
QuĂȘte de sens : « Chez Double Sens, câest trĂšs concret et prĂ©cis. Câest une valeur ajoutĂ©e sur le marchĂ© de lâemploi. Nous le voyons dans les candidatures reçues », affirme Antoine Richard, son fondateur et prĂ©sident d'ATR - DR : A.R.
TourMaG.com - Pouvez-vous remettre dans le contexte ce que reprĂ©sente Double Sens aujourdâhui ?
Antoine Richard : Double Sens existe depuis 2006. Nous sommes un spécialiste du tourisme équitable. Nous envoyons des personnes en immersion aux quatre coins du monde, pour partager le quotidien de populations locales.
Une partie du sĂ©jour sâeffectue en itinĂ©rance et se rapproche du tourisme dâaventure avec des excursions, la seconde partie se dĂ©roule en immersion, au sein dâune communautĂ© qui nous hĂ©berge, nous nourrit et partage sa culture.
La raison dâĂȘtre de Double Sens est de gĂ©nĂ©rer des revenus localement pour ces communautĂ©s qui en ont besoin.
Nous sommes conscients de lâimpact du tourisme sur lâenvironnement, nous devons rĂ©ussir Ă expliquer lâutilitĂ© de notre voyage, câest lĂ oĂč nous attendent nos clients et nos collaborateurs.
Chez nous, câest trĂšs concret. Nous avons mis en place un outil de mesure dâimpact social qui permet de calculer le revenu gĂ©nĂ©rĂ© par nos sĂ©jours dans ces villages.
Nous le valorisons auprĂšs de nos Ă©quipes. Câest important quâelles sachent Ă quoi elles contribuent. Aujourdâhui, si elles bossent avec Double Sens, ce nâest pas tellement pour la dĂ©couverte du monde, mais pour le bĂ©nĂ©fice auprĂšs des populations avec lesquelles nous travaillons.
TourMaG.com - Cela rĂ©pond-il Ă la quĂȘte de sens recherchĂ©e par les collaborateurs aujourdâhui ?
Antoine Richard : Oui, nous entendons beaucoup parler de cette quĂȘte. Chez Double Sens, câest trĂšs concret et prĂ©cis.
Câest une valeur ajoutĂ©e sur le marchĂ© de lâemploi. Nous le voyons dans les candidatures reçues.
Aujourd'hui, dans le tourisme, le problĂšme de recrutement est liĂ© au fait que certains ne voient plus lâintĂ©rĂȘt dâun tour-opĂ©rateur ou dâune agence classique, alors quâils ont forcĂ©ment de belles choses Ă valoriser : lâemploi créé localement, la rencontre, les projets gĂ©nĂ©rĂ©s grĂące au tourismeâŠ
Il est nĂ©cessaire que chacun revoit lâorganisation du travail, sâadapte au distanciel, organise des choses en lien avec la cohĂ©sion dâĂ©quipe et lâimpact de leur boĂźte, implique les salariĂ©s et crĂ©e cette horizontalitĂ©. LĂ , le tourisme redeviendra attractif.
Antoine Richard : Double Sens existe depuis 2006. Nous sommes un spécialiste du tourisme équitable. Nous envoyons des personnes en immersion aux quatre coins du monde, pour partager le quotidien de populations locales.
Une partie du sĂ©jour sâeffectue en itinĂ©rance et se rapproche du tourisme dâaventure avec des excursions, la seconde partie se dĂ©roule en immersion, au sein dâune communautĂ© qui nous hĂ©berge, nous nourrit et partage sa culture.
La raison dâĂȘtre de Double Sens est de gĂ©nĂ©rer des revenus localement pour ces communautĂ©s qui en ont besoin.
Nous sommes conscients de lâimpact du tourisme sur lâenvironnement, nous devons rĂ©ussir Ă expliquer lâutilitĂ© de notre voyage, câest lĂ oĂč nous attendent nos clients et nos collaborateurs.
Chez nous, câest trĂšs concret. Nous avons mis en place un outil de mesure dâimpact social qui permet de calculer le revenu gĂ©nĂ©rĂ© par nos sĂ©jours dans ces villages.
Nous le valorisons auprĂšs de nos Ă©quipes. Câest important quâelles sachent Ă quoi elles contribuent. Aujourdâhui, si elles bossent avec Double Sens, ce nâest pas tellement pour la dĂ©couverte du monde, mais pour le bĂ©nĂ©fice auprĂšs des populations avec lesquelles nous travaillons.
