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Tunisie : le Net pour sortir de la dépendance aux « majors » européens...

...sans pour autant rompre les liens !


La Tunisie qui reçoit bon an mal an plus de 7 millions de visiteurs (sans compter les Tunisiens résidant en France) possède quelques atouts pour résister aux crises successives et à la concurrence des autres pays méditerranéens. Ses marchés de proximité en sont le premier exemple.


Rédigé par le Dimanche 23 Mai 2010

Tunisie : le Net pour sortir de la dépendance aux « majors » européens...
Dans une récente conférence de presse au siège de son ministère à Tunis, Slim Tlatli, le nouveau ministre du tourisme a présenté sa feuille de route. Priorité à l'amélioration de la rentabilité et à l'utilisation des nouvelles technologies.

Les professionnels du tourisme tunisien – agences de voyages réceptives, hôteliers et transporteurs - traversent plutôt bien cette période de crise.

Les chiffres du premier trimestre 2010 (période de basse saison pour le pays avec 12 % du trafic annuel), sont de bon augure avec un trafic en très légère augmentation (+ 0,6 % avec 1 098 000 entrées).

Les nuitées ont, de leur côté, bénéficié d'une hausse plus marquée (+ 4,6 % par rapport à 2009 avec 4 463 318 nuitées.).

Algérie et Libye = 3 millions de visiteurs avec pouvoir d'achat

A l'ouest, l'Algérie figure dans le top 3 des marchés émetteurs avec une clientèle essentiellement familiale.

Au sud, la Libye représente un vivier important pour le secteur médical. Ces deux pays limitrophes représentent près de 3 millions de visiteurs disposant d'un pouvoir d'achat significatif.

De son côté le marché domestique prend chaque année davantage d'importance. La législation tunisienne s'y emploie. L'instauration du chèque vacances serait même à l'ordre du jour.

La France, premier marché européen avec 1 400 000 touristes, apprécie essentiellement la Tunisie pour sa francophilie, sa facilité d'accès, la qualité de ses plages et son intéressant rapport qualité/prix.

Améliorer la politique de distribution

Tunisie : le Net pour sortir de la dépendance aux « majors » européens...
Le tourisme qui représente 7 % du PNB et emploie quelque 400 000 personnes de façon directe et induite représente un secteur important de l'activité tunisienne.

Pour autant Slim Tlatli, le nouveau ministre du tourisme – nommé en janvier dernier - ne semble pas homme à se reposer sur des lauriers.

Son ambition est claire : améliorer la rentabilité puis doubler, à terme la part du secteur touristique pour en faire l'un des grands moteurs économiques du pays. .

Sa feuille de route, dense, s'appuie sur une analyse fine des marchés touristiques émetteurs et des marchés méditerranéens concurrents.

Elle innove en prônant une stratégie qui tente à améliorer la politique de distribution en associant secteurs privé et public dans le financement et l'utilisation des technologies de l'information et de la communication.

Fin du projet de portail unique

Le projet d'un portail unique proposé par Lotfi Belhassine est donc abandonné au profit de démarches individuelles. Le ministre exclut toute « exclusive ».

Les professionnels du tourisme, - des hôteliers aux loueurs de voitures en passant par les propriétaires de restaurants à l'association des agences de voyages etc. - sont invités à développer leurs propres sites marchands et de se référencer de façon individuelle.

Et quid du financement ? A entendre le ministre, il serait partagé, le ministère concerné l'assurant « partiellement ».

« L'administration ne doit pas assumer seule une responsabilité commerciale »

« Le client change, ses attentes évoluent comme sa façon de consommer. 70 % des consommateurs passent par internet pour choisir leur destination et leur lieux de vacances même s'ils doivent ensuite passer par une agence de voyages.

La distribution elle-même a changé. La vente en ligne et les prix sur écran prennent le pas sur les brochures papier.

Nous devons entrer dans la compétitivité internationale, nous adapter aux mutations et développer des partenariats.

L'administration ne doit pas assumer seule la responsabilité de la commercialisation. Chaque hôtel, chaque organisateur de circuit a besoin d'avoir son site web et d'en développer les contenus.

Nous assistons à une concentration des marchés. En Europe près de 80 % de l'espace touristique sont détenus par 5 ou 6 opérateurs. Quant aux distributeurs, ils sont liées ou dépendent le plus souvent de ces tour-opérateurs ».


En clair le ministre du tourisme veut faire sortir la Tunisie de la dépendance dans laquelle elle se trouve à l'égard des voyagistes européens sans pour autant rompre les liens. Le challenge est délicat.

Son programme reprend par ailleurs certains des objectifs de ses prédécesseurs, à savoir la diversification des produits et l'amélioration de la qualité de l'offre.

La diversification, une projet au long cours

La Tunisie a d'ores et déjà pris ses marques en matière de diversification. La multiplication des centres de thalassothérapie le démontre. De Tabarka à Zarzis, le long de ses 1 300 kilomètres de côtes, plus de 40 centres se sont ouverts.

Ils font de la Tunisie la deuxième destination « thalasso » du monde après la France. A cela s'ajoutent les « spa » et autres balnéothérapies que propose aujourd'hui la quasit totalité de son parc hôtelier.

Le tourisme sportif (golf, plaisance, tennis, randonnée, chasse), le tourisme culturel, de congrès, de santé, historique, saharien, religieux, vert sont autant de facettes que la Tunisie développe avec plus ou moins de succès...

Le touriste lambda ne quitte pas si facilement l'option farniente sur une plage de sable ensoleillée avec une mer tranquille à ses pieds.

A l'écoute du monde, le ministre Slim Ttatli répond aussi aux marchés qui militent pour un tourisme durable et « écolo ». « Nous devons protéger nos espaces naturels et assurer la propreté de nos rives. Ils sont notre fond de commerce ».


Lors d'une récente « escapade » à Tunis Michèle Sani a rencontré quelques « majors » du tourisme et du transport tunisiens, assisté à la première conférence de presse du nouveau ministre du tourisme SlimTlatli, découvert à Hammamet deux hôtels étonnamment contrastés mais qui, chacun dans sa catégorie, vaut le détour.

A Tunis, elle a arpenté les ruelles d'une médina réhabilitée et les rues du quartier colonial pour découvrir un étonnant patrimone architectural encore méconnu où l'art nouveau (avant 1920) se mêle au baroque, au néo-classique, à l'art déco (après 1920).

A suivre...

(Voir Tourmag.com des 6, 11 et 12 mai 2010)


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