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La Case de l'Oncle Dom : l'Asso des compagnies aériennes européennes pourrait-elle exploser en vol ?

L'édito de Dominique Gobert


Cette fois, la guerre est quasi déclarée entre les compagnies aériennes golfeuses… et les autres. Avec en prime et par le jeu des intérêts croisés, certaines dissensions entre toutes les parties. Un puzzle qui risque d'éclater d'ici peu…


le Jeudi 23 Avril 2015

Sous la houlette d'Air France et de Lufthansa, l'AEA (l'Association des compagnies aériennes européennes) fait tout ce qu'elle peut pour stopper l'invasion des compagnies golfeuses… © freshidea - Fotolia.com
Sous la houlette d'Air France et de Lufthansa, l'AEA (l'Association des compagnies aériennes européennes) fait tout ce qu'elle peut pour stopper l'invasion des compagnies golfeuses… © freshidea - Fotolia.com
Dans ce monde qui devient de plus en plus libéral (en termes d'économie, je rassure), la concurrence, c'est bien… mais point trop n'en faut.

Pas moi qui le dit, mais les différentes entreprises qui jouent chaque jour à qui perd gagne sur des parts de marché largement conquises (ou perdues) d'avance.

Le transport aérien n'échappe pas à cette redoutable bataille, dont l'enjeu, ne l'oublions jamais, tient à la maitrise quasi hégémonique du ciel mondial.

Je connais bon nombre de compagnies qui, à l'époque, ont doucement rigolé en voyant débarquer une Emirates…

Feront pas long feu, ces bougnoules (désolé, c'est le terme employé), me crachotait à l'oreille le cadre d'une grande compagnie aérienne européenne.

Tiens, fume. Emirates, par exemple, sous le chapeautage exemplaire d'un grand breton, Sir de surcroit (non pas toi, petite sœur), a constitué un véritable empire.

Il est vrai que les moyens sont colossaux et que la compagnie n'hésite pas à "dépenser" plus de 9 milliards de dollars pour changer les moteurs de ses A380. On prend du Rolls Royce, c'est plus classe…

Etihad, Qatar, aux moyens également quasi illimités ont également saisi toutes les finesses du transport aérien et notamment de cette grande possibilité offerte de "6ème liberté" dans le monde de l'aérien.

Et forcément, ça plait pas, ni aux compagnies américaines qui commencent à tirer à boulets verts (restons écolos, que diable) sur les moyens orientaux, ni aux européens qui commencent à la trouver saumâtre…

A tel point que les compagnies européennes, menées par Air France et Lufthansa exigent maintenant du "gouvernement" européen, avant d'accorder une extension des droits de trafics à ces compagnies non européennes, "un contrôle de leur mode de fonctionnement".

En clair, qu'elles ne bénéficient pas d'une aide surdimensionnée de la part de leurs gouvernements respectifs.

Autant faire pipi dans un violon en espérant en sortir un concerto de Yéhudi Menuhin !

Mais attention, faut pas trop les gratter les qatareux, etihadeux ou emirateux. Sont pas totalement idiots et petit à petit, ont fait leur nid à l'intérieur de quelques européens en mal de fraiche.

Etihad, par exemple, qui non content de prendre en charge Alitalia, a aussi investi dans Air Berlin et possède quelques accords avec Air France.

Et Qatar laquelle a pris une participation non négligeable dans le Groupe IAG, proprio d'Iberia/British Airways.

Et du coup, tout ça sème la zizanie à l'intérieur même des européens. Sous la houlette d'Air France et de Lufthansa, l'AEA (l'Association des compagnies aériennes européennes) fait tout ce qu'elle peut pour stopper l'invasion des compagnies golfeuses…

Mais c'était sans compter sans les grands-bretons. British Airways notamment, n'a aucun état d'âme et a déjà largement tissé sa toile, avec l'appui de ses nouveaux "amis" qataris, sur tous les continents.

Du coup, British Airways, dont les intérêts priment sur la solidarité européenne, quitte l'Association et rejoint les rangs de ceux qui, pense-t-elle, seront un appui primordial pour sa propre expansion.

Air Berlin, sans doute poussée par son allié d'Abu Dhabi claque aussi la porte. Damned !

Peut-être est-ce dommage, mais après tout, le monde des affaires est impitoyable et ceux qui ont des états d'âme ne survivent pas longtemps.

Ce qui justifie pleinement ce vieux dicton : "l'argent n'a pas d'odeur". Encore que le pétrole, ça schlingue un peu.

Et, juste pour finir, si finalement l'AEA explose en vol, c'est pas si grave que ça. A part les grandes palabres, cette "assoce" n'a jamais vraiment servi à grand-chose.

Après tout, l'heure est aux économies.

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