La Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC) publie une nouvelle analyse de la demande aérienne française, à la lumière des données collectées en 2024.
L’étude, menée dans dix aéroports, met en évidence des tendances structurantes : baisse des déplacements professionnels, montée des voyages touristiques, féminisation des passagers et élargissement des profils sociaux.
L’usage de l’avion en France se diversifie, tandis que les politiques publiques et les pratiques des entreprises modifient en profondeur les comportements.
L’étude, menée dans dix aéroports, met en évidence des tendances structurantes : baisse des déplacements professionnels, montée des voyages touristiques, féminisation des passagers et élargissement des profils sociaux.
L’usage de l’avion en France se diversifie, tandis que les politiques publiques et les pratiques des entreprises modifient en profondeur les comportements.
Une baisse des voyages professionnels et une féminisation accrue de la demande
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L’analyse de la DGAC révèle une évolution marquée des motifs de déplacement. En 2024, les voyages pour raisons professionnelles poursuivent leur déclin relatif. Cette baisse s’explique notamment par « la mise en œuvre de politiques de responsabilité sociétale des entreprises limitant les déplacements carbonés », la réduction des vols court-courriers au profit de la visioconférence, ainsi que des politiques publiques encadrant l’usage de l’avion, notamment lorsque des alternatives ferroviaires existent en moins de 2h30. Ce recul concerne en majorité les hommes, historiquement plus nombreux dans les déplacements professionnels.
En parallèle, les voyages pour motif touristique ou affinitaire progressent. Cette dynamique est également portée par une féminisation croissante de la clientèle aérienne. En 2024, la part des femmes parmi les passagers atteint 53 %, contre 47 % en 2010. Cette tendance se manifeste sur l’ensemble des motifs de voyage. La catégorie des voyages vacances/tourisme, particulièrement dynamique, est aussi celle où la présence féminine est la plus marquée.
Avant la crise sanitaire, la baisse des voyages professionnels était davantage relative ; aujourd’hui, elle se confirme en volume. Même si un léger rebond s’observe, les nouveaux usages semblent installés dans la durée. La structure de la demande aérienne s’oriente de plus en plus vers les loisirs et les visites à la famille, dessinant un nouveau paysage pour le transport aérien au départ de la France.
En parallèle, les voyages pour motif touristique ou affinitaire progressent. Cette dynamique est également portée par une féminisation croissante de la clientèle aérienne. En 2024, la part des femmes parmi les passagers atteint 53 %, contre 47 % en 2010. Cette tendance se manifeste sur l’ensemble des motifs de voyage. La catégorie des voyages vacances/tourisme, particulièrement dynamique, est aussi celle où la présence féminine est la plus marquée.
Avant la crise sanitaire, la baisse des voyages professionnels était davantage relative ; aujourd’hui, elle se confirme en volume. Même si un léger rebond s’observe, les nouveaux usages semblent installés dans la durée. La structure de la demande aérienne s’oriente de plus en plus vers les loisirs et les visites à la famille, dessinant un nouveau paysage pour le transport aérien au départ de la France.
Une diversification sociale des passagers et un trafic international en hausse
Autre tendance marquante, la transformation sociologique du profil des passagers. En 2024, la part des CSP+ dans les voyageurs aériens baisse à 44 %, contre 51 % en 2010. Dans le même temps, la part des CSP- continue de progresser, atteignant près de 32 % en 2023. Cette évolution reflète la démocratisation de l’accès au transport aérien, rendue possible par des prix longtemps orientés à la baisse, l’essor du low-cost, l’élargissement de l’offre de lignes et l’évolution des usages touristiques.
Ce phénomène s’inscrit dans un contexte d’internationalisation croissante du trafic. Les voyages domestiques en France métropolitaine, déjà affaiblis par la crise Covid, sont retombés à leur niveau de 1989. En revanche, les liaisons internationales atteignent des niveaux records, notamment en lien avec les pays européens et du Maghreb. Le développement des voyages pour motifs affinitaires (visites à des proches) accompagne cette mutation, tout comme celui des séjours de loisirs, confirmant la prééminence des déplacements personnels sur les déplacements professionnels.
L’étude de la DGAC repose sur une enquête représentative menée en face à face et via questionnaire numérique, dans dix aéroports français, avec environ 40 000 réponses collectées en 2024. Le dispositif permet de suivre les évolutions des profils et pratiques de voyage sur plusieurs années. Les résultats 2025 s’inscrivent dans une dynamique globale de recomposition de la demande, intégrant à la fois les effets de la conjoncture économique, les changements sociétaux et les orientations politiques en matière de transition écologique.
Ce phénomène s’inscrit dans un contexte d’internationalisation croissante du trafic. Les voyages domestiques en France métropolitaine, déjà affaiblis par la crise Covid, sont retombés à leur niveau de 1989. En revanche, les liaisons internationales atteignent des niveaux records, notamment en lien avec les pays européens et du Maghreb. Le développement des voyages pour motifs affinitaires (visites à des proches) accompagne cette mutation, tout comme celui des séjours de loisirs, confirmant la prééminence des déplacements personnels sur les déplacements professionnels.
L’étude de la DGAC repose sur une enquête représentative menée en face à face et via questionnaire numérique, dans dix aéroports français, avec environ 40 000 réponses collectées en 2024. Le dispositif permet de suivre les évolutions des profils et pratiques de voyage sur plusieurs années. Les résultats 2025 s’inscrivent dans une dynamique globale de recomposition de la demande, intégrant à la fois les effets de la conjoncture économique, les changements sociétaux et les orientations politiques en matière de transition écologique.