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Tourisme spatial : vers le vol de touristes spatiaux dès le 20 juillet 2021

la chronique de Michel Messager


Covid ou pas, le premier semestre 2021 montre le dynamisme du Tourisme Spatial avec en ligne de mire : le vol de touristes pour le 20 juillet !


Rédigé par Michel Messager le Jeudi 3 Juin 2021

Le tourisme spatial gravit de nouvelles étapes - Depositphotos.com SergeyNivens
Le tourisme spatial gravit de nouvelles étapes - Depositphotos.com SergeyNivens
Les six premiers mois de l’année 2021 auront bien entendu été marqué par les divers lancements réalisés par les trois ‘’majors’’ en matière de tourisme spatial.

Celui de Virgin Galactic le 22 mai 2021 qui le remet ainsi dans la course, puisque c’était son premier vol habité suborbital depuis plus de deux ans et pour la première fois depuis sa nouvelle base située dans le désert près de Las Cruces dans le Nouveau-Mexique.

Celui de mission Alpha de Space X le 23 avril 2021 avec Thomas Pesquet qui retourne ainsi sur la Station Spatiale Internationale à bord du vaisseau Crew Dragon, pour une mission de 6 mois.

Enfin, celui la réussite du 14ème tir (NS-14), le 14 janvier 2021 de Blue Origin et l’annonce début mai de Jef Bezos indiquant un prochain départ de sa fusée New Shepard avec des touristes prévu pour le 20 Juillet de cette année.

Également, il convient de relever au cours de ce premier semestre 2021, des informations qui nous paraissent importantes dans cette course au Tourisme Spatial.

Quatre informations formations ont retenu plus particulièrement notre attention :

Un redémarrage des stations spatiales : ‘’stations relais’’ et ‘’stations multiservices’’

Depuis le projet de l’ISS lancé en 1983 par le président des États-Unis Ronald Reagan et sa réalisation opérationnelle en 2011, la Station Spatial Internationale demeure l’unique station spatiale actuellement dans l’espace. Culminant à 400 kilomètres, longue de 110 mètres, large de 74 mètres, haute de 30 mètres et pesant environ 420 tonnes, la Station spatiale internationale demeure à ce jour le plus grand des objets artificiels placés en orbite terrestre.

Pendant toutes ces années aucun projet crédible, n’a été réalisé afin de développer de nouvelles stations spatiales, alors que par exemple les projets d’hôtels spatiaux se multiplient.

Et pourtant voici qu’en ce début d’année 2021, deux annonces coup sur coup viennent réveiller cette douce quiétude.

Le chef de l'agence spatiale russe Roscosmos, Dmitri Rogozine vient de déclarer l’intention de la Russie de construire sa propre station spatiale pour 2025, ce qui pourrait à terme entrainer l’abandon de la collaboration russe avec la Station spatiale internationale (ISS).

Quasiment au même moment Pékin lance le jeudi 29 avril, le premier élément de sa future station spatiale, dont la construction est prévue jusqu’à la fin 2022.

Sans aucun doute nous sommes au début d’une nouvelle ère pour les stations spatiales et ceci pour deux bonnes raisons :

- la première, puisqu’en bonne logique, il va sans dire que pour explorer dans les années à venir l’espace et des planères plus éloignées que la lune ou mars, il sera sans doute nécessaire de disposer de ‘’stations relais’’.

– la seconde, conjuguée à la première, s’explique qu’avec le développement futur du tourisme spatial, on aura tendance pour des raisons de coût et de pragmatisme, à se diriger vers des ‘’stations multiservices’’ à la fois hôtels, laboratoires, réparations, hôpital, etc... C’est d’ailleurs ce vers quoi semble se diriger l’ISS pour les années futures.

Nième Projet d’hôtel spatial

Depuis les premières annonces de Robert Bigelow, il y a près d’une vingtaine d’années, de nombreux projets sont à l’étude, plus ou moins avancés, dans le domaine des hôtels spatiaux. Dernière en date, la société américaine Orbital Assembly Corporation (OAC), créée en 2019, et qui annonce par la voie de son président « de s’apprêter à lever des capitaux en vue de la construction d’un hôtel spatial, surnommé ‘’Voyager Station’’, capable d'accueillir environ 400 personnes. Plus qu’un hôtel, Voyager sera carrément un club de vacances avec à l’intérieur des restaurants à thème, des bars, des salles de sport, des salles de cinéma, des spas et même des salles de concert ».

« Bientôt, aller dans l'espace ne sera qu'une option que les gens choisiront pour leurs vacances, tout comme partir en croisière ou aller à Disney World », assure Tim Alatorre, architecte principal de la structure.
La construction de ‘’Voyager Station’’ devrait commencer en 2026, avant l'organisation des premiers séjours en 2027.

Comme le souligne Arnaud Saint-Martin, sociologue, chargé de recherche au CNRS et spécialiste du ‘’new space’’ :‘ « Techniquement, rien d'impossible. Lancer des engins en orbite est une science connue, et construire des stations spatiales, cela a déjà été expérimenté ».

