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« Transport Aérien le dossier noir » : assis ? attachez vos ceintures !


L’ouvrage de François Nénin et d’Henri Marnet-Cornus (*) intitulé « Transport Aérien le dossier noir », est un livre qui décoiffe. Dans ce réquisitoire féroce tout le monde en prend pour son grade : voyagistes, compagnies, autorités de l’aviation civile et les affairistes qui ont fait de l’aérien leur terrain de jeux. Nous nous sommes fait « l’avocat du diable » pour l’interview des auteurs.


Rédigé par Propos recueillis par Jean da Luz - redaction@tourmag.com le Dimanche 12 Mars 2006

« Transport Aérien le dossier noir » : assis ? attachez vos ceintures !
TourMaG.com – Dans votre livre vous évoquez les voyagistes comme « le premier maillon de l’insécurité ». N’est-ce pas mettre tout le monde dans le même panier dans la mesure où seuls 3 ou 4 voyagistes sont concernés par ces accidents, alors qu’il en existe des dizaines d’autres ?

François Nénin : « Nous ne voulons pas jeter l’opprobre sur l’ensemble de la profession. Dans notre livre « Transport aérien : le dossier noir », nous citons un voyagiste qui a fait preuve d’honnêteté et de courage en dénonçant publiquement une compagnie aérienne qu’il jugeait peu sûre. « Best Tours » renonçait ainsi à utiliser la compagnie « Phuket Airlines », depuis lors interdite en France.

Ce voyagiste s’était intéressé à la façon dont travaillait cette compagnie et à ses avions vétustes. Nous condamnons l’attitude des voyagistes qui affrètent n’importe quelle compagnie sans s’assurer qu’elle soit sûre et qui nous répondent « l’aviation n’est pas notre cœur de métier ». Certains d’entre eux, par exemple, continuent d’affréter des compagnies avec lesquelles ils ont connu des incidents.

Henri Marnet-Cornus : « C’est le fonctionnement de votre secteur d’activité dans son ensemble qui est pointé du doigt dans notre livre. Pour attirer la clientèle et rester présent sur le marché il faut proposer des « séjours de rêve tout compris » à des prix très attractifs, donc pousser les compagnies aériennes à entrer en concurrence les unes avec les autres. C’est la moins disante qui gagne ! C’est en cela que tous les TO sont concernés.»

T.M.com – Toujours dans le même ordre d’idées, il est question aussi de la pression que font peser les tour opérateurs sur les compagnies pour obtenir des tarifs moins chers, ce qui aurait pour effet de recourir à des « compagnies-poubelles ». Pourtant, celles-ci ont été légalement autorisées par leurs autorités aériennes dans leur pays. Est-ce au TO de se substituer à elles et de décider quelle est la bonne compagnie ?

François Nénin : «le principe de la souveraineté des Ttats pour contrôler les compagnies établies sur leur sol a démontré de façon tragique ses limites. Les normes de l’organisation internationale de l’aviation civile sont non seulement, pas assez exigeantes, mais en plus, pas toujours appliquées.

C’est la raison pour laquelle il faut trouver d’urgence des outils pour garantir la sécurité des passagers. Celle-ci passe, entre autres, par la transmission, au niveau européen, des informations sur les compagnies à risque.

En attendant que cette directive européenne - dont le projet remonte au lendemain du crash de Puerto Plata en 1996 - entre enfin en application, les voyagistes ont un rôle citoyen à jouer en refusant d’affréter des compagnies ayant connu des incidents graves ou dont ils savent qu’elles n’ont pas les moyens d’entretenir correctement leurs appareils. »

Henri Marnet-Cornus : « L’existence des « compagnies poubelles » est une réalité. Les TO ne peuvent l’ignorer. Les accidents de Charm el-Cheikh et de Maracaïbo en sont les sinistres conséquences. Les TO auraient dû, depuis longtemps, avoir fait le constat que les autorités de tutelle ne jouent pas leur rôle. »

T.M.com – On a l’impression à lire votre livre qu’il y aurait une sorte de complot des TO qui ne songeraient qu’à s’enrichir en oppressant les destinations. N’est pas une vision un peu manichéenne de la profession ?

