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Cannes veut défendre son offre hôtelière

Même vendus, les hôtels resteront des hôtels


La pression immobilière pourrait inciter certains propriétaires d’hôtels à céder aux sirènes des promoteurs. La ville met donc en place un dispositif pour bloquer toute cession d’hôtels pour une simple opération immobilière.


Rédigé par Michel BOVAS le Vendredi 1 Mars 2013

Pour éviter que le patrimoine hôtelier ne disparaisse, la ville de Cannes veut interdire, dans un périmètre bien délimité du centre ville, le changement de destination des structures hôtelières. - DR : JDL
Pour éviter que le patrimoine hôtelier ne disparaisse, la ville de Cannes veut interdire, dans un périmètre bien délimité du centre ville, le changement de destination des structures hôtelières. - DR : JDL
Un hôtel restera un hôtel s’il est vendu et ne finira donc pas en opération immobilière à la découpe.

Tel est le message adressé par la ville de Cannes aux propriétaires d’établissements hôteliers qui pourraient se laisser séduire par les spéculateurs immobiliers.

Dans son PLU, elle a inscrit cette obligation.

En 2011, le propriétaire du célèbre Martinez sur la Croisette, en l’occurrence le fonds d’investissement américain Starwood Capital, avait envisagé de réaliser une fructueuse opération immobilière.

Une cession du bâtiment pour une résidence lui aurait rapporté, selon l’emplacement, près d’un milliard d’euros contre 300 M€ pour la simple cession de l’hôtel.

Le changement de destination des structures hôtelières interdit

La pression immobilière sur Cannes est telle que la plupart des hôteliers en centre ville, et notamment ceux situés non loin de la Croisette, sont soumis à de nombreuses sollicitations de ce type.

Pour éviter que le patrimoine hôtelier ne disparaisse et défendre une capacité d’hébergement essentielle pour l’accueil des grandes manifestations au palais des Festivals (Festival du Film, Mipim, Mapic, Midem, Salon Tax Free…), la ville va introduire une obligation dans son PLU.

Elle interdit, dans un périmètre bien délimité du centre ville, le changement de destination des structures hôtelières.

Cannes compte 5000 chambres, la plupart dans le secteur concerné. Cette capacité est déjà insuffisante pour répondre à la demande de grandes manifestations comme le Mipim (15.000 participants) ou le Festival du Film.

La réduction de la capacité hôtelière pourrait handicaper la ville dans l’accueil, voire le maintien de manifestations professionnelles, qui génèrent d’importantes retombées économiques et favorise son image dans le monde.

Ce qui reste la meilleure des promotions touristiques.

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Tags : cannes
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Commentaires

1.Posté par Yves Brossard le 04/03/2013 10:55 | Alerter
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C'est un sujet très sérieux. Au même titre que les risques que représentent pour une économie nationale la disparition progressive des tour opérateurs nationaux ou compagnies aériennes nationales. Je note avec satisfaction que la ville de Cannes est toujours aussi dynamique et réactive, et avec regret que le ministère en charge du tourisme ne se soit pas emparé d'un sujet aussi important. Tiens voila peut-être un secrétaire d' Etat au tourisme potentiel. Je n'ai pas lu le projet ou l'arrêté municipal de la ville de Cannes. Donc je ferai deux observations, avec la réserve liée à l'absence de lecture du texte. D'une part que cette préservation est nécessaire et justifiable dans la mesure ou l'économie touristique de la zone est saine, ce qui suppose des indicateurs transparents et acceptés par les acteurs hôteliers, et d'autre part que l'on ne freine pas la création de nouveaux hôtels du fait de cette réduction de liberté ; ce qui suppose donc, qu'à l'inverse, on encourage cette création en mettant en place une fiscalité du patrimoine hôtelier plus favorable que celle du patrimoine immobilier traditionnel, non entravé dans ses changements de destination. Donc éventuellement une zonage privilégié pour les hôtels, une possible constructibilité plus favorable, un réexamen de la taxe foncière et de ses conséquences ; et une suppression de la taxe de séjour pour les hôtels qui réalisent des opérations de promotion commerciale à l'étranger. On ne peut en effet à la fois taxer les acteurs hôteliers au motif invraisemblable qu'ils seraient générateurs de coûts supplémentaires et parallèlement arguer qu'on leur interdit de fermer au motif qu'ils de très gros contributeurs de richesses pour les Communes. L'inscription de cette contrainte dans le PLU évite de plus les éventuelles tentations de corruption des procédures existantes, car rien n'interdit aujourd'hui, sauf erreur de ma part, à une Commune de refuser une permis de construire de changement de destination, ce qui permet tout autant d'éviter la fermeture d'hôtels.
La réaction de Cannes révèle une urgence à traiter, au delà de la simple question du PLU et qu'il y a un pilote dans l'avion à Cannes.
Yves Brossard - Primea Hôtels. Guadeloupe
primeahotels@orange.fr


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