Egypte : "Il faut absolument que les vendeurs soient formés sur la destination"

« L’attachement des Français à l’Egypte reste très fort. Il suffit de voir l’engouement pour l’exposition « Ramsès et l'or des Pharaons » qui s’est tenue à la Grande Halle de la Villette à Paris » relate Alphonse Philippe, Responsable partenariats pour le marché français à l’Office de Tourisme d’Egypte.

Selon lui, tous les Français qui avaient prévu un voyage en Egypte et qui ont été contraints de l’annuler en raison du Covid reviennent, « nous enregistrons énormément de demandes » constate le responsable.

Les chiffres du Seto en attestent. Cet hiver, la destination connait une forte croissance (+ 192,8%).

Ce n’est sans doute pas un hasard si la destination a investi avec un énorme stand sur le salon IFTM – Top Resa.

« Il fait 124 m2. Nous avons 12 co-exposants, cela fait très très longtemps que cela n’était pas arrivé » souligne Alphonse Philippe.

Chez les clients mais aussi professionnels du tourisme, l’envie de se (re)positionner sur la destination est telle que cela met les opérateurs locaux en tension. En réalité tout le monde demande la même chose, des bateaux et des cabines pour des croisières sur le Nil, « les places sont chères ».

« Beaucoup de TO vont annoncer leur retour sur la destination » se félicite Alphonse Philippe. Alors que Top of Travel a annoncé son grand retour sur l’Egypte, Raouf Benslimane, à la tête du groupe Thalasso N°1 - Ô Voyages, s’est aussi positionné en s’entourant d’un « super réceptif ».

NG Travel via ses différentes marques sera également bien présent. Attendu depuis plus de vingt ans, l’inauguration l’an prochain du Grand Musée Egyptien (Grand Egyptian Museum, le GEM), non loin des pyramides, devrait également générer un surcroit d’intérêt pour la destination.

« L’objectif, c’est d’avoir entre 500 000 et 600 000 visiteurs français à fin 2024 » affirme Alphonse Philippe. Ils étaient 300 000 en 2019, 500 000 en 2010 avant le Printemps arabe.

Au global, l’Egypte qui recense annuellement 15 millions de visiteurs et espère d’ici un an franchir la barre des 18 millions.

L’Egypte se vendant en partie grâce aux tour-opérateurs, « il faut aussi laisser le temps à la profession, aux partenaires et aux prestataires de s’organiser » estime le responsable partenariats.

Mais celui-ci insiste surtout sur la nécessité de former les agents de voyages, « nous avons malheureusement des retours négatifs de la part de clients. Le vendeur ne savait pas quoi répondre à leurs questions ».

L’office du Tourisme d’Egypte s’efforce de faire des webinaires mais « il faut absolument que les vendeurs, notamment la nouvelle génération, soient correctement formés sur la destination Egypte » martèle Alphonse Philippe.