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La Case de l'Oncle Dom : selon que vous serez puissants ou "misérables"...

L'édito de Dominique Gobert


Étonnant tout de même. Dès que les hôteliers commencent à bouger le petit doigt, les pouvoirs publics suivent. Et bougent. Et suivent comme un seul homme. Faut dire que les hôteliers, grâce à leur syndicat, l'Umih, ne laissent rien passer et défendent âprement leur steak…


le Jeudi 14 Novembre 2013

Roland Héguy, président de l'UMIH et Georges Colson, président du SNAV - DR
Roland Héguy, président de l'UMIH et Georges Colson, président du SNAV - DR
Il y a quelques jours, l'Umih, ce syndicat qui regroupe un grand nombre d'hôteliers, a osé monter au créneau, dénonçant les pratiques anti-concurrentielles de ces fameuses centrales de réservation, les OTA.(on line travel agencies).

Faut dire que le système est assez pervers, dans la mesure où ces centrales, en théorie, semblent proposer des prix inférieurs à ce que pourraient proposer les hôtels dans le cas d'une vente directe.

D'autant que ces centrales de réservation, tout en maintenant un diktat auprès des hôteliers, ne se privent pas de pomper une commission qui peut, dans de nombreux cas, atteindre jusqu'à 30% !

Même Mademoiselle, pourtant fort absorbée en ce moment à tenter de conserver son tout joli ministère en cas de remaniement, a décidé de se bouger.

Elle reconnait que "les agences de voyages en ligne permettent une meilleure visibilité de l’offre d’hébergements au niveau international, mais les relations contractuelles doivent être davantage équilibrées entre les centrales de réservation et les professionnels".

La Case de l'Oncle Dom : selon que vous serez puissants ou "misérables"...
Du coup, la DGCCRF, (la Direction de la Concurrence) assigne en justice Expedia (pour le moment) au motif que certaines clauses des contrats proposés par cette dernière "entravent significativement la liberté commerciale des hôtels et restreignent la concurrence".

Ben oui.

Et pour les prestations touristiques proposées par ces mêmes sites "on line" ? Y'a rien ?

Pourtant, si j'en juge par ce que j'entends régulièrement et quasiment tous les jours, ces agences "on line" sont foutrement décriées par les agences de voyages.

Au même motif que la concurrence entre une même prestation proposée par un Expedia ou un autre est vendue à un tarif défiant toute concurrence, faussant le jeu auprès des agents de voyages.

Du côté de notre Syndicat favori, à part quelques récriminations de bon aloi, je n'ai pas entendu la velléité de la moindre revendication auprès des autorités. Pourtant, le problème est sensiblement le même, non ?

La dernière fois que j'avais osé aborder le sujet, je m'étais entendu répondre que "l'Umih pèse un poids considérable…" Pas le Snav ?

Eh bien, permettez-moi de m'étonner.

D'autant que, pour le Snav, la campagne électorale va (si ce n'est déjà fait) démarrer. Et que les belles années sont loin, très loin derrière nous.

Voilà de bons arguments pour le (les ?) futurs candidats à une Présidence qui devra, pour cette nouvelle période, prendre à bras le corps les intérêts de la profession avec énergie et ténacité.

Le syndicat, pour les années qui viennent, devra être un véritable acteur de la vie économique et ne pas se contenter "d'inaugurer les chrysanthèmes", comme disait de Gaulle…

Il faudra un syndicat fort, regroupant tous les métiers du tourisme…

Tiens, pour regrouper tout ce beau monde, je verrais bien un Jacques Maillot à la tête d'une véritable Fédération regroupant les syndicats d'agents de voyages et de tour-opérateurs…

Au moins, le grand public entendrait parler des professionnels du tourisme. Les pouvoirs publics aussi !

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Tags : Maillot, Snav, Umih
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Commentaires

1.Posté par Gloups ! le 15/11/2013 01:26 | Alerter
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Le syndicat des hôteliers plus "puissant" que le SNAV, en voilà une découverte !

Combien d'hôtels en France déjà ? Plus de 17.000 il me semble. Pour combien d'emplois directs et indirects ? Et puis, les hôtels, ça sert à héberger les clients français mais SURTOUT étrangers. Ça rapporte des devises, ça rééquilibre (un peu) nos déficits commerciaux et financiers.

Les agences de voyages et les TO, eux, ils travaillent pour l'essentiel à faire sortir des devises vers les pays où ils envoient leurs clients. La nuance (comme les enjeux économiques et financiers) est de taille !

Vous vous étonnez plusieurs fois par mois que Mademoiselle Pinel (comme ses prédécesseurs) ne porte guère d'intérêt aux préoccupations des professionnels de l'outgoing et ne cherche en rien à soutenir cette activité "d'exportation" des touristes français.

Allons, M'sieur Gobert, vous êtes trop bien placé pour ignorer que la principale mission d'un sous-ministre du tourisme consiste à attirer les étrangers en France, PAS à inciter les Français à dépenser leurs sous à l'étranger. Allons !

Si à cela on ajoute que les pros de l'outgoing apparaissent - pour le moins - divisés, forcément la prise en considération de leurs attentes et revendications n'est ni pour aujourd'hui ni pour demain.

Et puis, faut le dire, on a le syndicat qu'on mérite !

Si Mademoiselle Pinel n'est pas à la hauteur des enjeux (à en croire vos éditos dont j'ai tendance à partager l'analyse), disons que…, que…, les représentants de la profession ne sont sans doute pas les mieux placés pour lui faire la leçon.

Disons que les hôteliers ont, eux, de bien meilleurs professeurs !

2.Posté par caramel mou le 15/11/2013 08:44 | Alerter
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Moi, j'ai l'impression d'avoir un caramel mou à la place du cerveau dans cette affaire. !

Qui facture à qui ?
A) C'est quand même bien les hôteliers qui facturent aux sites ? non ?
B) Et pas les sites qui imposent les tarifs ? Si ?

Dans le cas A, je ne comprends rien à cette histoire !
Dans le cas B, les hôteliers n'ont ce qu'ils méritent !

Dans tous les cas, si quelqu'un pouvait m'expliquer, j'achète !

3.Posté par Inique le 15/11/2013 09:04 | Alerter
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Et oui, nous ne sommes que de vils importateurs qui contribuont à accroitre le déficit commercial de la France alors que l'UMIH fait de l'exportation lorsqu'elle accueille des touristes étrangers... Quant à la DGCCRF, elle nous fait sur un rythme nonchalant un petit coup d'éclat une fois tous les 18 mois mais ferme consciencieusement les yeux sur un ensemble de pratiques propres aux OTA. Prenons l'exemple criant de la vente de billets d'avions en ligne : certains sites affichent des discount fictifs, annoncent des "frais de dossier offerts" pour ensuite ajouter des frais de billeterie (c'est très différent, n'est ce pas), facturent des frais iniques de paiement par carte, font varier leur frais selon que vous souscrivez ou non à leur assurance , présélectionnent la case assurance. bref, déploient tout un arsenal de techniques qui bafouent la LEN mais aussi faussent clairement la concurrence... et la DGCCRF fait, de temps en temps , un petit rappel à l'ordre...et puis rien...A la décharge de cette dernière, on notera que du côté du mortar, personne ne bouge...

Je confirme les hôteliers sont de bien meilleurs professeurs !

@caramel mou : lorsque le distributeur devient incontournable, il peut imposer ses conditions...= soit le producteur fait en sorte de diversifier ses canaux de distribution...soit ...

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