François Nénin : « A aucun moment, notre livre parle de « complot ». Je suis, pour ma part, dans mon rôle de journaliste en dénonçant les failles d’un système, qui rappelons le, a fait 600 morts l’été dernier. Nous aurions aimés de na pas avoir à écrire un tel livre…»

Henri Marnet-Cornus : « Le transport aérien est dans une logique mercantile ultra libérale orchestré par ceux qui le gèrent et ceux qui l’utilisent. Vous ne pouvez nier que l’objectif est de remplir des avions avec des passagers qui iront ensuite remplir des hôtels au quatre coins de la planète. »

T.M.com – Vous brocardez le « Label Bleu », choquant à bien des égards. Pourquoi et que pensez-vous du « Black label » de l’Union Européenne ?

François Nénin : « Pour ma part, je pense qu’un label bleu reposant sur un audit volontaire, payant, orchestré par un comité composé pour partie de personnes qui ont démontré par le passé que la sécurité des vols n’était pas leur préoccupation principale est une erreur. Une première démarche intéressante consiste à mettre à l’index les compagnies peu sures. Encore faudrait-il qu’il y ait une réelle volonté de le faire… »

Henri Marnet-Cornus : « Qu’il soit bleu, black, jaune ou vert, ces labels sont une grosse farce. Ils officialisent l’existence des « compagnies poubelles ». Il ne faut pas compter sur le pouvoir politique. Il y aura toujours des « compagnies poubelles » comme il y a toujours des bateaux poubelles qui polluent nos côtes car ce sont des nécessités économiques.

Si la qualité requise était vraiment exigée, les tarifs pratiqués par les compagnies aériennes augmenteraient sensiblement, il y aurait donc beaucoup moins de passagers dans les avions. Le pouvoir économique n’est pas prêt de céder.

Le label « compagnie poubelle » existe, lui. Nous l’avons créé. Vous le trouverez dans notre livre. Nous vous recommandons de l’utiliser pour déterminer la fiabilité des compagnies aériennes que vous affrétez. »

T.M.com – À propos des contrôles, vous dénoncez le « laxisme de la DGAC vis-à-vis de certaines compagnies aériennes ». Que voulez-vous dire exactement ?

François Nénin : «La DGAC manque cruellement de moyens pour contrôler les avions : 5 inspecteurs de la DGAC contrôlent à plein temps Roissy et Orly. Mais les moyens sont la traduction de la volonté politique… »

Henri Marnet-Cornus : « Il suffit, pour s’en convaincre, de constater que la DGAC à laissé la compagnie Air Lib exploiter des avions destinés au transport des passagers alors que sa situation financière était extrêmement dégradée, ce qui est contraire aux exigences de la réglementation, et que l’état de l’entretien des ses avions était très critique, ce qui l’est, bien sûr, tout autant. Il y a d’autres exemples.

Beaucoup de compagnies françaises ont disparu après avoir déposé le bilan par manque de ressources financières. La DGAC doit intervenir dès que le dirigeant responsable de la compagnie ne peut plus garantir que l’exploitation des avions et leur entretien peuvent être financés et exécutés au niveau de qualité exigé, c’est à dire bien en amont de la décision d’un tribunal de commerce. »

T.M.com – La psychose actuelle des passagers les amène à préférer les compagnies françaises comme Air France. Or, un chapitre de votre livre fait état d’une « dérive préoccupante » et « d’incidents répétés…»

François Nénin
: «Tout d’abord, je ne suis pas d’accord avec le terme de psychose, qui laisse penser que les consommateurs sont en état de panique irraisonnée. L’insécurité aérienne n’est pas une vue de l’esprit ! Il ne faut pas céder à la panique mais il faut traiter ce problème.

Dans le chapitre consacré à Air France, qui a été relu et contrôlé par les avocats des éditions Privé, nous nous appuyons sur des documents internes à la compagnie, sur un préavis de grève déposé par un syndicat pour protester contre ce qu’il estime être un manque de sécurité, sur des témoignages de commandants de bord et sur la lettre du chef de secteur A 340 évoquant des incidents répétés.

