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Le vol 447, piégé par un climat qui se dégrade d'année en année ?

les experts brésiliens étonnés par la violence des orages


Selon les Forces aériennes brésiliennes (FAB), information relayée par un pilote d'une compagnie brésilienne, il y a eu un avertissement particulier sur les conditions météorologiques dangereuses, avec de fortes turbulences dans la région où l'Airbus A 330 d'Air France a disparu.


Rédigé par Jean DA LUZ le Mardi 2 Juin 2009

Les cumulo-nimbus ont attaeint plus de 16 km de hauteur dans la région avec de nombreuses décharges électriques
Les cumulo-nimbus ont attaeint plus de 16 km de hauteur dans la région avec de nombreuses décharges électriques
Jean Belotti, ancien commandant de bord et expert en sécurité aérienne, rappelait dans une interview ce mardi matin (LIRE) que si les pilotes gèrent chaque année des foudroiements, des conditions météo particulièrement sévères peuvent être à l'origine d'un crash.

Or, les experts brésiliens qui ont analysé les images satellite et les données de la Global Ray, (WWLLN), exploité en Amérique du Sud par l'Institut national de recherche spatiale (INPE), confirment la présence d'orages dans la région concernée au moment de l'accident, avec une série intensive de cumulo-nimbus, qui a atteint plus de 16 km de hauteur avec de nombreuses décharges électriques.

Une information que confirme ce pilote qui travaille sur le trajet Europe-Brésil avec un Airbus 330.

Les images satellites montrent un phénomène connu sous le nom de la zone de convergence intertropicale, avec un alignement de nuages très dense, typique des tempêtes dans l'itinéraire suivi par le vol AF 447.

Selon les déclarations au "O Globo" de Marcelo Enrique Seluchi, le Centre Estimation du temps et des études climatologiques (CPTEC) / INPE. "Il s'agit d'une zone de grande turbulence. Les images satellite montrent un alignement de nuages très dense, typique des tempêtes, sur la route du vol AF 447"

Le BEA brésilien, écarte l'hypothèse du foudroiement

"Dans cette région]i, explique-t-il, les décharges électriques sont fréquents. Il n'est pas impossible que l'avion ait été frappé par la foudre car ces zones de convergence ont oscillations d'intensité et de position qui à certains moments s'avèrent plus intenses, comme ce dimanche..."

Le phénomène aurait un rapport avec les précipitations dans le Nord et le Nordeste du pays, car l'appareil a disparu des radars dans la zone de convergence intertropicale. Une zone dont les pilotes connaissent les risques météo.

Néanmoins, selon le météorologue, depuis la fin de l'année dernière, le secteur est anormalement plus actif depuis quelque temps. Le mur de nuages qui s'étend de l'Amérique du Sud à l'Afrique recouvre l'Atlantique. C'est ce phénomène qui est à l'origine des fortes pluies qui ont frappé le nord et le nordeste du Brésil depuis la fin de l'année dernière.

"Nous n'en connaissons toujours pas la raison, mais une quantité anormale d'énergie est déversée cette année dans l'atmosphère
, rappelle Azevedo Santos, professeur du département de la météorologie à l'UFRJ et coordinateur du projet Cyclones de l'Atlantique Sud.

Extinction des réacteurs noyés par l'eau et le gel

Selon le technicien, presque tous les vols quittant le Brésil pour l'Europe et les États-Unis passent par cette zone de turbulence, située au nord de l'île de Fernando de Noronha.

En général, cela ne pose pas de problèmes majeurs car les pilotes le savent et volent au dessus des nuages à environ 15 mille mètres pour éviter les turbulences.

Ils sont aidés en cela par le radar de proue de l'appareil qui avertit des risques et permet au pilote de contourner la zone potentiellement dangereuse.

Le vol 447 a-t-il dû affronter des turbulences exceptionnelles ? Il est encore un peu tôt pour le dire. De son côté le CENIPA (le BEA brésilien), écarte l'hypothèse du foudroiement.

Pour les experts, il est probable que lors de la traversée d'une "turbulence sévère" les moteurs de l'avion noyés par le gel et l'eau soient tombés en panne.

La perte des réacteurs aurait pu entraîner un "décollage" brutal de l'appareil qui aurait ainsi atteint une "altitude irrecuperable", l'inclinaison d'une des ailes de plus de 20 degrés ou même la chute libre avec une désintégration de l'appareil qui volait à 11km de hauteur et à 840 km/heure.

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Tags : air france
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4.Posté par nowykaczor le 03/06/2009 11:05 | Alerter
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Je reste très perplexe...
Force est de constater qu'à chaque catastrophe aérienne, des théories diverses et variées circulent pour savoir, et ce avant tout le monde, ce qui s'est réellement passé.

Un orage n'a jamais fait tomber un avion.
La zone intertropicale dont tout le monde parle est bien connue, elle a toujours été là, et ce n'est pas la seule sur terre.
Les pilotes ont à leur disposition des prévisions météo pour la durée du vol, ils sont donc à même de savoir, dans leur ensemble, à quoi s'en tenir.

Ce qui m'étonne aussi, c'est qu'on fasse des éditions spéciales à tout va, qu'on monopolise des moyens sans précédents pour retrouver les débris de cet appareil. Bien entendu, la douleur impensable des familles est là pour justifier tous ces moyens, mais pourquoi alors uniquement pour CE crash ?
Pourquoi pas pour les autres ?

Pourquoi ne parle-t-on toujours pas des passagers à bord, à savoir s'il y avait des personnalités importantes ? Car pour le moment, nous n'avons qu'un décompte chiffré par nationalité, rien d'autre...

Laissons au moins le temps nécessaire aux équipes sur place pour rassembler ce qui peut encore l'être et arrêtons de jouer la montre !

3.Posté par Jean DA LUZ le 03/06/2009 11:01 | Alerter
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Bonjour

Très humblement, il me semblait que l'expression "décollage" que j'ai pris soin de mettre entre guillemets, pour 'un avion qui se retrouve propulsé plus haut que sa trajectoire initiale par l'effet d'un courant ascendant était plus parlante que celle du "décrochage" qui évoque davantage celle de la chute.
Cordialement

2.Posté par Voyageur057 le 03/06/2009 10:59 | Alerter
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Moi je dirais plutôt, et c'est valable pout l'ensemble des médias, qu'il faudrait éviter d'écrire/parler sur des sujets aussi graves sur lesquels on n'a aucune information. Coluche le disait très bien, dans un autre langage.à propos des mêmes médias.

1.Posté par PAs expert pour deux sous le 03/06/2009 10:27 | Alerter
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Monsieur le journaliste,
Avant d'écrire, il faut se renseigner un peu...il s'agit d'un décrochage et non d'un décollage...et l'inclinaison d'une aile (donc des deux) de plus de 20 degrés n'a jamais fait tomber un avion...

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