Tourisme spatial, la Chine envoie un civil dans l'espace. L’équipage de Shenzhou16 de gauche à droite : Gui Haichao, Jing Haipeng, Zhu Yangzhu. - Photo Twitter
Certes on s’y attendait, mais c’est quand même une sacrée "bombe" que cette annonce du 29 mai lors d'une conférence de presse donnée par l’astronaute chinois Gui Haichao lui-même, de son départ pour l’espace et donc pour la première fois l’envoi d’un astronaute civil (prévu mardi 01h31 GMT)
On savait que la Chine avait des vues sur le tourisme spatial, maintenant c’est chose faite !
Jusqu'à maintenant, tous les astronautes chinois ayant décollé vers l'espace faisaient partie de l'Armée populaire de libération, aujourd’hui c’est un civil, professeur à l'Université d'aéronautique et d'astronautique de Pékin qui évoluera en orbite au côté du commandant de la mission Shenzhou-16 Jing Haipeng et de l'astronaute Zhu Yangzhu.
Lire aussi : La course aux stations spatiales commerciales relancée avec Vast
On savait que la Chine avait des vues sur le tourisme spatial, maintenant c’est chose faite !
Jusqu'à maintenant, tous les astronautes chinois ayant décollé vers l'espace faisaient partie de l'Armée populaire de libération, aujourd’hui c’est un civil, professeur à l'Université d'aéronautique et d'astronautique de Pékin qui évoluera en orbite au côté du commandant de la mission Shenzhou-16 Jing Haipeng et de l'astronaute Zhu Yangzhu.
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Chine : des vols touristiques suborbitaux dès 2024
Gui Haichao est issu d'une "famille ordinaire" de la province du Yunnan (ouest de la Chine) dont son université a relaté sur les réseaux sociaux qu’il a ressenti un attrait pour l'aérospatiale dès 2003, en suivant sur la radio de son campus le vol du premier Chinois dans l'espace,
Il ne faut pas être surpris par cette entrée des Chinois dans l’univers du tourisme spatial puisque déjà en juillet 2022, un communiqué de presse de CAS Space (Chinese commercial space), société semi privée chinoise, annonçait son intention de lancer des vols touristiques suborbitaux dès 2024.
Ce premier vol d’un civil dans l’espace confirme le développement des nombreuses sociétés de lancement commerciales chinoises qui ont émergé depuis 2014, lorsque la Chine a ouvert son secteur spatial au capital privé.
Lire aussi : Airbus de nouveau dans la course au spatial avec "Loop" ?
Il ne faut pas être surpris par cette entrée des Chinois dans l’univers du tourisme spatial puisque déjà en juillet 2022, un communiqué de presse de CAS Space (Chinese commercial space), société semi privée chinoise, annonçait son intention de lancer des vols touristiques suborbitaux dès 2024.
Ce premier vol d’un civil dans l’espace confirme le développement des nombreuses sociétés de lancement commerciales chinoises qui ont émergé depuis 2014, lorsque la Chine a ouvert son secteur spatial au capital privé.
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La Chine affiche le deuxième budget spatial mondial
Il est clair que sous la présidence de Xi Jinping, l'aventure spatiale connait une forte expansion. Le dirigeant chinois à l’image de ce qu’a fait l’URSS précédemment, fait de la conquête spatiale et maintenant du tourisme spatial une vitrine de sa puissance et de ses progrès technologiques.
C'est un pas important qui vient d’être fait, tant la Chine manquait de projets réellement concrets de tourisme spatial même si certaines entreprises comme Landspace, iSpace ou Space Transportation avaient tenté, sans succès, de poser des jalons dans ce secteur.
Rappelons que la Chine a envoyé son premier astronaute dans l’espace en 2003, et que sa station spatiale "Tiangong" (Palais céleste) est pleinement opérationnelle depuis fin 2022.