Mais j’insiste, nous n’affirmons pas pour autant qu’Air France est une compagnie à risque élevé. Nous faisons simplement état d’indices préoccupants. Air France n’a qu’à traiter sérieusement ces problèmes… »

Henri Marnet-Cornus : « Lorsque Monsieur Spinetta, patron d’Air France, appelle à la diminution des coûts, il démontre qu’il est un chef d’entreprise avant d’être le dirigeant responsable d’une compagnie aérienne.

Le discours qui convient dans ce cas est : « nous allons adapter les coûts aux objectifs de sécurité et tant pis pour les actionnaires ». Il est préoccupant de constater qu’Air France est donc dans une logique mercantile.

Nous faisons le constat qu’il y a eu 8 avis de danger grave et imminent émis par le CHSCT-PN d’Air France en 18 mois et qu’un syndicat de pilotes a demandé un audit sur la sécurité des vols. Selon nos informations cet audit est en cours. »

T.M.com – Le risque zéro n’existant pas et le transport aérien étant tout de même le moins « accidentogène », que faudrait-il faire selon vous pour améliorer la sécurité des passagers ?

François Nénin : Certes, c’est le moins accidentogène mais il y a eu trois fois plus de morts en avion entre 2004 et 2005 ! Un premier pas consisterait à appliquer sérieusement les textes réglementaires existants avant de créer des systèmes reposant sur la qualité et non la sécurité comme le « label bleu ».

J’ai interviewé la députée belge Nelly Maes, rapporteur de la directive européenne sur la transmission et la publication des informations concernant les compagnies à risques, juste après de drame de la Flash Airlines. Elle m’a dit : « si cette directive avait été en application, ce drame n’aurait jamais eu lieu ! »

Henri Marnet-Cornus : « Le risque zéro n’existe pas mais il doit tendre vers zéro par l’intermédiaire de tous ceux qui gèrent et utilisent le transport aérien. Dans ce livre nous avons exploré toute la chaîne des responsabilités qui mènent à l’accident.

Le transport aérien doit bannir le business, les passagers comprendre que l’avion est un moyen de transport coûteux s’il on veut qu’il soit au niveau de qualité requis et les « marchands de rêve » arrêter de faire croire au public que l’on peut voler à l’autre bout de la planète pour 3 francs 6 sous. »

François Nénin et Henri Marnet-Cornus, les auteurs de l'ouvrage
François Nénin et Henri Marnet-Cornus, les auteurs de l'ouvrage
LA BIO DES AUTEURS

Henri Marnet-Cornus, coauteur de "Transport aérien : le dossier noir", est pilote. Ancien pilote de chasse, il a exercé pendant de longues années la fonction de commandant de bord à AOM puis à Air Lib.
Entré en conflit avec la direction d'Air Lib car il jugeait que la sécurité des vols était descendue sous un seuil critique, il a été licencié pour avoir refusé de faire décoller un avion potentiellement dangereux sur un vol La Réunion-Paris. Le tribunal des Prudhommes a ensuite qualifié ce licenciement "sans cause réelle et sérieuse". Henri a créé l'association de sécurité aérienne Safety First pour fédérer toutes les bonnes volontés autour de cette cause. www.safety-1st.org

François Nénin
est journaliste indépendant. Il a exercé pendant 4 ans la fonction de chef de rubriques Transports et Tourisme pour le mensuel 60 Millions de Consommateurs après avoir travaillé entre autres à Nice Matin, Var Matin, Auto Plus. Il est également élève-pilote.

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Tags : amadeus
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Commentaires
Du plus récent au plus ancien | Du plus ancien au plus récent

18.Posté par vincent le 13/03/2006 17:11 | Alerter
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"Lorsque Monsieur Spinetta, patron d'Air France, appelle à la diminution des coûts, il démontre qu'il est un chef d'entreprise avant d'être le dirigeant responsable d'une compagnie aérienne."
Dieu sait que je ne suis pas defenseur d'Air France vu la facon dont ils traitent les agences ,mais la pour prendre un exemple concret quand air france va prendre des frais billets papier pour reduire leurs couts que l on m'explique en quoi cela va affecter la sécurité.
deuxieme point arretons de faire croire aux gens que les agents de voyages
font du profit au mepris de la securité la plupart d'entre nous touchons a peine un peu plus que le smic alors putain si on etatis riche ca se saurait, ce metier on le fait par passion voir par vocation si on voulais gagner plus ca ferai longtemps qu'on ferait autre chose.

