Les tour-opérateurs français tentent un retour en Mauritanie dès le mois de décembre 2017 - Photo : J.-P. Leninger/Terres d'Aventure
C'est une grande nouvelle pour tous les professionnels du tourisme spécialisés dans les voyages de trekking et d'aventure : les touristes français vont bientôt pouvoir revenir en Mauritanie.
Le 23 décembre 2017, un vol charter marquera la reprise des rotations entre Paris (France) et Atar, dans la région de l'Adrar (Mauritanie).
L'avion de 150 places sera co-affrété par Point Afrique, La Balaguère et Voyageurs du Monde pour ses marques Allibert Trekking, Nomade Aventure et Terres d'Aventure. Il assurera 11 rotations jusqu'en mars 2018.
L'intérêt de ces tour-opérateurs spécialistes fait suite à l'assouplissement des Conseils aux Voyageurs du ministère des Affaires étrangères français sur la Mauritanie le 21 mars 2017.
Une évolution à laquelle Maurice Freund, fondateur de Point Afrique, a largement contribué. Il a notamment collaboré avec le général Marc Foucaud, qui a dirigé l'opération Serval et l'opération Barkhane pour l'armée française au Sahara et au Sahel, pour convaincre les autorités françaises.
LIRE : Mauritanie : vers un vol Paris-Atâr dès l'automne 2017 ?
Le 23 décembre 2017, un vol charter marquera la reprise des rotations entre Paris (France) et Atar, dans la région de l'Adrar (Mauritanie).
L'avion de 150 places sera co-affrété par Point Afrique, La Balaguère et Voyageurs du Monde pour ses marques Allibert Trekking, Nomade Aventure et Terres d'Aventure. Il assurera 11 rotations jusqu'en mars 2018.
L'intérêt de ces tour-opérateurs spécialistes fait suite à l'assouplissement des Conseils aux Voyageurs du ministère des Affaires étrangères français sur la Mauritanie le 21 mars 2017.
Une évolution à laquelle Maurice Freund, fondateur de Point Afrique, a largement contribué. Il a notamment collaboré avec le général Marc Foucaud, qui a dirigé l'opération Serval et l'opération Barkhane pour l'armée française au Sahara et au Sahel, pour convaincre les autorités françaises.
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"Risque économique"
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"La Mauritanie est indiscutablement le pays du Sahel qui a consenti le maximum d'efforts à la sécurisation de son territoire", assure Maurice Freund.
Ce dont Lionel Habasque, président-directeur général (PDG) de Terres d'Aventure, a pu également constater lors d'un séjour dans le pays en juin 2017.
"Je le savais, mais, sur place, je me suis réellement rendu compte de l'ampleur du travail fourni afin d'assurer la sécurité intérieure", se souvient le PDG de Terres d'Aventure.
Pour le TO du groupe Voyageurs du Monde, la Mauritanie est une destination historique puisque c'est là qu'il a produit ses premiers voyages il y a une quarantaine d'années.
Dans ses meilleurs années, il pouvait compter jusqu'à 2 500 pax par an sur la destination, soit près d'un quart du marché français. Il n'y était pourtant plus présent depuis 2009.
Ce retour en Mauritanie, Maurice Freund le qualifie de "risque économique". De son côté, Vincent Fontvieille, fondateur et patron de La Balaguère, espère "amorcer la pompe, réveiller les aficionados de la Mauritanie, leur dire que c'est bon, ils peuvent revenir".
Le voyagiste de randonnées et voyages à pied s'est engagé sur 8 sièges par semaine à bord du charter. Il proposera 5 circuits différents : la traversée de Ouadane à Chinguetti, une découverte des canyons de l'Adrar, le Banc d'Arguin, un circuit de Chinguetti à Tergit et l'Erg Amatlich.
Pour les marques de Voyageurs du Monde, l'engagement aérien porte sur environ 20 % des sièges du charter hebdomadaire. Ce qui permet de proposer 3 circuits différents en Mauritanie dans un premier temps.
"Nous démarrons tranquillement pour voir ce que cette reprise donne, commente Lionel Habasque. Si ça marche, nous envisageons de faire la saison complète, dès octobre, en 2018/2019."
