réduire son nombre d’avions, commander une centaine d’Airbus A220 au moins (ancien projet CSeries de chez Bombardier) en remplacement de ses A318 et A319, et, surtout, se séparer de ses A380.
La compagnie nationale cessera officiellement de faire voler ses 7 géants du ciel d’ici à 2022. Ces derniers volent actuellement vers New-York, Los Angeles ou Shanghai.
Un moyen pour Benjamin Smith, le P-DG, de miser à l’avenir sur des avions de plus faible capacité aux coûts d’exploitation plus faibles.
Par ailleurs, la compagnie tricolore a dévoilé dans l’été des résultats en nette amélioration au deuxième trimestre, avec une hausse de la recette unitaire, à l’inverse de plusieurs concurrents comme Lufthansa et Ryanair, et un chiffre d’affaires en hausse de 6,4% à plus de 7 milliards d’euros.
Le résultat d’exploitation grimpe lui de 15,6%, à 400 millions d’euros.
Pour résumer, l’entreprise franco-néerlandaise va réduire son nombre d’avions, commander une centaine d’Airbus A220 au moins (ancien projet CSeries de chez Bombardier) en remplacement de ses A318 et A319, et, surtout, se séparer de ses A380.
La compagnie nationale cessera officiellement de faire voler ses 7 géants du ciel d’ici à 2022. Ces derniers volent actuellement vers New-York, Los Angeles ou Shanghai.
Un moyen pour Benjamin Smith, le P-DG, de miser à l’avenir sur des avions de plus faible capacité aux coûts d’exploitation plus faibles.
Par ailleurs, la compagnie tricolore a dévoilé dans l’été des résultats en nette amélioration au deuxième trimestre, avec une hausse de la recette unitaire, à l’inverse de plusieurs concurrents comme Lufthansa et Ryanair, et un chiffre d’affaires en hausse de 6,4% à plus de 7 milliards d’euros.
Le résultat d’exploitation grimpe lui de 15,6%, à 400 millions d’euros.
XL Airways est à vendre
Une situation moins réjouissante du côté d’une autre compagnie française, XL Airways.
Comme nous vous l’annoncions, une Assemblée générale extraordinaire s’est tenue le 21 août, et XL Airways, très affectée financièrement, est désormais en position de « cession ».
Minée par une concurrence féroce, la compagnie voit DreamJet Participations, son conglomérat d’actionnaires, refuser de réinjecter de l’argent pour redresser la situation.
« Nous allons maintenant devoir négocier au plus près, il y va de l’emploi de plus de 800 personnes et il n’est pas question d’abandonner. Après tout, ce ne sera que le 14e actionnaire qu’aura connu notre compagnie », nous a indiqué Laurent Magnin, son P-DG.
Aux dernières nouvelles, une lettre d’intention, concernant un rachat ou une entrée au capital, aurait déjà été reçue par les actionnaires du transporteur français.
Après un projet de rachat avorté par Air France en 2018, la mise en vente d’XL devrait sans doute beaucoup intéresser les grands groupes aériens européens, Air France-KLM et IAG en tête.
Comme nous vous l’annoncions, une Assemblée générale extraordinaire s’est tenue le 21 août, et XL Airways, très affectée financièrement, est désormais en position de « cession ».
Minée par une concurrence féroce, la compagnie voit DreamJet Participations, son conglomérat d’actionnaires, refuser de réinjecter de l’argent pour redresser la situation.
« Nous allons maintenant devoir négocier au plus près, il y va de l’emploi de plus de 800 personnes et il n’est pas question d’abandonner. Après tout, ce ne sera que le 14e actionnaire qu’aura connu notre compagnie », nous a indiqué Laurent Magnin, son P-DG.
Aux dernières nouvelles, une lettre d’intention, concernant un rachat ou une entrée au capital, aurait déjà été reçue par les actionnaires du transporteur français.
Après un projet de rachat avorté par Air France en 2018, la mise en vente d’XL devrait sans doute beaucoup intéresser les grands groupes aériens européens, Air France-KLM et IAG en tête.
La croissance du trafic se tasse
Sur les six premiers mois de l’année 2019, l’augmentation du nombre de passagers des aéroports européens a connu une progression moins importante que prévu.
D’après les chiffres de l’association des transporteurs aériens européens, l’ACI, publiés pendant l’été, elle est tombée à 4,3% contre 6,7% encore l’an dernier.
En cause, officiellement : la croissance économique plus faible en Europe, les guerres commerciales, le Brexit, la hausse du carburant, les perturbations liées au contrôle aérien, les immobilisations d’avions…
Mais difficile de ne pas penser aussi aux courants de « honte de prendre l’avion », qui ont agité le secteur ces derniers mois, en référence aux effets environnementaux qu’auraient le transport aérien. Et pour cause, en Suède, d’où a émergé le mouvement, le trafic a reculé de 4,1% sur la première moitié de l’année 2019.
Au contraire, dans certains pays, il a explosé, comme en Autriche (+20%) ou en Croatie (+10,5%).
Au niveau mondial, Iata annonce une hausse de 6,9% du nombre de passagers sur l'ensemble de l'année 2018.
D’après les chiffres de l’association des transporteurs aériens européens, l’ACI, publiés pendant l’été, elle est tombée à 4,3% contre 6,7% encore l’an dernier.
En cause, officiellement : la croissance économique plus faible en Europe, les guerres commerciales, le Brexit, la hausse du carburant, les perturbations liées au contrôle aérien, les immobilisations d’avions…
Mais difficile de ne pas penser aussi aux courants de « honte de prendre l’avion », qui ont agité le secteur ces derniers mois, en référence aux effets environnementaux qu’auraient le transport aérien. Et pour cause, en Suède, d’où a émergé le mouvement, le trafic a reculé de 4,1% sur la première moitié de l’année 2019.
Au contraire, dans certains pays, il a explosé, comme en Autriche (+20%) ou en Croatie (+10,5%).
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