Enfin voila encore l'exemple de deux personnes qui n'ont rien trouvé de mieux a faire que scier la branche qui les à nourris.Ce livre est fait pour faire du fric ( c'est d'ailleurs la raison pour laquelle je ne l'acheterais pas) mais il me semble qu'en France quand on est au chomage il existe les assédics et vu le salaire d'un ancien pilote je pense qu ils n'ont pas trop à se plaindre. si demain c'est nous qui nous retrouvons au chomage il n'en sera pas ainsi. Ou alors peut etre que j'écrirais un livre moi aussi racontant tout plein de conneries sur les agences de voyages.Mais cependant je ne le ferais pas car à la différence de ces deux Messieurs ,il me reste encore un minimum d'amour propre et de respect .




17.Posté par JP.Simeon le 13/03/2006 16:25 | Alerter
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d'abord, monsieur Eurocockpit, la différence entre vous et moi, c'est que je met mon nom, comme d'ailleurs la majorité des autres professionnels qui ont émis des commentaires, et que je ne me cache pas derrière un sobriquet comme sur une messagerie crapuleuse.
A part votre méconnaissance absolue du métier de Tour opérateur, et visiblement du yield, qu'avez vous d'autre à proposer ?
je tenterai toutefois de répondre à vos questions et allégations, ceci dès que l'anonymat courageux derrière lequel vous vous réfugiez aura disparu.

16.Posté par christophe vieville/go voyages le 13/03/2006 16:10 | Alerter
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premier point, le transport aerien augmente tous les ans dans le monde de
facon exponentielle et, statistiquement, il semble inevitable que le nombre
d accidents, meme si heureusement il ne suit pas la meme courbe, augmente.
croyez bien que les t.o.francais affreteurs (finalement assez peu nombreux)
prennent le maximum de precaution dans leurs choix aeriens mais, n etant pas
des professionnels de l aerien, au sens technique du terme, il nous faut
bien faire confiance a un organisme, en l occurence la dgac, d ou l interet
potentiel, meme si tout n est pas parfait, des listes bleues ou noires et
ce dans la mesure ou elles sont realisees serieusement et objectivement.

15.Posté par EuroCockpit le 13/03/2006 16:00 | Alerter
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(excusez dans le message ci-dessus, il faut bien entendu lire 03/01/04 et non 2003).

Profitons-en pour rebondir : http://www.partirpascher.com/cadre_descriptif.php?id=P143

A 390 euros pour 7 jours de prestations, et en servant le strict minimum aux clients, on peut imaginer que les prestations comptent pour 10 euros par jour et par personne (soit 70 euros) et l'hébergement pour 20 euros par jour et par personne. On ne compte rien d'autre, même pas les transferts alors qu'ils sont inclus, etc.

Sur cette base, à 210 euros par personne pour l'hébergement et les prestations (pour 7 jours !!!!) il reste 180 euros pour le voyage en avion, soit en gros 10,5 euros par heure de B757.

Le tout sans que personne ne gagne encore le moindre cent d'euro !

Le prix de revient du B757 est voisin de 5800 euros de l'heure, hors taxes. Vous pouvez faire tout le yield que vous voulez, Mr PartiPasCher doit nécessairement utiliser des prestataires qui compriment très sérieusement les prix pour proposer de tels tarifs, même si ce sont des prix d'appel.

A titre de comparaison, AF vend ses billets à forte contribution aux alentour de 510 euros par heure de vol, soit plus que le prix des 9 jours de Mr PartirPasCher.com.

Conclusion : si vous pouviez annoncer 299 euros la semaine, vous le feriez.

Vous êtes donc bien dans une logique de bas prix, ce critère étant le premier mis en avant.

