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Limiter les vols long-courriers ? La FNAM et l’UAF préfèrent miser sur les solutions technologiques

La FNAM réagit à l'étude de The Shift Project sur le voyage bas carbone


The Shift Project a publié un document intitulé « Voyager bas-carbone dans le cadre du plan de transformation de l’économie française ». Soutenant l’idée de « limiter progressivement les vols long-courriers », cette étude et ses résultats ont été commentés par la FNAM et l’UAF.


le Mercredi 29 Juin 2022

L'étude de The Shift Project préconise la limitation des vols long-courriers, impliquant la suppression de nombreux emplois dans l'aérien - @FNAM
L'étude de The Shift Project préconise la limitation des vols long-courriers, impliquant la suppression de nombreux emplois dans l'aérien - @FNAM
En prenant connaissance des résultats de l’étude menée par The Shift Project sur le « voyage bas carbone » appelant à « limiter progressivement les vols long-courriers », la FNAM (Fédération Nationale de l’Aviation et de ses Métiers) et l’UAF (Union des Aéroports Français) n’ont pas tardé à réagir.

Dans un communiqué, les deux organisations ont rappelé leur engagement pour une transition écologique du transport aérien ambitieuse visant à atteindre la neutralité carbone pour le secteur à l’horizon 2050, ce qui concorde avec les objectifs poursuivis par The Shift Project.

Dans ce contexte, "le secteur français de l’aviation regrette ainsi de ne pas avoir été consulté lors de la réalisation de l’étude de The Shift Project" (à la différence du secteur ferroviaire).

Par ailleurs, la FNAM et l’UAF ont insisté sur le fait qu’une politique environnementale de réduction des émissions de CO2 ne saurait s’envisager uniquement d’un point de vue national.

En effet, la proportion des émissions de gaz à effet de serre du secteur aérien produites hors de l’Union européenne va croitre significativement, et cette dimension ne semble pas avoir été prise en compte dans l’étude de The Shift Project.

Selon les dires de la FNAM et de l’UAF, la réduction contrainte de l’activité de transport aérien en France, telle que préconisée par l’étude, n’induira qu’une réduction très faible des émissions du transport aérien et conduira à une distorsion de concurrence qui détournera le trafic vers des acteurs moins vertueux.

Ainsi, plutôt que de diminuer le nombre de vols long-courriers, la FNAM et l’UAF misent sur les solutions technologiques qui sont au cœur des thématiques liées à la décarbonation mondiale.

Les leviers existants identifiés incluent le progrès technologique tant dans le domaine des aéronefs que des carburants aéronautiques durables.

Selon la FNAM, la décarbonation doit être appréhendée comme un enjeu global

Selon les deux organisations, ignorer sciemment les propositions technologiques au nom « d’une augmentation supposée des risques de ne plus pouvoir voyager dans les décennies à venir » priverait la France de retombées économiques positives importantes, et apparait comme une erreur.

Il s’agirait alors de favoriser la filière d’excellence technologique française afin d’apporter des innovations majeures à la problématique de la décarbonation du secteur.

La FNAM et l’UAF ont également souligné que la quantification des objectifs de décarbonation par secteur doit prendre en compte les complexités techniques associées et relève de choix politiques.

Notamment, il ressort que la part du budget carbone allouée à l’aviation détermine la fiabilité d’une trajectoire pour le secteur aérien, et que l’étude de The Shift Project ne tient pas assez compte de la capacité respective des différents secteurs à se décarboner (complexité technique importante pour le cas de l’aviation).

Enfin, les deux organisations luttent en faveur d’une complémentarité des modes de transport plutôt qu’à leur opposition, mettant en avant le fait que l’évaluation de l'impact économique d’une transition écologique ne saurait se limiter au simple transfert d’emploi du secteur aérien vers le secteur ferroviaire.

La FNAM et l’UAF tenaient à rappeler que le transport aérien représente un pilier majeur de l’économie et du développement des territoires, et que la limitation de la mobilité longue-distance se traduirait par un retour en arrière sur la démocratisation du transport aérien qui ne sera plus dès lors accessible qu’aux classes sociales les plus aisées, et par une limitation du tourisme.

En conclusion, la FNAM et l’UAF affirment que "le secteur aérien constitue l’un des maillons-clés de nos sociétés qui ne pourrait pas se retrouver rayé de la carte".

Avec une feuille de route de décarbonation ambitieuse requérant des investissements publics et privés importants, le secteur de l’aérien aurait pour mission de maintenir la tendance de démocratisation du voyage.

Les deux acteurs de l’aérien considèrent comme regrettable le fait que l’étude « Voyager bas-carbone dans le cadre du plan de transformation de l’économie française » ait postulé la nécessité d’une sobriété forcée et sélective du transport aérien français.

Grâce au progrès technologique, le monde de l’aérien français croit à la décarbonation totale d’ici 2050 et fait appel à l’Etat pour des choix ambitieux immédiats de transition écologique passant par l’implication et l’engagement total du secteur.


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