Sandrine Merciern rédactrice en chef du Magazine A/R : "il a fallu se diversifier, et mettre nos compétences de journalistes au service d’opérateurs touristiques surtout territoriaux ayant besoin de contenu" - DR
Futuroscopie - Internet a-t-il changé la donne ?
Sandrine Mercier : Le grand basculement est intervenu vers la fin du millénaire. Peu à peu, nous sommes passés sur France Inter, d’émissions réalisées avec un vrai budget à des émissions qui ne devaient plus rien coûter à la radio.
L’émission « Au détour du monde » que je faisais depuis dix ans, avec un certain succès (400 000 auditeurs par semaine) a été contrainte de trouver des partenaires payants pour survivre. On est donc passé d’un travail normal de journaliste à un travail de quémandeur. Il fallait que l’émission ne coûte plus rien à la chaîne. C’est dire la haute estime dans lequel on tenait le tourisme.
J’ai donc quitté la radio et créé un magazine de voyages : Aller-Retour, en 2010. Mais, c’était déjà trop tard. La publicité n’était pas au rendez-vous.
Les médias gratuits notamment sur Internet avaient accompli leur travail de sape du papier qui survit très difficilement aujourd’hui, malgré quelques titres phares à l’abri du besoin dans de grands groupes. Il a donc fallu se diversifier, et mettre nos compétences de journalistes au service d’opérateurs touristiques surtout territoriaux ayant besoin de contenu.
A lire aussi : Futuroscopie - La presse touristique, un avenir improbable
On a donc réduit la voilure du magazine passé en trimestriel et on a dû fournir du contenu à des magazines touristiques départementaux comme le Tarn par exemple, la Loire, la Somme…
On a aussi créé de nouveaux concepts de guides. En particulier pour Michelin, la collection Food and Travel. Et puis, venant de la radio, je fais des spots radio comme pour la Wallonie par exemple, ainsi que des podcasts. On a même monté un studio A/R dédié à cette activité qui est de plus en plus demandée par les destinations soucieuses de trouver d’autres canaux de communication.
Nous avons une Ă©quipe et nous travaillons pour la Flandre ou le Canada par exemple tandis que nous faisons notre propre vitrine sonore pour le magazine en podcast.
Sandrine Mercier : Le grand basculement est intervenu vers la fin du millénaire. Peu à peu, nous sommes passés sur France Inter, d’émissions réalisées avec un vrai budget à des émissions qui ne devaient plus rien coûter à la radio.
L’émission « Au détour du monde » que je faisais depuis dix ans, avec un certain succès (400 000 auditeurs par semaine) a été contrainte de trouver des partenaires payants pour survivre. On est donc passé d’un travail normal de journaliste à un travail de quémandeur. Il fallait que l’émission ne coûte plus rien à la chaîne. C’est dire la haute estime dans lequel on tenait le tourisme.
J’ai donc quitté la radio et créé un magazine de voyages : Aller-Retour, en 2010. Mais, c’était déjà trop tard. La publicité n’était pas au rendez-vous.
Les médias gratuits notamment sur Internet avaient accompli leur travail de sape du papier qui survit très difficilement aujourd’hui, malgré quelques titres phares à l’abri du besoin dans de grands groupes. Il a donc fallu se diversifier, et mettre nos compétences de journalistes au service d’opérateurs touristiques surtout territoriaux ayant besoin de contenu.
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On a donc réduit la voilure du magazine passé en trimestriel et on a dû fournir du contenu à des magazines touristiques départementaux comme le Tarn par exemple, la Loire, la Somme…
On a aussi créé de nouveaux concepts de guides. En particulier pour Michelin, la collection Food and Travel. Et puis, venant de la radio, je fais des spots radio comme pour la Wallonie par exemple, ainsi que des podcasts. On a même monté un studio A/R dédié à cette activité qui est de plus en plus demandée par les destinations soucieuses de trouver d’autres canaux de communication.
Nous avons une Ă©quipe et nous travaillons pour la Flandre ou le Canada par exemple tandis que nous faisons notre propre vitrine sonore pour le magazine en podcast.
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Sandrine Mercier : Pendant le confinement, on a été très déprimés. Moi en particulier. Car tous les reportages que nous aurions dû faire ont été annulés. Ce n’est pas facile pour un journaliste de tourisme de rester à quai.
Mais, on en a profité pour réfléchir à une diversification, notamment l’amélioration des podcasts et en parti le contenu de notre magazine.
Faire de la proximité s’est imposé bien évidemment rapidement. Revenir à nos fondamentaux en particulier les destinations écologiquement fréquentables, s’est aussi imposé. On a créé des rubriques sur les micro aventures, sur les arbres et la flore en général.
On a changé aussi de papier pour le magazine. Et, on a renforcé les sujets que nous avions toujours traités, c’est-à -dire les destinations d’à côté, celles qui ne risquent pas d’être envahies par un trop plein de touristes.
Il est donc clair que d’une crise à l’autre, seule la diversification de nos métiers nous permet de survivre.
Futuroscopie - Et la guerre en Ukraine ?
Sandrine Mercier : Je suis d’une nature optimiste. Pour le moment, je ne m’inquiète pas trop pour la situation internationale. Mais, il est clair que la géographie touristique change et que les imaginaires changent en même temps.
On ne voyagera plus comme avant. On limitera les déplacements et les journalistes devront s’adapter à de nouveaux contextes. On ira peut-être aussi faire un tour dans le Métaverse…
Sandrine Mercier : Pendant le confinement, on a été très déprimés. Moi en particulier. Car tous les reportages que nous aurions dû faire ont été annulés. Ce n’est pas facile pour un journaliste de tourisme de rester à quai.
Mais, on en a profité pour réfléchir à une diversification, notamment l’amélioration des podcasts et en parti le contenu de notre magazine.
Faire de la proximité s’est imposé bien évidemment rapidement. Revenir à nos fondamentaux en particulier les destinations écologiquement fréquentables, s’est aussi imposé. On a créé des rubriques sur les micro aventures, sur les arbres et la flore en général.
On a changé aussi de papier pour le magazine. Et, on a renforcé les sujets que nous avions toujours traités, c’est-à -dire les destinations d’à côté, celles qui ne risquent pas d’être envahies par un trop plein de touristes.
Il est donc clair que d’une crise à l’autre, seule la diversification de nos métiers nous permet de survivre.
Futuroscopie - Et la guerre en Ukraine ?
Sandrine Mercier : Je suis d’une nature optimiste. Pour le moment, je ne m’inquiète pas trop pour la situation internationale. Mais, il est clair que la géographie touristique change et que les imaginaires changent en même temps.
On ne voyagera plus comme avant. On limitera les déplacements et les journalistes devront s’adapter à de nouveaux contextes. On ira peut-être aussi faire un tour dans le Métaverse…
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Journaliste, consultante, conférencière, Josette Sicsic observe depuis plus de 25 ans, les mutations du monde afin d’en analyser les conséquences sur le secteur du tourisme.
Après avoir développé pendant plus de 20 ans le journal Touriscopie, elle est toujours sur le pont de l’actualité où elle décode le présent pour prévoir le futur. Sur le site www.tourmag.com, rubrique Futuroscopie, elle publie plusieurs fois par semaine les articles prospectifs et analytiques.
Contact : 06 14 47 99 04
Mail : touriscopie@gmail.com
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