Si vous deviez partir demain dans la Creuse, au départ de Paris et avec votre voiture, durant 9 jours, tout compris, cela vous coûterait plus cher. En faisant mine d'ignorer que vous engagez vos clients dans un processus que vous ne maîtrisez pas, vous êtes nécessairement le premier maillon de cette insécurité aérienne dont parle ce livre.

10,5 euros par heure de vol de B757, vous trouvez ça normal, vous ?

14.Posté par Une "voyageuse" le 13/03/2006 15:37 | Alerter
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Quelle mauvaise foi Mrs et Mmes les voyagistes !

Vous allez dans le sens de ce livre sans même vous en rendre compte. Un de vos commentaires fait état des "causes primaires d'accidents". Ces accidents seraient dûs pour 56% d'entre eux à des erreurs de pilotage.

Vous avez mal lu ce livre, les conditions de travail des pilotes dans les compagnies y sont largement traitées, avec pour conclusion que toutes les pressions exercées sur eux, ne vont pas dans le sens de la sécurité.

La fiction au début du livre et les témoignages d'un des auteurs et de nombreux autres pilotes, démontrent très bien comment un pilote qui subit des pressions en permanence pour décoller avec un avion pas très en forme, qui a de moins en moins de temps pour se reposer entre chaque vol, qui a peur d'être licencié si il contrarie sa direction, aura évidemment beaucoup plus de risques de faire une erreur de pilotage qui ajoutée à une défaillance technique d'un avion mal entretenu aura pour conséquence de provoquer un accident.

La sécurité dépend de nombreux facteurs parfaitement décortiqués et expliqués dans ce bouquin, et si vous vouliez vraiment que vos clients voyagent en toute sécurité, vous encourageriez ce genre d'initiative qui ne peut qu'entraîner une prise de conscience des voyageurs: Non, on ne peut pas aller passer 9 jours en République Dominicaine dans un hotel 3* en all inclusive voyage en avion A/R compris pour 390 euros ! (n'est ce pas Mr partirpascher.com ? ) Ce n'est pas raisonnable !

L'exploitation correcte d'un avion a un coût. Vos clients ont le droit de le savoir et vous avez le devoir de les informer lorsqu'ils vous font confiance en vous achetant un voyage. Vous ne le faites pas, les auteurs de ce livre le font à votre place.
Merci à eux !

Une "touriste"

13.Posté par EuroCockpit le 13/03/2006 14:31 | Alerter
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Commentaires intéressants, même si peu étonnants. Juste une petite remarque à propos de ceux qui parlent de yield, en tant que technique de vente capable d'abaisser les coûts d'exploitation (puisque c'est bien de cela dont il s'agit) d'une compagnie aérienne.

Nous lançons un petit défi, à ce monsieur Partirpascher.com (tout est dans le nom: partir oui, mais revenir, c'est combien en plus?) de nous détailler avec précision les composantes de deux coûts :

1/ prix à l'heure de vol d'un B737-800 de FRAM exploité par Euralair (sur le parking T3 le soir du 3/01/03)
2/ prix à l'heure de vol d'un B737 Flash Airlines (utilisé par FRAM via Air Masters le soir du 3/01/03).

Questions subsidiaires: si ce sont les mêmes prix, pourquoi utiliser Flash ? Si ce ne sont pas les mêmes prix, et à votre avis, l'écart dudit prix vient-il du yield, ou de la norme utilisée pour l'exploitation ? Merci de détailler à la centaine d'euros près les différents postes budgétaires.

Il se trouve que nous disposons de ces deux chiffres.

Dernière remarque, vous vous dites incompétents pour juger de la qualité d'exploitation d'une compagnie étrangère, ce que l'on peut comprendre. Mais alors, pourquoi avoir voulu bombarder des TO et des voyagistes à la tête du Label Bleu ? Vous aimez les projets gérés par des gens qui se disent incompétents pour le faire ? (faute d'outils règlementaires sous entendu, nous ne mettons pas en cause des compétences, mais bien des moyens d'action).

Il serait pourtant intéressant que toutes les professions discutent bien calmement de ce qui est en train de devenir un sérieux problème, car il atteint aujourd'hui les compagnies dites "fiables" car "non charter".

Nous avons quelques idées et propositions, alors pourquoi ne pas en discuter ?

