Facturer l’uniforme (350 euros chez Ryanair) ou le stage de qualification sur l’avion sont autant de pratiques en vigueur chez les low cost qui tendent à paupériser le métier et instillent dans l’esprit des PNC qu’ils sont juste un mal nécessaire au sein de l’entreprise - DR
C’est entendu, depuis l’avènement des compagnies low cost en Europe et particulièrement en France, plus personne ne conteste - y compris la plupart des syndicats, qu’une remise en question des modes de fonctionnement collectifs est impérative au sein des compagnies aériennes françaises.
Celles-ci vont également essayer de se faire entendre pour convaincre les pouvoirs publics d’être aidées sur des questions telles que l’allègement des charges (sociales et fiscales) et des diverses taxes comme, par exemple, celles liées à la sécurité et à la sûreté.
A cet égard, il sera intéressant de suivre la décision du gouvernement belge qui souhaite apporter aux compagnies du pays une aide de 300 millions d’euros sous la forme d’une réduction des charges patronales sur la base d’une enveloppe maximale de 30 millions d’euros par an sur dix ans.
Si la Commission européenne donne son feu vert, l’exemple belge pourrait-il, ici, être suivi ?
Celles-ci vont également essayer de se faire entendre pour convaincre les pouvoirs publics d’être aidées sur des questions telles que l’allègement des charges (sociales et fiscales) et des diverses taxes comme, par exemple, celles liées à la sécurité et à la sûreté.
A cet égard, il sera intéressant de suivre la décision du gouvernement belge qui souhaite apporter aux compagnies du pays une aide de 300 millions d’euros sous la forme d’une réduction des charges patronales sur la base d’une enveloppe maximale de 30 millions d’euros par an sur dix ans.
Si la Commission européenne donne son feu vert, l’exemple belge pourrait-il, ici, être suivi ?
Baisser les coûts des PNC, un impératif pour la survie des entreprises
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Mais c’est bien sûr aussi sur leurs coûts pilotables que les compagnies françaises doivent agir.
Et à ce sujet, le personnel navigant commercial fait l’objet, partout, de nombreuses études pour baisser encore les coûts et augmenter leur rentabilité.
C’est un impératif pour la survie des entreprises, alors bien sur les low cost sont considérées comme des championnes en la matière mais certaines compagnies aériennes françaises ont eu la sagesse certes de s’en inspirer sur certains aspects mais de ne pas tout copier.
Redisons-le, bien conscients de la situation, les PNC français et leur organisations professionnelles dans leur majorité sont d’accord pour se mettre autour de la table.
Et à ce sujet, le personnel navigant commercial fait l’objet, partout, de nombreuses études pour baisser encore les coûts et augmenter leur rentabilité.
C’est un impératif pour la survie des entreprises, alors bien sur les low cost sont considérées comme des championnes en la matière mais certaines compagnies aériennes françaises ont eu la sagesse certes de s’en inspirer sur certains aspects mais de ne pas tout copier.
Redisons-le, bien conscients de la situation, les PNC français et leur organisations professionnelles dans leur majorité sont d’accord pour se mettre autour de la table.
Des investissements pour valoriser la fonction
La suppression sur certains vols d’un membre d’équipage, être hébergé à l’Ibis plutôt qu’au Hilton, pouvoir dans une même journée grouper la visite médicale le matin et un stage d’anglais l’après-midi, ne plus recevoir en dotation annuelle que 3 chemisiers au lieu de quatre...
Voilà, pelle-mêle quelques propositions ‘’dans les tuyaux’’ des compagnies et qui sont de nature à réduire les coûts, augmenter la productivité tout en respectant la fonction.
Par contre, facturer l’uniforme (350 euros chez Ryanair) ou le stage de qualification sur l’avion, sont autant de pratiques en vigueur chez les low cost.
Des opérateurs qui tendent à paupériser le métier et instillent dans l’esprit des PNC qu’ils sont juste un mal nécessaire au sein de l’entreprise.
Dans la grande majorité des compagnies françaises, on n’a pas été aussi loin.
Malgré les difficultés, on continue en parallèle de la recherche raisonnable d’économies, d’engager des investissements pour valoriser la fonction et conforter les équipages de cabine dans leur rôle d’acteurs incontournables du bien-être et de la sécurité à bord.
C’est vrai, par exemple pour des stages commerciaux, rajoutés aux formations règlementaires de sécurité, mais l’exemple de la mise en place du défibrillateur à bord en est une des meilleures illustrations.