TourMaG.com - Cela rĂ©pond-il Ă la quĂȘte de sens recherchĂ©e par les collaborateurs aujourdâhui ?
Antoine Richard : Oui, nous entendons beaucoup parler de cette quĂȘte. Chez Double Sens, câest trĂšs concret et prĂ©cis.
Câest une valeur ajoutĂ©e sur le marchĂ© de lâemploi. Nous le voyons dans les candidatures reçues.
Aujourd'hui, dans le tourisme, le problĂšme de recrutement est liĂ© au fait que certains ne voient plus lâintĂ©rĂȘt dâun tour-opĂ©rateur ou dâune agence classique, alors quâils ont forcĂ©ment de belles choses Ă valoriser : lâemploi créé localement, la rencontre, les projets gĂ©nĂ©rĂ©s grĂące au tourismeâŠ
Il est nĂ©cessaire que chacun revoit lâorganisation du travail, sâadapte au distanciel, organise des choses en lien avec la cohĂ©sion dâĂ©quipe et lâimpact de leur boĂźte, implique les salariĂ©s et crĂ©e cette horizontalitĂ©. LĂ , le tourisme redeviendra attractif.
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Chez Double Sens, "lâimpact a beaucoup de sens pour les jeunes"

Antoine Richard : Oui, quatre personnes sur des postes de conseillers voyages.
A la diffĂ©rence dâun tour-opĂ©rateur classique, nous nâattendons pas des recrues quâelles sachent vendre des prestations touristiques, car ce nâest pas ce que recherchent nos clients, mais de rĂ©ussir Ă exprimer, traduire lâexpĂ©rience quâelles seront amenĂ©es Ă vivre sur le terrain.
Nous favorisons les profils issus de formation touristique, mais recherchons des passionnĂ©s de voyages alternatifs et capables de transmettre cette Ă©motion, cette Ă©nergie du terrain et de lâimmersion.
Lire aussi : Antoine Richard (ATR) : Sur le carbone, "il s'agit juste d'y aller, de se lancer"
TourMaG.com - Rencontrez-vous des difficultés pour recruter ?
Antoine Richard : Non, nous recevons beaucoup de CV, notamment de jeunes ĂągĂ©s de 25/26 ans, dont câest la premiĂšre ou seconde expĂ©rience.
Ce nâĂ©tait pas le cas avant la crise. Auparavant, nous avions des candidatures de personnes plus expĂ©rimentĂ©es. Les jeunes nous disent ne pas imaginer travailler dâune autre maniĂšre dans le tourisme. Lâimpact a beaucoup de sens pour les jeunes. Ils lâexpriment trĂšs clairement.
Lâautre typologie de profils qui nous contactent sont des personnes avec une expĂ©rience dâune dizaine dâannĂ©es, qui veulent switcher, qui ont envie de bosser dans une boĂźte qui a de lâimpact.
TourMaG.com - Il y a-t-il un avant et un aprĂšs Covid ?
Antoine Richard : Oui, les personnes sâaffirment plus. Nous recevons moins de candidatures, mais plus intĂ©ressantes et de qualitĂ©. Des personnes qui savent ce quâelles veulent.
Avant, pour une offre dâemploi, nous recevions entre 100 et 150 CV, aujourdâhui moitiĂ© moins, mais jâai moins de tri Ă faire.
"Il y a beaucoup dâattentes sur l'organisation du temps de travail"
TourMaG.com - Certains jugent les jeunes volatiles ou difficiles Ă manager. Ătes-vous dâaccord ?
Antoine Richard : Ils savent ce quâils veulent. Ils sâaccrochent Ă cette vision de lâentreprise, sont trĂšs clairs avec eux-mĂȘmes.
Ils sâintĂ©ressent dâabord aux projets Ă impact que lâon va mettre en place ensemble, et ensuite on entrera dans les dĂ©tails du job.
TourMaG.com - Plus globalement, est-ce que les attentes des candidats ont changé ?
Antoine Richard : Il y a beaucoup dâattentes sur l'organisation du temps de travail. Aujourdâhui, on sent quâil y a le travail et le reste. Et je ne dis pas que ce nâest pas bien.
En 2006, nous nâavions pas ces questions : est-ce quâon est en prĂ©sentiel ? En tĂ©lĂ©travail ? Quels sont les avantages dans lâentreprise ? Il est vrai que câĂ©tait plus clair : tu fais tes 35 heures, tu viens au bureau, voilĂ comment ça se passe et go !
Aujourdâhui, il faut combiner avec les attentes de chacun. Nous passons dâun schĂ©ma Ă©tabli Ă une nouvelle organisation.
