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Résidences : "on reste sur un produit orienté vers les adultes"

Stéphane Botz, directeur pôle tourisme-hôtellerie-loisirs KPMG


Selon le cabinet KPMG, la récente montée en gamme des résidences de tourisme les a poussé à s'équiper en spa. D'autant qu'avec la crise, il est devenu important de se différencier de la concurrence.


le Lundi 10 Juin 2013

Stéphane Botz, directeur pôle tourisme-hôtellerie-loisirs KPMG. ©DR
Stéphane Botz, directeur pôle tourisme-hôtellerie-loisirs KPMG. ©DR
TourMaG.com - Avec la montée en gamme des résidences de tourisme, le spa était-il une étape obligée ?

Stéphane Botz : Oui et depuis 2 ou 3 ans, le phénomène prend de l'ampleur. La montée en gamme des 3 étoiles en 4 étoiles, les poussent à revoir leurs prestations à la hausse.

D'autant que, avec la crise, il est devenu important de se différencier de la concurrence.

Il est presque impensable, aujourd'hui, qu'une résidence 4 étoiles ouvre sans avoir d'espace bien-être conséquent. Ne parlons pas des 5 étoiles. Je pense que l'avenir porte sur le développement de produits en tant que destination même avec de multiples services : spas, restauration, séminaires, congrès, événementiels, etc.

TourMaG.com - La présence d'un spa ou d'un espace bien-être va-t-elle être un facteur de choix pour la clientèle ?

Stéphane Botz : Les clients aiment avoir tout un tas de picto en bas de la fiche de l'établissement qui leur rappellent que c'est accessible aux animaux, il y a des activités enfants, une piscine, un parking, etc.

Il est devenu important de savoir que l'on peut avoir accès à une offre spa. Cela va même conditionner le choix en bord de mer et en montagne.

TourMaG.com - Toutes les résidences qui avancent un spa offrent-elles vraiment un service à la hauteur de la promesse ?

Stéphane Botz : Comme dans l'hôtellerie, certaines qualifient de spa un espace où l'on trouvera un simple bain bouillonnant ou un sauna. Surtout dans les résidences 3*. D'autant que les promoteurs font très attention à l'opportunité de rentabilité en fonction de la localisation.

La zone géographique est bien sûr importante pour que de tels équipements soient rentables, car le chiffre d'affaires va se faire avec les vacanciers pendant 6 à 7 mois par an.

On ne peut pas compter sur la clientèle de voisinage comme c'est le cas pour un spa urbain. On va donc retrouver ces résidences-spa à la montagne, en bord de mer et dans quelques zones urbaines comme Roissy-Charles de Gaulle.

Mais à partir du moment où il y a un spa-manager professionnel, des marques cosmétiques à la carte, la réputation d'un lieux n'est plus à faire.

TourMaG - Les résidences vacances ont-elle su adapter un produit issu du monde de l'hôtellerie, à sa clientèle famille ou est-elle restée sur une offre plutôt réservée aux adultes?

Stéphane Botz : Dans le monde de la résidence, on reste sur un produit plutôt réservé aux adultes. En dehors des soins liés aux cures maman-bébé, seulement une toute petite niche a su s'adapter aux soins ados ou enfants.

C'est peut-être ce qui fait le succès de Center Parc. Avec le parc aquatique, plus ludique que les espaces humides des spas, il répond aux besoins d'activités des enfants et adolescents.

TourMaG.com - Les centres de thalassothérapie et thermaux sont-ils également des sites attractifs pour les résidences ?

Stéphane Botz : De tout temps, les promoteurs ont été attirés par ces stations.

Aujourd'hui plus encore car tout ce qui touche à l'eau draine des résidences de tourisme.

Sur place, elle vont passer des partenariats avec le centre de thalassothérapie et les spas thermiques. Ensemble, ils vont créer des forfaits.

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