Voilà, pelle-mêle quelques propositions ‘’dans les tuyaux’’ des compagnies et qui sont de nature à réduire les coûts, augmenter la productivité tout en respectant la fonction.
Par contre, facturer l’uniforme (350 euros chez Ryanair) ou le stage de qualification sur l’avion, sont autant de pratiques en vigueur chez les low cost.
Des opérateurs qui tendent à paupériser le métier et instillent dans l’esprit des PNC qu’ils sont juste un mal nécessaire au sein de l’entreprise.
Dans la grande majorité des compagnies françaises, on n’a pas été aussi loin.
Malgré les difficultés, on continue en parallèle de la recherche raisonnable d’économies, d’engager des investissements pour valoriser la fonction et conforter les équipages de cabine dans leur rôle d’acteurs incontournables du bien-être et de la sécurité à bord.
C’est vrai, par exemple pour des stages commerciaux, rajoutés aux formations règlementaires de sécurité, mais l’exemple de la mise en place du défibrillateur à bord en est une des meilleures illustrations.
Pas toujours de brillants ‘’cost killers’’ aux idées géniales…
On le sait peu, mais le défibrillateur à bord d’un avion n’est pour l’instant qu’une option et n’a aucun caractère obligatoire.
C’est un appareil qui coute environ 2 000 dollars (à multiplier par le nombre d’avions) auquel il faut ajouter le cout de l’installation à bord, la formation des équipages et donc leur immobilisation au sol.
Si certaines compagnies n’ont pas jugé bon de fournir ces appareils à leurs équipages, (c’est le cas de Transavia par exemple), saluons celles qui ont fait cet investissement parmi lesquelles Air France bien sûr mais aussi Aigle Azur, CorsairFly ou XL Airways.
Une responsable de cette compagnie me confiait récemment qu’ils avaient aussi acquis des défibrillateurs semi automatiques pour équiper les avions de leurs partenaires, qu’ils affrètent pendant quelques mois quand leurs PNC sont en fonction à bord.
Et ce n’est pas un gadget !
Le 14 avril dernier, c’est l’équipage d’un vol CorsairFly de Paris vers Pointe à Pitre qui, grâce au défibrillateur, a sauvé la vie d’un passager en arrêt cardio respiratoire.
Derrière les prix cassés par certaines compagnies, il n’y’a pas toujours de brillants ‘’cost killers’’ aux idées géniales…
Le prix d’un billet c’est aussi un choix. Celui que la compagnie fait pour offrir et garantir à ses clients de bonnes conditions de vols grâce à la qualité, et à la formation de ses personnels.
C’est un appareil qui coute environ 2 000 dollars (à multiplier par le nombre d’avions) auquel il faut ajouter le cout de l’installation à bord, la formation des équipages et donc leur immobilisation au sol.
Si certaines compagnies n’ont pas jugé bon de fournir ces appareils à leurs équipages, (c’est le cas de Transavia par exemple), saluons celles qui ont fait cet investissement parmi lesquelles Air France bien sûr mais aussi Aigle Azur, CorsairFly ou XL Airways.
Une responsable de cette compagnie me confiait récemment qu’ils avaient aussi acquis des défibrillateurs semi automatiques pour équiper les avions de leurs partenaires, qu’ils affrètent pendant quelques mois quand leurs PNC sont en fonction à bord.
Et ce n’est pas un gadget !
Le 14 avril dernier, c’est l’équipage d’un vol CorsairFly de Paris vers Pointe à Pitre qui, grâce au défibrillateur, a sauvé la vie d’un passager en arrêt cardio respiratoire.
Derrière les prix cassés par certaines compagnies, il n’y’a pas toujours de brillants ‘’cost killers’’ aux idées géniales…
Le prix d’un billet c’est aussi un choix. Celui que la compagnie fait pour offrir et garantir à ses clients de bonnes conditions de vols grâce à la qualité, et à la formation de ses personnels.
Christophe Hardin a à son actif plus de vingt années au service de plusieurs compagnies aériennes.
Il est le créateur du site www.terciqual.fr partenaire des transporteurs pour l'évaluation de la qualité, le respect des standards de service et le professionnalisme des équipes au contact du passager.
Il dispense également des conseils aux postulants à la fonction de PNC pour optimiser leur candidature et une préparation adaptée et efficace.
Il est le créateur du site www.terciqual.fr partenaire des transporteurs pour l'évaluation de la qualité, le respect des standards de service et le professionnalisme des équipes au contact du passager.
Il dispense également des conseils aux postulants à la fonction de PNC pour optimiser leur candidature et une préparation adaptée et efficace.