« 400 enfants sont concernĂ©s par une annulation de sĂ©jour faute dâĂ©quipe normalement constituĂ©e », affirme BenoĂźt Fontaine, directeur du service vacances de la Ligue de l'enseignement et sa marque Vacances pour tous, qui fera partir 18 000 enfants en colonie cet Ă©tĂ©. -DR
Nos « jolies colonies de vacances » nâattirent plus les animateurs. Des difficultĂ©s de recrutement, qui impactent les professionnels du secteur.
« 400 enfants sont concernĂ©s par une annulation de sĂ©jour faute dâĂ©quipe normalement constituĂ©e. La grosse majoritĂ© sera reportĂ©e sur dâautres sĂ©jours », expose BenoĂźt Fontaine, directeur du service vacances de la Ligue de l'enseignement et sa marque Vacances pour tous, qui fera partir 18 000 enfants en colonie cet Ă©tĂ©.
« Nous estimons manquer dâune quarantaine dâanimatrices, animateurs et directeurs. Une partie de lâencadrement fait dĂ©faut et le taux dâencadrement nĂ©cessaire ne permet pas de maintenir le sĂ©jour », complĂšte-t-il.
MĂȘme son de cloche au sein de lâUnion Nationale des Organisations de SĂ©jours Educatifs, Linguistiques et formation en langues (Unosel). « Nos membres labellisĂ©s sont tous touchĂ©s par les problĂšmes de recrutement d'animateurs et de directeurs de sĂ©jours, mais aussi cuisiniers, surveillants de baignade, personnel d'entretien⊠», affirme Sabine Bonnaud, dĂ©lĂ©guĂ©e gĂ©nĂ©rale de l'Unosel.
« Plusieurs organismes ont dĂ» arrĂȘter leurs ventes prĂ©maturĂ©ment, pour limiter le nombre d'encadrants nĂ©cessaire. Il y a donc un manque Ă gagner certain », complĂšte-t-elle.
Antoine Bretin, directeur des sĂ©jours jeunes chez VerdiĂ© Hello, le confirme : « Il est plus difficile que les annĂ©es prĂ©cĂ©dentes de recruter des BAFA et BAFD. Cependant, nous sommes un peu moins impactĂ©s que les acteurs de la colonie de vacances en France. Nos sĂ©jours Ă lâĂ©tranger sont plus attractifs pour les animateurs. Autre avantage : les exigences rĂ©glementaires sur les BAFA et BAFD sont moins importantes sur les sĂ©jours linguistiques Ă lâĂ©tranger que sur les colonies. »
Cet Ă©tĂ©, chez VerdiĂ© Hello 350 animateurs seront recrutĂ©s. Il reste moins dâune dizaine de postes vacants pour le mois dâaoĂ»t. Pour le moment, aucun sĂ©jour nâa Ă©tĂ© annulĂ©.
« 400 enfants sont concernĂ©s par une annulation de sĂ©jour faute dâĂ©quipe normalement constituĂ©e. La grosse majoritĂ© sera reportĂ©e sur dâautres sĂ©jours », expose BenoĂźt Fontaine, directeur du service vacances de la Ligue de l'enseignement et sa marque Vacances pour tous, qui fera partir 18 000 enfants en colonie cet Ă©tĂ©.
« Nous estimons manquer dâune quarantaine dâanimatrices, animateurs et directeurs. Une partie de lâencadrement fait dĂ©faut et le taux dâencadrement nĂ©cessaire ne permet pas de maintenir le sĂ©jour », complĂšte-t-il.
MĂȘme son de cloche au sein de lâUnion Nationale des Organisations de SĂ©jours Educatifs, Linguistiques et formation en langues (Unosel). « Nos membres labellisĂ©s sont tous touchĂ©s par les problĂšmes de recrutement d'animateurs et de directeurs de sĂ©jours, mais aussi cuisiniers, surveillants de baignade, personnel d'entretien⊠», affirme Sabine Bonnaud, dĂ©lĂ©guĂ©e gĂ©nĂ©rale de l'Unosel.
« Plusieurs organismes ont dĂ» arrĂȘter leurs ventes prĂ©maturĂ©ment, pour limiter le nombre d'encadrants nĂ©cessaire. Il y a donc un manque Ă gagner certain », complĂšte-t-elle.
Antoine Bretin, directeur des sĂ©jours jeunes chez VerdiĂ© Hello, le confirme : « Il est plus difficile que les annĂ©es prĂ©cĂ©dentes de recruter des BAFA et BAFD. Cependant, nous sommes un peu moins impactĂ©s que les acteurs de la colonie de vacances en France. Nos sĂ©jours Ă lâĂ©tranger sont plus attractifs pour les animateurs. Autre avantage : les exigences rĂ©glementaires sur les BAFA et BAFD sont moins importantes sur les sĂ©jours linguistiques Ă lâĂ©tranger que sur les colonies. »
Cet Ă©tĂ©, chez VerdiĂ© Hello 350 animateurs seront recrutĂ©s. Il reste moins dâune dizaine de postes vacants pour le mois dâaoĂ»t. Pour le moment, aucun sĂ©jour nâa Ă©tĂ© annulĂ©.