Table ronde ? Cyber-table ronde Tourmag / EuroCockpit ?

12.Posté par Denis PINGRIS le 13/03/2006 14:29 | Alerter
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Je suis ravi de constater que les gens réagissent mais sans vouloir jouer les aigris ou les rabat-joies ces réactions ne serviront à rien si elles restent dans le microcosme professionnel.
En d'autres temps un Jacques Maillot se serait emparé de l'affaire....n'y a t il personne pour reprendre le flambeau et aller porter sur la place publique les réponses pertinentes que nous lisons ci-dessus ?

11.Posté par Nicole MAZERON / Vikings Voyages le 13/03/2006 14:15 | Alerter
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Juste une question à MM Nenin et Marnet Cornus : Où vont-ils investir les droits d'auteurs qu'ils ont reçus et vont encore recevoir de la vente de cet ouvrage ? Dans la sécurité aérienne ?
Bravo, nous* n'en attendons pas moins.
*Nous, les agents de voyages de base, en relation directe avec nos clients, tous nos clients, les consuméristes et les raisonnables, ceux qui ont les moyens et ceux qui les ont moins, les CE qui font la guerre des prix entre eux, les papas et les mamans divorcés qui prennent l'avion le temps d'un week-end, et remettent dans l'avion leur enfant à la fin des vacances, etc... etc...
MERCI, Messieurs, MERCI, pour ce geste EFFICACE ET GENEREUX !

10.Posté par GT le 13/03/2006 13:50 | Alerter
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Suite au livre récent (JP Otelli - Charters) se pose à nouveau le problème du cout et de la sécurité par ce nouveau livre à sortir ; un certain nombre de sorciers, dont le gourou semble être Air Masters continuent de jouer avec le feu... Souvenez vous, un jour M. Trigano lui meme s 'est retrouvé condamné pour des négligences d'affretement ; avant de vendre n'importe quoi etes vous sur que vous ne vous retrouverez pas en justice un jour en cash de crash ; les parties civiles de Sharm El Sheik semblent on ne peut plus déterminées à envoyer M. Colson devant la cour....

Et la connaissance par le client du vrai transporteur, que vous rejetez plus haut, - amaia - est la norme en Belgique ou en Allemagne !!!

S'il n'y avait pas de turcs ou d'egyptiens douteux personne ne poserait de questions...

9.Posté par jp. Simeon le 13/03/2006 13:39 | Alerter
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vous avez raison amaia, toutefois attention aux amalgames, ne mettons pas tous les journalistes dans le même avion ! je partage votre avis sur les auteurs du livre mais je les qualifierais plutot de nécrophages, en revanche, jean da luz, lui donne une information et fait son métier.
ya les bons et ya les autres !

8.Posté par jp. Simeon le 13/03/2006 13:38 | Alerter
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vous avez raison amaia, toutefois attention aux amalgames, ne mettons pas tous les journalistes dans le même avion ! je partage votre avis sur les auteurs du livre mais je les qualifierais plutot de nécrophages, en revanche, jean da luz, lui donne une information et fait son métier.
ya les bons et ya les autres !

7.Posté par amaia le 13/03/2006 12:57 | Alerter
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on a pas fini d'en entendre parler, et de déméler le faux du vrai, de perdre du temps à rassurer les clients surinquiétés au lieu de faire notre travail!!! merci les journalistes fouilles merde...

6.Posté par Gilles Gompertz // Avico le 13/03/2006 11:43 | Alerter
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Peut on croire qu'une compagnie aérienne ait envie de tuer des passagers pour faire de l'argent ?

Pour tout acteur de la profession, qu'il soit pilote, personnel au sol ou actionnaire d'une compagnie aérienne, un crash aérien est la pire chose qui puisse arriver. Arrêtons donc de prétendre que le monde est rempli d'avions poubelles, de maquignons stupides et de pilotes idiots ! La sécurité dans le transport aérien progresse de façon régulière. L'année 2004 (celle de l'accident de Sharm) a été l'une des plus sûres de toute l'histoire du transport aérien. L'année 2005, malgré les accidents mortels du mois d'août, reste moins "dangereuse" que la moyenne des 10 dernières années.