En 2019, un engin chinois s’est posé sur la face cachée de la Lune, puis, en 2021, la Chine a fait arriver un petit robot à la surface de Mars. La Chine affiche le deuxième budget spatial mondial, avec 10,3 milliards de dollars et emploie dans le secteur 18 fois plus que le nombre d’employés de la Nasa, soit 300 000 personnes
C'est un pas important qui vient d’être fait, tant la Chine manquait de projets réellement concrets de tourisme spatial même si certaines entreprises comme Landspace, iSpace ou Space Transportation avaient tenté, sans succès, de poser des jalons dans ce secteur.
Rappelons que la Chine a envoyé son premier astronaute dans l’espace en 2003, et que sa station spatiale "Tiangong" (Palais céleste) est pleinement opérationnelle depuis fin 2022.
En 2019, un engin chinois s’est posé sur la face cachée de la Lune, puis, en 2021, la Chine a fait arriver un petit robot à la surface de Mars. La Chine affiche le deuxième budget spatial mondial, avec 10,3 milliards de dollars et emploie dans le secteur 18 fois plus que le nombre d’employés de la Nasa, soit 300 000 personnes
"D'ici à 2030, nous comptons envoyer des hommes sur la Lune"
Comme l’annonce la China National Space Agency : « d'ici à 2030, nous comptons envoyer des hommes sur la Lune ».
Pendant ce temps-là, la France et l’Europe attendent la tenue du prochain conseil européen qui traitera de la question du vol habité le 6 novembre à Séville.
Au mieux si ce prochain conseil, s’orientait enfin vers une politique de vols habités, les fonds ne seraient pas débloqués avant 2025 et l’adaptation d’Ariane 6 au vol habité nécessiterait de 5 à 10 ans.
Ainsi, une autonomie de l’Europe en matière de vol habité ne serait pas possible avant la prochaine décennie !!! A moins que…mais ne rêvons pas trop.
La tête dans les étoiles… mais les pieds bien sur terre.
Pendant ce temps-là, la France et l’Europe attendent la tenue du prochain conseil européen qui traitera de la question du vol habité le 6 novembre à Séville.
Au mieux si ce prochain conseil, s’orientait enfin vers une politique de vols habités, les fonds ne seraient pas débloqués avant 2025 et l’adaptation d’Ariane 6 au vol habité nécessiterait de 5 à 10 ans.
Ainsi, une autonomie de l’Europe en matière de vol habité ne serait pas possible avant la prochaine décennie !!! A moins que…mais ne rêvons pas trop.
La tête dans les étoiles… mais les pieds bien sur terre.
Michel MESSAGER est directeur associé de Consul Tours, société de conseil travaillant pour une clientèle privée et institutionnelle dans les secteurs du tourisme.
Il est Membre Fondateur de l’Institut Européen du Tourisme Spatial et de l’AFST (Association Française des Seniors du Tourisme). Il est l’auteur de nombreux articles sur le sujet ainsi que de plusieurs livres : le "Tourisme Spatial" publié en 2009 à la documentation française et "Histoire du Tourisme Spatial de 1950 à 2020" sorti en 2021, ainsi qu'en 2022 "Tourisme Spatial et Ecologie" chez Amazon. Il est considéré actuellement comme l’un des spécialistes en la matière.
Il intervient fréquemment sur ce sujet à la radio et à la télévision, ainsi qu’au travers de conférences dans de nombreux pays, notamment au Canada où il réside quelques mois par an. Il conseille notamment des entreprises du "new space" et des fonds d’investissements sur les projets financiers en matière de Tourisme Spatial.
Il est Membre Fondateur de l’Institut Européen du Tourisme Spatial et de l’AFST (Association Française des Seniors du Tourisme). Il est l’auteur de nombreux articles sur le sujet ainsi que de plusieurs livres : le "Tourisme Spatial" publié en 2009 à la documentation française et "Histoire du Tourisme Spatial de 1950 à 2020" sorti en 2021, ainsi qu'en 2022 "Tourisme Spatial et Ecologie" chez Amazon. Il est considéré actuellement comme l’un des spécialistes en la matière.
Il intervient fréquemment sur ce sujet à la radio et à la télévision, ainsi qu’au travers de conférences dans de nombreux pays, notamment au Canada où il réside quelques mois par an. Il conseille notamment des entreprises du "new space" et des fonds d’investissements sur les projets financiers en matière de Tourisme Spatial.