Maintenant le plus dur reste à faire : car si techniquement le projet est possible, trouver des investisseurs pour soutenir le projet est une autre paire de manche... Si le projet aboutit, ‘’Voyage’’ deviendrait tout simplement la plus grande structure artificielle de l’espace !

Cocorico

Pour une fois n’est pas coutume, parlons des entreprises françaises qui ont eu les honneurs de la presse spécialisée internationale au cours de ces derniers six mois.

- SpaceAble vient de nouer un contrat mondial avec Axa pour fournir des informations critiques sur l'encombrement spatial afin d'aider le géant des assurances à mieux assurer les opérateurs spatiaux et mieux cerner les risques en matière d’encombrement de l’espace.

Créé à Paris en octobre 2018 par Julien Cantegreil, ancien directeur juridique adjoint du groupe Kering, SpaceAble est devenu en quatre ans le spécialiste de la cartographie spatiale. Elle propose ainsi de renforcer la connaissance et la sécurité de l'orbite basse.

- Toucan Space propose, soit d'acquérir des objets ayant voyagé dans l'espace, soit d'y envoyer ses propres objets et de les récupérer par la suite !

Comme le souligne Louis de Gouyon Matignon, Toucan Space est la « première entreprise au monde à pouvoir proposer ce type de services hors du commun ». Dans le cadre de son accord avec la Nasa, Toucan Space peut envoyer de 200 à 1.500 grammes sur les vols suborbitaux et de 500 grammes à 5 kilogrammes pour l'ISS mais avec la possibilité de faire plus sur demande particulière. Étonnement, le prix de l'expérience est très accessible. De « 199 € à quelques milliers d'euros, en fonction de la dimension et du poids de l'objet à faire voyager ».

- Nicolas Gaume, dont la famille a prospéré dans le secteur de l’hôtellerie et de l’immobilier sur le bassin d’Arcachon s’est fait remarquer avec sa société Space Cargo Unlimited en faisant séjourner du vin et des sarments de vigne dans la station spatiale internationale.

Le 12 mai dernier, Nicolas Gaume a présenté sa nouvelle société Orbite Space qui va préparer les nouveaux et futurs touristes de l’espace et a dévoilé son programme haut de gamme à 29.500 dollars incluant : vols en apesanteur, visites d’installations, simulations et expérience de mission en réalité virtuelle, sans oublier la dégustation d’un menu « spatial », ordinairement concocté par un chef étoilé pour les astronautes…
Plusieurs sessions de 4 jours sont d’ores et déjà programmées cette année.

La Guerre des Films

L’espace devient désormais un enjeu cinématographique !

En effet qui de Tom Cruise, qui a toujours rêvé de tourner la première fiction de l'histoire du cinéma dans l'espace, ou de l’actrice russe Ioulia Peressild sera la première vedette cinématographique de l’Espace.
Tous les deux ont un vol prévu en octobre ou novembre 2021 vers la station ISS.

Seront aussi de voyage le réalisateur américain Doug Liman et du côté russe, le réalisateur Klim Chipenko.
Au travers de cette ‘’course’’ se joue aussi un autre combat, celui entre Space X et les russes de Soyouz, d’autant plus, hasard ou coïncidence, que les deux vols sont annoncés pour la même période.

Quoi qu’il en soit, ces deux productions devraient être une formidable vitrine pour le développement du Tourisme Spatial auprès du Grand Public.

Tourisme spatial : vers le vol de touristes spatiaux dès le 20 juillet 2021
Michel MESSAGER est directeur associé de Consul Tours, société de conseil travaillant pour une clientèle privée et institutionnelle dans les secteurs du tourisme.

Après avoir occupé les postes de Secrétaire Général du Tourisme Français, puis de Directeur de Touropa et Directeur du pôle tourisme du Groupe Verney, il rejoint en 1997 l’APST (Association Professionnelle de Solidarité du Tourisme) en qualité de Secrétaire Général jusqu’à fin 2007, période à laquelle, encore jeune retraité, il décide de réactiver sa société de conseils créée au début des années 90.
Nommé par le Ministre chargé du tourisme en 2005, puis en 2012, il siège au Conseil National du Tourisme en qualité de Président Délégué de la section économie touristique, il est aussi Membre Fondateur de l’Institut Européen du Tourisme Spatial et de l’AFST (Association Française des Seniors du Tourisme).

Il est l’auteur de deux livres sur le Tourisme Spatial, le premier publié en 2009 à la documentation française et le second sorti en 2021, "Histoire du Tourisme Spatial de 1950 à 2020" chez Amazon, ainsi que de nombreux articles sur le sujet. Il est considéré actuellement comme l’un des spécialistes en la matière. Il intervient fréquemment sur ce sujet à la radio et à la télévision, ainsi qu’au travers de conférences dans de nombreux pays, notamment au Canada où il réside quelques mois par an.

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