Pourquoi ? Parce que le monde du transport aérien (constructeurs, compagnies aériennes, autorités de tutelle) travaille pour améliorer la sécurité. Le risque zéro n'existe pas. On peut améliore encore la sécurité. Nous en sommes tous convaincus, et beaucoup d'entre nous travaillent en ce sens. Mais il faut ouvrir les yeux pour orienter nos actions dans la bonne direction. Aujourd'hui, les défauts d'entretien sur les avions ne représentent "que" 6% des causes primaires d'accident, les erreurs humaines dans les cockpits 56%. les passagers ont peur avant tout des "avions poubelles", ceux qui sont mal entretenus. Faut-il pour autant leur donner raison ? J

e crois que nous aurions tous intérêt à mieux comprendre pour mieux expliquer ce qu'il en est, plutôt que de laisser s'exprimer autant de haine et de rancoeur.

Oui, il existe des compagnies qui ne présentent pas des garanties de sécurité à la hauteur de ce que nous attendons. Mais elles sont réellement extrèmement peu nombreuses. Alors faisons le nécessaire pour les écarter de notre périmètre, sans pour autant jeter le bébé avec l'eau du bain !
Sinon, tant qu'on y est :
- interdisons sur le sol français toutes les compagnies charter
- interdisons sur le sol français toutes les compagnies étrangères
- prenons le train. Et encore...


5.Posté par JFRIAL le 13/03/2006 11:42 | Alerter
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suite.
3)Label bleu interessant?Soyons clair, le seul vrai label qui nous interesse, c'est un label "Dgac européenne";c'est une question de volonté politique;en attendant, on fait comme on peut...et les responsabilités sont claires, ce sont celles des politiques, qui inventent le label bleu pour créer un écran de fumée sur les autorisations données par la DGAC qui peuvent etre discutables;suite à l'affaire Flash, on a demandé pendant notre audition à l'assemblée que la DGAC nous fournisse les infos "off";on attend toujours.

4.Posté par JF Rial le 13/03/2006 11:38 | Alerter
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Ces messieurs sont des exeprts du sujet, c'est incontestable, vu leur pedigree;pourtant, une nouvelle fois, sur un sujet complexe, de nombreux amalgames et approximations sont faites...

1)Un prix bas aérien est il focement obtenu en rognant sur la sécurité?non évidemment, quand on connait l'impact sur le prix du yield management...
2)Les voyagistes sont ils en mesure de controler la qualité des compagnies aériennes?En aucun cas evidemment, et ce n'est pas un effet de style, alors on le fait OUI messieurs, mais en se basant sur des impressions et des rumeurs..est ce sérieux?non.
Ainsi, par acquis de conscience chez nous, un e liste noire interne existe, et elle est plus importante que celle de toutes les DGAC européennes réunies

3.Posté par Denis PINGRIS le 13/03/2006 09:50 | Alerter
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Dans notre société surmédiatisée, ce qui compte c'est d'être vu, entendu et lu...et c'est à partir de ce qu'il voit, entend et lit que le consommateur se fait son opinion !
Certains l'ont compris depuis longtemps et en on fait leur fond de commerce ....et puis quand on défend le consommateur (et qui plus est sa vie) on détient forcément la vérité...
Pouvons nous lutter contre ce phénomène de société ? sans doute, mais il faudra que nos méthodes soient d'envergure pour être vus, entendus et lus....

2.Posté par J.P.Simeon le 13/03/2006 09:16 | Alerter
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vous connaissez visiblement très mal les mécanismes économiques qu'utilisent "les marchands de rèves" pour proposer des voyages économiques. Cela s'appelle le yield et n'a rien à voir avec l'égorgement de la compagnie aérienne, mais au contraire lui permet d'augmenter ses ressources en remplissant la "queue de l'avion".
j'ai vu dans cet article beaucoup de critiques et peu de solutions. Jeter l'opprobe est il également un fonds de commerce ? ou avez vous des rancoeurs personnelles contre le monde des compagnies aériennes ?
si vous êtes compétent en matière de risques, ayez un discours constructif, le monde du voyage est demandeur de solutions.

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