TourMaG.com - Est-ce compliquĂ© pour une petite entreprise, sans service dĂ©diĂ© aux RH, de sâadapter Ă ces changements ?
Antoine Richard : Oui, je ne suis pas en train de dire que le changement est négatif, mais pas simple à organiser.
Aujourdâhui, je passe du temps Ă essayer de rĂ©pondre aux attentes de chacun, Ă faire en sorte de trouver une harmonie entre mes collaborateurs.
Jâai mis en place des rituels. Les divisions dâentreprise doivent se voir tous les 15 jours maximum. Une fois par mois, lâĂ©quipe au complet est rĂ©unie pour deux jours de rĂ©union, pendant lesquels je leur partage la vision de lâentreprise et nous travaillons ensemble sur le projet dâentreprise.
Jâen profite pour organiser un petit Ă©vĂ©nement autour dâune destination. Je fais venir un prestataire, des clients.
Pendant ces deux jours, nous sommes tous focus sur la stratĂ©gie de la boĂźte, sa vision, et la stratĂ©gie pour y accĂ©der. Câest important pour eux. Ăa nous permet de sortir du quotidien, de rĂ©flĂ©chir ensemble au projet. Nous ne le faisions pas avant la crise.
Antoine Richard : Ils savent ce quâils veulent. Ils sâaccrochent Ă cette vision de lâentreprise, sont trĂšs clairs avec eux-mĂȘmes.
Ils sâintĂ©ressent dâabord aux projets Ă impact que lâon va mettre en place ensemble, et ensuite on entrera dans les dĂ©tails du job.
TourMaG.com - Plus globalement, est-ce que les attentes des candidats ont changé ?
Antoine Richard : Il y a beaucoup dâattentes sur l'organisation du temps de travail. Aujourdâhui, on sent quâil y a le travail et le reste. Et je ne dis pas que ce nâest pas bien.
En 2006, nous nâavions pas ces questions : est-ce quâon est en prĂ©sentiel ? En tĂ©lĂ©travail ? Quels sont les avantages dans lâentreprise ? Il est vrai que câĂ©tait plus clair : tu fais tes 35 heures, tu viens au bureau, voilĂ comment ça se passe et go !
Aujourdâhui, il faut combiner avec les attentes de chacun. Nous passons dâun schĂ©ma Ă©tabli Ă une nouvelle organisation.
TourMaG.com - Est-ce compliquĂ© pour une petite entreprise, sans service dĂ©diĂ© aux RH, de sâadapter Ă ces changements ?
Antoine Richard : Oui, je ne suis pas en train de dire que le changement est négatif, mais pas simple à organiser.
Aujourdâhui, je passe du temps Ă essayer de rĂ©pondre aux attentes de chacun, Ă faire en sorte de trouver une harmonie entre mes collaborateurs.
Jâai mis en place des rituels. Les divisions dâentreprise doivent se voir tous les 15 jours maximum. Une fois par mois, lâĂ©quipe au complet est rĂ©unie pour deux jours de rĂ©union, pendant lesquels je leur partage la vision de lâentreprise et nous travaillons ensemble sur le projet dâentreprise.
Jâen profite pour organiser un petit Ă©vĂ©nement autour dâune destination. Je fais venir un prestataire, des clients.
Pendant ces deux jours, nous sommes tous focus sur la stratĂ©gie de la boĂźte, sa vision, et la stratĂ©gie pour y accĂ©der. Câest important pour eux. Ăa nous permet de sortir du quotidien, de rĂ©flĂ©chir ensemble au projet. Nous ne le faisions pas avant la crise.
"Mes collaborateurs sont autonomes, je leur fais confiance"
TourMaG.com - Quels sont les enjeux RH aujourdâhui ?
Antoine Richard : Recruter, nous y arrivons. Ce nâest pas une problĂ©matique. Lâenjeu est de fidĂ©liser ceux traumatisĂ©s par le Covid. La sortie de crise a Ă©tĂ© trĂšs difficile. Humainement parlant, ça a Ă©tĂ© trĂšs dĂ©stabilisant. Il a fallu remobiliser.
Câest Ă ce moment lĂ que lâon a dĂ©cidĂ© de se voir tous les mois pour les fameuses rĂ©unions stratĂ©giques, pour porter le projet et la vision ensemble.
Nous avons eu trois dĂ©missions, mon associĂ© est parti. Jâai dĂ» mâorganiser diffĂ©remment.
