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Selon les données de l'Association du Transport Aérien International (IATA), les revenus générés par la vente de billets en première classe atteignent environ 23 milliards de dollars en 2024, soit 3% des revenus passagers totaux du secteur (744 milliards de dollars). Bien que la première classe reste un produit de niche en termes de volume, son impact sur les revenus globaux et l’image des compagnies est conséquent.
Les compagnies proposant une première classe jouent dans une ligue différente. La première classe demeure un puissant marqueur social, attirant les clients à hauts revenus qui ne peuvent pas ou ne veulent pas utiliser les jets privés et fidélisant les clients hautes contributions business.
Qui n’a jamais rêvé de tourner à gauche plutôt qu’à droite en entrant dans l’avion ? Mais qui sont ces clients, que recherchent-ils et quelles sont les tendances de ce marché ?
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Profil des clients

Ils n’ont pas les moyens (pauvres riches) ou pas encore le réflexe d’utiliser les Jets mais ne veulent pas se retrouver avec leurs collaborateurs et la plèbe de la classe affaire sponsorisée par leurs entreprises. Les cadres et dirigeants d'entreprise optent donc fréquemment pour les voyages en première classe pour les vols long-courriers et les voyages d'affaires importants, privilégiant le confort et la productivité sans trop dégrader leur empreinte carbone (5 fois moins de CO2 en première qu’en Jet).
Les retraités aisés représentent un segment croissant dans les voyages de loisirs en première classe, ayant les moyens financiers et le temps de se faire plaisir. Les couples et les jeunes mariés sont souvent prêts à dépenser pour des voyages en première classe pour des occasions spéciales. L'âge moyen des voyageurs en première classe tend à être plus élevé que celui des voyageurs en classe économique ou affaires, reflétant les tendances démographiques de l'accumulation de richesse et de la retraite.
À noter, le nombre de femmes occupant des postes de direction est en forte croissance.
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Motivations et préférences
Le confort et l'espace sont primordiaux pour les voyageurs en première classe, recherchant des sièges spacieux, des lits plats et un environnement de voyage plus exclusif et privatif.
Le service personnalisé digne d’un hôtel de luxe est la règle, les passagers en première classe s'attendant à une attention dédiée et des expériences personnalisées. Les repas dignes de restaurants gastronomiques incluent des produits nobles comme le caviar, les vins et spiritueux les plus fins, les systèmes de divertissement haut de gamme et des articles de toilette de luxe.
Un voyage sans stress et fluide est une attente clé des passagers premières, avec des formalités accélérées à l'aéroport, des salons ultra luxueux, un embarquement prioritaire par limousine et une gestion efficace des bagages. Le statut et le prestige associés aux voyages en première classe sont également des facteurs de motivation pour certains voyageurs.
Le service personnalisé digne d’un hôtel de luxe est la règle, les passagers en première classe s'attendant à une attention dédiée et des expériences personnalisées. Les repas dignes de restaurants gastronomiques incluent des produits nobles comme le caviar, les vins et spiritueux les plus fins, les systèmes de divertissement haut de gamme et des articles de toilette de luxe.
Un voyage sans stress et fluide est une attente clé des passagers premières, avec des formalités accélérées à l'aéroport, des salons ultra luxueux, un embarquement prioritaire par limousine et une gestion efficace des bagages. Le statut et le prestige associés aux voyages en première classe sont également des facteurs de motivation pour certains voyageurs.
Première : un marché en évolution permanente
Pour mieux comprendre les enjeux du marché premium aérien, voici une comparaison détaillée entre la première classe et la classe affaires premiumisée :
Critère | Première classe | Classe affaires premiumisée |
---|---|---|
Nombre de sièges | 4 à 8 par avion long-courrier | 30 à 60 selon la configuration |
Prix (ex : Paris-Singapour A/R) | 20 000 € et plus | 3 000 à 7 000 € |
Taux de remplissage | 30-50% | 70-90% |
Services | Suite privative, lit double, majordome, gastronomie étoilée, lounge exclusif, Limousine sur piste, IA, ultra personnalisation | Lit plat, espace privatif, restauration premium, accès lounge, miles |
Rentabilité | Faible, produit d’image | Élevée, moteur de profit |
Tendances | Raréfaction, ultra-luxe, innovation | Expansion, montée en gamme, démocratisation |
Le nombre de compagnies proposant une véritable première classe diminue depuis 20 ans, notamment en Amérique du Nord et sur les lignes où la rentabilité n’est plus assurée.
Les compagnies qui maintiennent ce produit sont principalement asiatiques (Singapore Airlines, ANA, JAL, Cathay Pacific) et européennes (Air France, Lufthansa, Swiss, British Airways). Dans le golfe, Emirates continue d’investir sur sa First et Qatar Airways a décidé d’y revenir récemment. La première classe devient un produit plus rare, limité à quelques appareils long-courriers sur peu de routes à forte valeur ajoutée (New York, Dubaï, Singapour, Hong Kong…).
Cette clientèle peut donc se rassurer, ils continueront de profiter d’une offre première classe à la pointe de l’innovation en attendant de pouvoir s’acheter leur propre jet, aboutissement ultime d’une vie de labeur. Tout le monde ne peut pas se faire offrir un 747 super équipé par un petit émirat très riche...
Les compagnies qui maintiennent ce produit sont principalement asiatiques (Singapore Airlines, ANA, JAL, Cathay Pacific) et européennes (Air France, Lufthansa, Swiss, British Airways). Dans le golfe, Emirates continue d’investir sur sa First et Qatar Airways a décidé d’y revenir récemment. La première classe devient un produit plus rare, limité à quelques appareils long-courriers sur peu de routes à forte valeur ajoutée (New York, Dubaï, Singapour, Hong Kong…).
Cette clientèle peut donc se rassurer, ils continueront de profiter d’une offre première classe à la pointe de l’innovation en attendant de pouvoir s’acheter leur propre jet, aboutissement ultime d’une vie de labeur. Tout le monde ne peut pas se faire offrir un 747 super équipé par un petit émirat très riche...

Eric Didier - DR
Entrepreneur passionné et spécialiste du transport aérien, avec plus de trois décennies d'expérience, Eric Didier a coordonné le lancement de l’alliance Oneworld avant de créer et développer Qatar Airways en France et sur plusieurs marchés européens, où il a occupé des postes de direction clés, assurant la croissance et le succès de la compagnie.
Expert en gestion d'équipes et en stratégies commerciales, alliances et distribution, il a travaillé avec plusieurs grandes compagnies aériennes, contribuant à leur expansion à l'international
Expert en gestion d'équipes et en stratégies commerciales, alliances et distribution, il a travaillé avec plusieurs grandes compagnies aériennes, contribuant à leur expansion à l'international