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La Case de l'Oncle Dom : Union, réunion, désunion... je t'aime, moi non plus !

L'édito de Dominique Gobert


C'est dense, en ce moment, pour le tourisme, qui semble enfin intéresser les grandes institutions. D'un côté, au Sénat, de vieux birbes costumecravatés tentent de forcer des portes largement ouvertes, de l'autre, au Skal Club, on réfléchit à "l'Union"…


le Mercredi 16 Septembre 2015

La Case de l'Oncle Dom : Union, réunion, désunion... je t'aime, moi non plus !
Déjà, si on organisait ces conférences pour des gens qui ont quand même une vie sociale, à des heures plus normales, ce serait plutôt pas mal.

Mais bon, le buffet était intéressant…

Intéressant également, cette initiative prise par le Skal (ça s'écrit avec deux ° sur le A, mais je sais pas trop ce qu'ils font).

D'ailleurs, quand on parle d'union, j'ai remarqué que les intervenants à cette sympathique réunion ne savaient pas trop qui faisait quoi…

Pas grave, l'important était le débat, tourné autour du thème totalement nouveau : "Etat des lieux du tourisme : l'union fait la force"!

Perso, j'aurais plutôt tendance à croire que "la force fait l'union", mais ça, c'est encore un point de vue complètement iconoclaste…

Et que l'Union, surtout dans ces métiers où les égos l'emportent largement sur la raison, préside à tout, y compris aux plus belles stupidités.

Or donc (ça c'est pour faire plaisir à quelques copains), intervenaient dans ce débat passionnant Jean-Pierre Mas, pour le Syndicat représentatif de la profession, le Snav et Raoul Nabet, président de l'APST, organisme que l'on ne présente plus…

La Case de l'Oncle Dom : Union, réunion, désunion... je t'aime, moi non plus !
Ne manquait que le troisième larron de ce "premier cercle", ainsi que se plait à le nommer ce fin politique qu'est Jean-Pierre Mas, le Seto (ou Ceto). Mais hélas le C(S)eto avait décliné l'invitation.

Pour l'Union, c'était déjà pas gagné d'avance…

Et c'est toujours pas gagné, même si, au fond, tout le monde s'en fout un peu.

Ce qui est d'ailleurs assez dommage, au-delà des envies de chacun d'assumer une présidence largement dépassée ou le plaisir (faut aimer), de serrer des louches et arpenter des allées de salon en compagnie d'un ministre…

Union, me direz-vous ? Jean-Pierre Mas, comme Raoul Nabet sont assez lucides sur cette problématique. Le Premier considère que l'Union passe par la construction et l'unification de tous ces métiers soumis à la réglementation de l'immatriculation.

Ça, c'est la première étape, qui n'est pas aisée, bien que les uns et les autres (prod et distri) fassent sensiblement le même métier. Et que la porosité de l'un vers l'autre (et vice versa) soit de plus en plus flagrante.

Sauf que le syndicat existant est le seul "accrédité" par les pouvoirs publics…

Quant à l'APST, oubliée souvent des réunions de "concertation" entre Snav et S(C)eto, la prudence reste de mise, tout en ne repoussant pas l'idée d'une Confédération, plus souple et moins contraignante en termes financiers ou opérationnels…

Mais faudra voir, parce que l'APST, ne l'oublions pas, est quand même sous la tutelle du Ministère des Finances.

Certes, le Président du S(C)eto a demandé, officiellement à disposer d'un siège au Conseil d'Administration de l'APST, au même titre que celle occupée par le Président du Snav. Oui, mais la réciproque n'a pas été évoquée et de toutes façons l'APST a remis le dossier… à plus tard !

Pas facile, dans ces conditions pour Jean-Pierre Mas, Président du Snav, de manœuvrer, malgré son sens très aigu de la politique.

"Soit on finit comme des dinosaures, soit on voit plus loin", dit-il, ajoutant toutefois que le poids du tourisme représente quelque 160 milliards d'euros en France, en étant très "dispersé" et toujours opéré dans un état conflictuel.

"Nous, on a l'art de la plumée", indiquant par-là que finalement, personne ne prend au sérieux cette industrie… et que l'union est nécessaire !

Certes. Mais en même temps, alors que les métiers sont déjà présents au sein du Syndicat National (qui devra surement changer de nom, mais c'est pas un problème), pourquoi ne pas profiter d'une institution qui existe déjà et qui, finalement, ne cherche qu'à s'améliorer, se moderniser…

Quitte à nommer quelques Présidents, vice-présidents, secrétaires et que sais-je encore ?

Les Journées des Entrepreneurs du Voyage, qui vont se dérouler à Marseille (chouette, c'est chez nous à TourMaG) sont une première étape, à laquelle toutes les "stars" du tourisme participeront.

Première phase, avant un rassemblement Snav/(S)Ceto (et APST en observateur bienveillant) dont le Mas aimerait voir l'échéance à l'horizon du printemps 2016 ?

Pourquoi pas ? A condition, pour citer mon vieux maitre Audiard dans les Tontons Flingueurs de ne pas appliquer ce qu'il fait dire à Bernard Blier : "Je vais le travailler en férocité ! Le faire marcher à coups de lattes" !

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Tags : APST, Ceto, Mas, Nabet, Seto, Snav
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Commentaires

1.Posté par Hélène le 17/09/2015 08:48 | Alerter
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Bonjour,
L'Union fait la Force c'est vrai, mais il ne faut pas perdre de vue qu'en réalisant une entité monolithique qui regroupe l'APST, le SNAV et le CETO, les dirigeants pourraient aboutir à une Tour d'Ivoire hermétique à ce qui se passe dans les autres pays. La transformation du monde du tourisme est perpétuelle et la France ne doit pas s'isoler. Construire un gigantesque organisme qui sera (peut-être le seul) interlocuteur du Gouvernement, c'est concentrer entre les mains de quelques personnes la quasi-totalité des pouvoirs de décisions. Le risque est qu'à terme, cette entité "fasse la loi" sur le marché français et ne soit pas assez souple pour s'adapter aux évolutions conjoncturelles.
C'est ainsi que les dirigeants de diverses entités on découvert, hélas trop tard, l'arrivée et l'impact des AirBnB, Uber, et autres pre players.
L'objectif de cette nouvelle entité sera non pas le protectionisme et la défense du marché français, mais la collaboration en amont avec les acteurs touristiques mondiaux et l'adaptation à l'offre des nouveaux acteurs internationaux.
Si un jour Google décide de "passer la seconde" et pousser ses réservations hôtelières et des billets d'avion via Google Maps, croyez-vous qu'il demandera l'autorisation à quelqu'un?

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