Mes collaborateurs sont autonomes, je leur fais confiance. Ils ne sont pas dans de lâopĂ©rationnel pur et dur, mais sont intĂ©grĂ©s dans le projet. Ăa a changĂ© beaucoup de choses. Ils sont investis au mĂȘme titre que moi. Nous avons une organisation plus horizontale, je prĂ©fĂšre travailler comme ça.
Se rĂ©unir tous les mois participe Ă la cohĂ©sion dâĂ©quipe. En plus, nous organisons un sĂ©minaire par an. Il y a deux ans, nous avions fait un stage de survie.
Chaque membre de lâĂ©quipe part une fois par an, soit en Ă©ductour, soit au sein dâune communautĂ© qui nous accueille pour connaĂźtre la destination, mesurer notre impact, comprendre notre fonctionnement, ĂȘtre certain que le partenariat fonctionne bien, rencontrer nos rĂ©ceptifs. Il est important quâils voient et comprennent ce que nous faisons.
TourMaG.com - Comment va évoluer le monde du travail selon vous ?
Antoine Richard : Il y a 5 ou 6 mois, jâaurais rĂ©pondu que lâentreprise physique nâexisterait plus, mais basculerait vers un fonctionnement avec un rendez-vous mensuel.
Aujourdâhui, certains nous le disent, venir 2 ou 3 jours par semaine au bureau, ça leur va bien ! Ca participe au fait de faire partie dâune Ă©quipe. Je pense que nous allons vers un modĂšle hybride : ni full remote, ni full bureau.
Le rĂŽle du patron va, lui aussi, Ă©voluer. Le mode dâorganisation devient moins pyramidal, lâentrepreneur devient un coach, un facilitateur, voire un animateur.
Je suis optimiste sur cette nouvelle organisation du travail, plus horizontale. Câest normal au lendemain du Covid. Je trouve cela sain de ne pas vouloir consacrer sa vie uniquement au boulot.
Antoine Richard : Recruter, nous y arrivons. Ce nâest pas une problĂ©matique. Lâenjeu est de fidĂ©liser ceux traumatisĂ©s par le Covid. La sortie de crise a Ă©tĂ© trĂšs difficile. Humainement parlant, ça a Ă©tĂ© trĂšs dĂ©stabilisant. Il a fallu remobiliser.
Câest Ă ce moment lĂ que lâon a dĂ©cidĂ© de se voir tous les mois pour les fameuses rĂ©unions stratĂ©giques, pour porter le projet et la vision ensemble.
Nous avons eu trois dĂ©missions, mon associĂ© est parti. Jâai dĂ» mâorganiser diffĂ©remment.
Mes collaborateurs sont autonomes, je leur fais confiance. Ils ne sont pas dans de lâopĂ©rationnel pur et dur, mais sont intĂ©grĂ©s dans le projet. Ăa a changĂ© beaucoup de choses. Ils sont investis au mĂȘme titre que moi. Nous avons une organisation plus horizontale, je prĂ©fĂšre travailler comme ça.
Se rĂ©unir tous les mois participe Ă la cohĂ©sion dâĂ©quipe. En plus, nous organisons un sĂ©minaire par an. Il y a deux ans, nous avions fait un stage de survie.
Chaque membre de lâĂ©quipe part une fois par an, soit en Ă©ductour, soit au sein dâune communautĂ© qui nous accueille pour connaĂźtre la destination, mesurer notre impact, comprendre notre fonctionnement, ĂȘtre certain que le partenariat fonctionne bien, rencontrer nos rĂ©ceptifs. Il est important quâils voient et comprennent ce que nous faisons.
TourMaG.com - Comment va évoluer le monde du travail selon vous ?
Antoine Richard : Il y a 5 ou 6 mois, jâaurais rĂ©pondu que lâentreprise physique nâexisterait plus, mais basculerait vers un fonctionnement avec un rendez-vous mensuel.
Aujourdâhui, certains nous le disent, venir 2 ou 3 jours par semaine au bureau, ça leur va bien ! Ca participe au fait de faire partie dâune Ă©quipe. Je pense que nous allons vers un modĂšle hybride : ni full remote, ni full bureau.
Le rĂŽle du patron va, lui aussi, Ă©voluer. Le mode dâorganisation devient moins pyramidal, lâentrepreneur devient un coach, un facilitateur, voire un animateur.
Je suis optimiste sur cette nouvelle organisation du travail, plus horizontale. Câest normal au lendemain du Covid. Je trouve cela sain de ne pas vouloir consacrer sa vie uniquement au boulot.