La Journée mondiale du tourisme durable sous le signe de… l’eau !

Comme chaque année, le 2 juin célèbre la Journée mondiale du tourisme durable.

Lancée en 2007, cette initiative, un temps tombée dans l’oubli médiatique et professionnel, retrouve un second souffle depuis l’an dernier grâce à l’impulsion d’ATR.

"Il y a deux ans, Léa Bonnand, responsable des partenariats institutionnels chez ATR a décidé de relancer l'évènement.

La journée a été rethématisée, donc en 2022 c'était sur le carbone, en 2023 sur le collaboratif, puis cette ce sera sur la vertu pédagogique des vacances.

Un site dédié a même été créé en proposant à tous les acteurs du tourisme dans le monde de partager leurs bonnes pratiques autour de ce thème," nous confiait Julinen Biot, le directeur d'Agir pour un Tourisme Responsable (ATR).

Ce rendez-vous vise autant à interroger l’impact du secteur sur la planète qu’à réenchanter l’imaginaire touristique, alors que le surtourisme occupe régulièrement la une de l’actualité.

En 2025, la préservation de l’eau devient le fil conducteur.

L’eau s’impose aujourd’hui comme un enjeu critique pour l’humanité… et pour le tourisme.

Souvent pointé du doigt, en raison de son usage intensif, le secteur doit impérativement revoir ses pratiques afin d’éviter à terme des arbitrages qui lui seront défavorables.

Selon une étude récente de la Direction générale des entreprises, la consommation annuelle du secteur touristique en France atteint 335 millions de m³ d’eau. L’hébergement en absorbe à lui seul 59 %.

Parmi les types d’hébergement les plus gourmands, les villages vacances arrivent en tête avec 439 litres consommés par nuitée et par personne, devant les hôtels 4 et 5 étoiles (323 litres).

À l’inverse, les auberges de jeunesse, locations entre particuliers et résidences secondaires ferment la marche avec une consommation moyenne de 132 litres.

A titre de comparaison, un Français utilise quotidiennement 148 litres d'eau.

A lire : Gestion de l’eau : la filière touristique française s’engage pour la sobriété hydrique

"En mettant l’eau au cœur de cette journée, ATR affirme sa volonté de construire un tourisme résilient, conscient et respectueux des ressources naturelles.

Car préserver l’eau, c’est préserver les territoires, les populations locales, les écosystèmes… et l’avenir même du voyage," poursuit le site dédié à l'évènement.

Dans le cadre de cette journée, plusieurs adhérents d’ATR partagent leurs initiatives pour impulser une dynamique positive autour de la question de l’eau.

Le Groupe Altaï a ainsi supprimé les bouteilles en plastique, remplacées par des bidons réutilisables. Les voyageurs se rendant à La Réunion recevront des gourdes filtrantes et seront sensibilisés à la consommation d’eau.

De son côté Arts et Vie intègre dans ses carnets de voyage huit conseils concrets pour favoriser un tourisme plus responsable.

En interne, l’entreprise installe des capteurs sur les robinets, des chasses d’eau à double débit dans les sanitaires et des fontaines à eau filtrée pour réduire les gaspillages..

Koob, une solution technologique pour les réceptifs, les tour-opérateurs et les agences de voyages appellent à une écoconception des sites internet pour limiter l’empreinte hydrique numérique.

Cela passe par la réduction des requêtes serveur, la compression des images et le chargement différé des contenus secondaires.

Pour finir, ATR organise une visioconférence d’échange et de réflexion se tiendra de 13h30 à 17h, ponctuée de tables rondes et clôturée par une fresque de l’eau destinée à sensibiliser les participants.

À partir de 18h, l’Office français de la biodiversité organise un afterwork à la Maison de la RATP.

Pour les retardataires, il est possible de s'inscrire en cliquant ici.