
Ryanair avec à terme ses 60 lignes vers les bases de Marrakech et de Fès ainsi que vers d'autres aéroports marocains amènerait ainsi 2,5 millions de passagers par an - Photo J.D.L.
"Un tiers des visiteurs français sont venus (ndrl au Maroc, en 2012) avec un tour-opérateur, une proportion que nous ne voulons pas dépasser".
Cette citation du ministre du tourisme marocain, Lahcen Haddad de passage à Paris en ce début de semaine a de quoi faire bondir les professionnels !!
Pourquoi diantre serait-il dommageable au Maroc si cette proportion devenait plus importante ?
Ou bien, est ce une façon "diplomatique" d'affirmer que la destination se vend de plus en plus en déstructurée et que les tour-opérateurs vont donc y jouer un rôle limité, voire décroissant ?
Toujours est-il qu'en ouvrant grand les portes du Royaume à Ryanair qui refuse depuis toujours aux agents de voyages un accès à ses stocks, c'est la chaîne traditionnelle de fabrication des voyages qui en prend un coup sur la tête.
Alors, Ryanair avec à terme ses 60 lignes vers les bases de Marrakech et de Fès ainsi que vers d'autres aéroports marocains amènerait ainsi 2,5 millions de passagers par an.
Cette citation du ministre du tourisme marocain, Lahcen Haddad de passage à Paris en ce début de semaine a de quoi faire bondir les professionnels !!
Pourquoi diantre serait-il dommageable au Maroc si cette proportion devenait plus importante ?
Ou bien, est ce une façon "diplomatique" d'affirmer que la destination se vend de plus en plus en déstructurée et que les tour-opérateurs vont donc y jouer un rôle limité, voire décroissant ?
Toujours est-il qu'en ouvrant grand les portes du Royaume à Ryanair qui refuse depuis toujours aux agents de voyages un accès à ses stocks, c'est la chaîne traditionnelle de fabrication des voyages qui en prend un coup sur la tête.
Alors, Ryanair avec à terme ses 60 lignes vers les bases de Marrakech et de Fès ainsi que vers d'autres aéroports marocains amènerait ainsi 2,5 millions de passagers par an.
Quid de la RAM ?
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C'est dire si le Maroc sera à nouveau le théâtre d'une guerre sanglante entre les compagnies.
N'oublions pas que sur le front des low cost, Air Arabia (une vingtaine de lignes), Jetairfly(une trentaine de lignes), Easyjet (une trentaine de lignes), et Vueling, et Transavia et Air Méditerranée (si on peut placer ces deux dernières dans la catégorie des low cost) ont toutes des projets de développement de ligne vers le Maroc.
Face à ce forcing des low cost, que deviendra la compagnie nationale, Royal Air Maroc qui n'en finit pas de déstructurer elle aussi pour se trouver un avenir ?
Aura-t-elle encore une chance commerciale entre l'activité charter (30% du trafic) et l'activité low cost (30% du trafic) comme semble le souhaiter le ministre ?
Et au delà de l'activité court/moyen courrier, si la RAM parvient à garder une part de marché, son réseau long courrier en développement avec 2 B-787 qui rejoignent la flotte en 2014 suffira-t-il à compenser les pertes du réseau domestique déficitaire ?
En attendant, les statistiques des aéroports marocains pour 2012, ceux-ci sont loin de crier victoire. Le nombre global de passagers est en baisse de 3,61% à 15,1 millions de pax.
Si le retrait de Ryanair en juin 2012 à la suite d'un conflit avec l'ONDA, l'organisme gestionnaire des aéroports, y est pour quelque chose dans cette chute, notamment à Fès (-17,4%), tous les aéroports à vocation touristique ont souffert : Ouarzazate -22,4%, Oujda -11,9%, Tanger -7,3%, Agadir -8,6% et même Marrakech -1,7% et Casablanca -1,4%.
Alors tripler le nombre de vols d'ici à 2020 comme l'entend le ministre, c'est ambitieux et louable... à condition de trouver des passagers.
N'oublions pas que sur le front des low cost, Air Arabia (une vingtaine de lignes), Jetairfly(une trentaine de lignes), Easyjet (une trentaine de lignes), et Vueling, et Transavia et Air Méditerranée (si on peut placer ces deux dernières dans la catégorie des low cost) ont toutes des projets de développement de ligne vers le Maroc.
Face à ce forcing des low cost, que deviendra la compagnie nationale, Royal Air Maroc qui n'en finit pas de déstructurer elle aussi pour se trouver un avenir ?
Aura-t-elle encore une chance commerciale entre l'activité charter (30% du trafic) et l'activité low cost (30% du trafic) comme semble le souhaiter le ministre ?
Et au delà de l'activité court/moyen courrier, si la RAM parvient à garder une part de marché, son réseau long courrier en développement avec 2 B-787 qui rejoignent la flotte en 2014 suffira-t-il à compenser les pertes du réseau domestique déficitaire ?
En attendant, les statistiques des aéroports marocains pour 2012, ceux-ci sont loin de crier victoire. Le nombre global de passagers est en baisse de 3,61% à 15,1 millions de pax.
Si le retrait de Ryanair en juin 2012 à la suite d'un conflit avec l'ONDA, l'organisme gestionnaire des aéroports, y est pour quelque chose dans cette chute, notamment à Fès (-17,4%), tous les aéroports à vocation touristique ont souffert : Ouarzazate -22,4%, Oujda -11,9%, Tanger -7,3%, Agadir -8,6% et même Marrakech -1,7% et Casablanca -1,4%.
Alors tripler le nombre de vols d'ici à 2020 comme l'entend le ministre, c'est ambitieux et louable... à condition de trouver des passagers.