Ce dont Lionel Habasque, président-directeur général (PDG) de Terres d'Aventure, a pu également constater lors d'un séjour dans le pays en juin 2017.
"Je le savais, mais, sur place, je me suis réellement rendu compte de l'ampleur du travail fourni afin d'assurer la sécurité intérieure", se souvient le PDG de Terres d'Aventure.
Pour le TO du groupe Voyageurs du Monde, la Mauritanie est une destination historique puisque c'est là qu'il a produit ses premiers voyages il y a une quarantaine d'années.
Dans ses meilleurs années, il pouvait compter jusqu'à 2 500 pax par an sur la destination, soit près d'un quart du marché français. Il n'y était pourtant plus présent depuis 2009.
Ce retour en Mauritanie, Maurice Freund le qualifie de "risque économique". De son côté, Vincent Fontvieille, fondateur et patron de La Balaguère, espère "amorcer la pompe, réveiller les aficionados de la Mauritanie, leur dire que c'est bon, ils peuvent revenir".
Le voyagiste de randonnées et voyages à pied s'est engagé sur 8 sièges par semaine à bord du charter. Il proposera 5 circuits différents : la traversée de Ouadane à Chinguetti, une découverte des canyons de l'Adrar, le Banc d'Arguin, un circuit de Chinguetti à Tergit et l'Erg Amatlich.
Pour les marques de Voyageurs du Monde, l'engagement aérien porte sur environ 20 % des sièges du charter hebdomadaire. Ce qui permet de proposer 3 circuits différents en Mauritanie dans un premier temps.
"Nous démarrons tranquillement pour voir ce que cette reprise donne, commente Lionel Habasque. Si ça marche, nous envisageons de faire la saison complète, dès octobre, en 2018/2019."
"L'humanisme" des pros du tourisme
Les voyants sont au vert pour les TO pionniers. "Les nomades comme les sédentaires attendent avec impatience la reprise du tourisme dans le pays", affirme Vincent Fontvieille.
Il faut dire qu'entre 1997 et 2007, la destination a connu son âge d'or. Elle séduisait chaque année des milliers de voyageurs français. Ce qui permettait alors de faire vivre des milliers de personnes localement.
C'est aussi ce qui motive les tour-opérateurs, selon Maurice Freund : "S'ils s'engagent en Mauritanie, ce n'est pas par pure logique commerciale. Mais, conscients des efforts déployés par le pays pour lutter contre la plaie djihadiste, ils répondent à l'appel et à l'attente de la population.
Cela démontre que, dans notre métier, il existe une grande part d'humanisme. Pourtant le plus dur reste encore devant nous. Il nous faut convaincre les voyageurs français encore traumatisés par le drame sahélien."
Le fondateur de Point Afrique espère que les démarches sécuritaires engagées par la Mauritanie inspireront les pays voisins.
Même si, selon lui, "la lutte armée ne pourra en aucun cas éliminer la haine contre l'Occident sur laquelle s'appuie les terroristes et pour laquelle nous portons notre part de responsabilité."
C'est dans ce contexte que, pour Maurice Freund, "le tourisme comme arme de paix prend tout son sens".
Il faut dire qu'entre 1997 et 2007, la destination a connu son âge d'or. Elle séduisait chaque année des milliers de voyageurs français. Ce qui permettait alors de faire vivre des milliers de personnes localement.
C'est aussi ce qui motive les tour-opérateurs, selon Maurice Freund : "S'ils s'engagent en Mauritanie, ce n'est pas par pure logique commerciale. Mais, conscients des efforts déployés par le pays pour lutter contre la plaie djihadiste, ils répondent à l'appel et à l'attente de la population.
Cela démontre que, dans notre métier, il existe une grande part d'humanisme. Pourtant le plus dur reste encore devant nous. Il nous faut convaincre les voyageurs français encore traumatisés par le drame sahélien."
Le fondateur de Point Afrique espère que les démarches sécuritaires engagées par la Mauritanie inspireront les pays voisins.
Même si, selon lui, "la lutte armée ne pourra en aucun cas éliminer la haine contre l'Occident sur laquelle s'appuie les terroristes et pour laquelle nous portons notre part de responsabilité."
C'est dans ce contexte que, pour Maurice Freund, "le tourisme comme arme de paix prend tout son sens".