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La case de l’Oncle Dom : les jolies colonies de vacances... merci qui ?

L’édito de Dominique Gobert


Délicat ce nouveau problème soulevé par cette Directive Européenne sur les voyages à forfait : faut-il ou pas soumettre (ou pas), les colonies de vacances à cette immatriculation, les obligeant ainsi à souscrire une RCP et une garantie financière ?


le Mardi 22 Mai 2018

Voilà maintenant que les organisateurs des colos de vacances commencent à s’insurger, eux qui étaient dérogés d’obligation d’immatriculation tourisme depuis des lustres - DR : alain wacquier-Fotolia.com
Voilà maintenant que les organisateurs des colos de vacances commencent à s’insurger, eux qui étaient dérogés d’obligation d’immatriculation tourisme depuis des lustres - DR : alain wacquier-Fotolia.com
Européen convaincu, je persiste à croire que cette « Union » est une bonne chose.

A condition de ne pas non plus trop vouloir en faire...

Ainsi, après des années de tergiversations, de débats aussi stériles que variés, la nouvelle Directive européenne sur les voyages à forfait est enfin sortie de ses limbes, sans pour autant rencontrer l’adhésion des professionnels du tourisme français quant à sa transposition.

Et c’est pas fini !

Voilà maintenant que les organisateurs des colos de vacances commencent à s’insurger, eux qui étaient dérogés d’obligation d’immatriculation tourisme depuis des lustres.

Cependant, les choses devraient évoluer et ces organismes être soumis, (dura lex sed lex) à immatriculation, responsabilité professionnelle et garantie financière. Ce qui, après tout, n’est pas plus mal...

En revanche, il semble assez anormal cette réaction du délégué national de l’UFCV (Union française des centres de vacances et de loisirs), Vincent Clivio, lequel conteste de manière assez étrange cette « protection » vis-à-vis de ses clients, en l’occurrence les enfants et jeunes participants à ces colos.

"Ce nouveau texte introduit des exemptions cumulatives qui contraignent ces petites structures à s'immatriculer, les forçant notamment à disposer d'une assurance RCP (responsabilité civile professionnelle) et d'une garantie financière.

Le secteur ne cesse de reculer et ces obligations pourraient mettre de nouvelles difficultés à une activité qui a déjà du mal à se maintenir. Nous avons besoin de structures d'accueil collectif pour faire perdurer le vivre ensemble".


Ben, franchement, je vois pas en quoi une protection indispensable vis-à-vis de clients « modestes » pourrait changer quoi que ce soit, si ce n’est de mettre tous ces organismes sur un pied d’égalité…

Quant aux pouvoirs publics, pour qui le tourisme semble demeurer un mystère insondable, on joue à qui va se refiler la patate chaude.

D’un côté, l’Education Nationale, garante en apparence de toutes ces « colos » organisées par les écoles et autres collèges, annonce que « rien ne sera changé : « les organisateurs d’accueils collectifs de mineurs avec ou sans hébergement ne seront pas soumis à l’obligation d’immatriculation tourisme dans les cas suivants : associations à but non lucratif lorsqu’elles sont soit agréées éducation populaire, agréées sport, agréées association complémentaire de l’enseignement public, et personnes morales de droit public (municipalités, communautés de communes,…). »

Ce qui ne va pas du tous dans le sens de Bruno Le Maire, Ministre de l’Economie et des Finances, lequel tient à maintenir une équité « de plein droit » envers tous les organismes de tourisme…

Quant au Znav, lui aussi veut maintenir la dérogation, mais pas seulement pour les « colos traditionnelles », mais également à l’ensemble des structures organisant des voyages (ou des séjours) de jeunes en France.

Au nom de l’égalité, ce qui peut aussi se comprendre.

Bref, un joli plat de m… !

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Commentaires

1.Posté par Hélène le 23/05/2018 12:47 | Alerter
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Egalité ne veut pas dire uniformité. A ma connaissance, une association n'est pas une entreprise, il existe une différence de taille : la finalité lucrative, et les valeurs qui les portent. Certes il existe des organismes de voyage de jeunes avec de belles philosophie, mais le statut d'association garantie la réalité d'un projet éducatif (reconnu par l'état). Sans oublier que les acteurs ne sont pas les mêmes puisqu'il ne s'agit pas de professionnel du tourisme mais de jeunes qui s'engagent auprès d'enfants sous un statut de volontaires. Les grandes associations ont déjà leur immatriculation (Atout France publie la liste à jour), les toutes petites ne concernent que des petits séjours de 30 enfants qui vont partir pour la première fois à la mer à 100 km de chez eux et vivre une expérience collective différente de ce qu'ils connaissent. Comment pourrait-on les considérer à égalité avec les entreprises qui captent un public bien différent pour des séjours cles-en-main ? Et pour finir, toutes ces associations, grandes et petites, sont déjà hyper contrôlé par l'état, donc coté protection du voyageur, il n'y a pas de quoi craindre. C'est d'ailleurs sur ces agréments que l'etat pourra débouté la demande du Znav.

2.Posté par Abeloboisdormant le 23/05/2018 15:53 | Alerter
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Madame Hélène,

Vos remarques sont louables mais quid, le jour où il y aura un accident ?

Qui sera responsable et qui prendra en charge ?

Parce que ce sont des enfants de familles qui ne sont pas fortunées, il faudrait qu'ils soient moins couverts et moins pris en charge ?

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