Le Portugal a le vent en poupe

La France fait du bien au tourisme portugais.

En recette totale, nos compatriotes représentent 1,2 Md € sur les 8 Mds que le tourisme rapporte au PIB portugais.

Les presque 2 millions de visiteurs français dépensent plus que les Anglais ou les Allemands, car ils sont plus tournés sur l’offre culturelle que leurs compères européens.

« La France est notre 4ème marché international en fréquentation » explique Jean-Pierre Pinheiro, le directeur de l’Office du tourisme Portugais à Paris, en soulignant les 8 % de hausse enregistrée sur le panier moyen de la clientèle française, « mais elle est surtout notre 1er marché en terme de recettes. »

Et pour faire bonne mesure, les nuitées françaises dans l’hôtellerie, qui avait déjà bondi de 19 % en 2011, ont encore grimpé de 13 % en 2012 pour atteindre 1,8 M et 820 000 clients.

Enfin, compte tenu de la situation délicate des destinations sud-méditerranéennes, les premiers mois de 2013 affichent encore un progrès de 7 %.

Circuits et Citybreaks, à Lisbonne ou à Porto, marchent traditionnellement bien, mais les séjours plages reprennent du nerf depuis l’an dernier, surtout en Algarve où la fréquentation française était en hausse de 10 %, à Madère, où elle progresse de 8 %, et sur la façade Atlantique de l’Alentejo, où les opérations conjointes TO et OT ont réussi à capter plus de Français sur du séjour balnéaire.

En mettant l’accent sur les séjours famille/plage cette année, l’OT a 3 objectifs.

« D’abord compenser la baisse de fréquentation domestique, anglaise et allemande, notamment à Madère et en Algarve, » explique Jean-Pierre Pinheiro.

« Puis mieux équilibrer la fréquentation française entre les citybreacks ou l’offre culturelle, et le balnéaire qui reste en retard alors que le Portugal n’est pas seulement un pays de musée. »

Mais les TO sont eux aussi largement ciblés car la destination leur échappe complètement.

Chez Go Voyages, par exemple les vols secs représentent 80 % des ventes et les packages 20 % seulement !

« Pour l’essentiel, la destination est vendue en directe et en ligne ; le vol d’un côté, l’hébergement de l’autre, et pas toujours dans le circuit marchand. » explique le directeur de l’OT, qui prépare une vraie campagne en direction des TO comme Top of Travel, Promovacances ou Travel Europe… « C’est d’ailleurs pour ça que le lendemain de notre workshop, j’ai passé la journée en réunion avec eux. »

Il faut dire que l’offre aérienne devient très conséquente et qu’il faut aussi soutenir son développement.

Transavia, par exemple, programme 500 000 sièges pour l’ensemble de l’année 2013 et dessert désormais Funchal via Porto au départ de Paris et de Nantes.

Elle opère aussi 2 vols charter par semaine sur l’Algarve pour le Club Med et pour Gestair…

De son côté, la SATA a lancé en avril dernier un vol hebdomadaire direct entre Paris et Ponta Delgada, sur l’île de Sao Miguel.

Aigle Azur enfin, dessert l’Algarve une fois par semaine ; ce qui explique le retour amorcé par les Français qui découvrent enfin que la destination n’est pas seulement plage et golf mais aussi très nature et culture.