Covid-19 : Un déficit de personnes formées
Cet Ă©tĂ© 2022, VerdiĂ© Hello recrute 350 animateurs, moins dâune dizaine de postes restent Ă pourvoir pour le mois dâaoĂ»t. - DR
La crise du covid-19 a freinĂ© la formation au Brevet d'aptitude aux fonctions d'animateur (BAFA), sĂ©same indispensable Ă lâencadrement dâenfants et adolescents en accueils collectifs de mineurs.
Selon lâInstitut national de la jeunesse et de l'Ă©ducation populaire (Injep), 31 000 BAFA ont Ă©tĂ© dĂ©livrĂ©s en 2020, soit 22 % de moins quâen 2019. Une tendance qui Ă©tait dĂ©jĂ observĂ©e avant la pandĂ©mie. A titre de comparaison, prĂšs de 55 000 diplĂŽmes avaient Ă©tĂ© dĂ©livrĂ©s en 2016.
« Si les colonies de vacances connaissent un regain au sortir de la crise de covid, elles ont connu une baisse de leur frĂ©quentation depuis une dizaine dâannĂ©es. Or, le parcours dâun animateur ou animatrice est celui dâun ancien participant », explique BenoĂźt Fontaine, directeur du dispositif « Vacances pour tous »
Autre frein : le coĂ»t de la formation. Passer le BAFA demande un engagement financier, estimĂ© entre 800 ⏠et 900 âŹ, pour valider le parcours de formation qui comporte trois stages. DĂ©but 2022, le gouvernement a mis en place une subvention exceptionnelle de 200 euros pour financer les sessions d'approfondissement ou de qualification au BAFA effectuĂ©es entre le 1er janvier et le 31 dĂ©cembre 2022.
« Recruter des BAFD Ă©tait dĂ©jĂ compliquĂ© avant la crise, affirme Antoine Bretin. La formation est assez longue, elle nĂ©cessite du temps, alors que le profil des candidats est celui dâĂ©tudiants, qui prĂ©fĂšrent sâarrĂȘter au poste dâanimateur. Câest pourquoi nous finançons le BAFD de nos meilleurs animateurs. » Une mesure en stand-by depuis la pandĂ©mie.
Selon lâInstitut national de la jeunesse et de l'Ă©ducation populaire (Injep), 31 000 BAFA ont Ă©tĂ© dĂ©livrĂ©s en 2020, soit 22 % de moins quâen 2019. Une tendance qui Ă©tait dĂ©jĂ observĂ©e avant la pandĂ©mie. A titre de comparaison, prĂšs de 55 000 diplĂŽmes avaient Ă©tĂ© dĂ©livrĂ©s en 2016.
« Si les colonies de vacances connaissent un regain au sortir de la crise de covid, elles ont connu une baisse de leur frĂ©quentation depuis une dizaine dâannĂ©es. Or, le parcours dâun animateur ou animatrice est celui dâun ancien participant », explique BenoĂźt Fontaine, directeur du dispositif « Vacances pour tous »
Autre frein : le coĂ»t de la formation. Passer le BAFA demande un engagement financier, estimĂ© entre 800 ⏠et 900 âŹ, pour valider le parcours de formation qui comporte trois stages. DĂ©but 2022, le gouvernement a mis en place une subvention exceptionnelle de 200 euros pour financer les sessions d'approfondissement ou de qualification au BAFA effectuĂ©es entre le 1er janvier et le 31 dĂ©cembre 2022.
« Recruter des BAFD Ă©tait dĂ©jĂ compliquĂ© avant la crise, affirme Antoine Bretin. La formation est assez longue, elle nĂ©cessite du temps, alors que le profil des candidats est celui dâĂ©tudiants, qui prĂ©fĂšrent sâarrĂȘter au poste dâanimateur. Câest pourquoi nous finançons le BAFD de nos meilleurs animateurs. » Une mesure en stand-by depuis la pandĂ©mie.
Un Comité de filiÚre Animation à la rentrée
Les professionnels du secteur pointent Ă©galement du doigt la rĂ©munĂ©ration. « Nous sommes sur des contrats Ă©ducatifs, dĂ©rogatoire au droit du travail. Compte tenu du fait que les animateurs sont logĂ©s et hĂ©bergĂ©s, la rĂ©munĂ©ration est forfaitaire. Pour certain, ce nâest pas suffisant. Ce que lâon peut tout-Ă -fait entendre », souligne Benoit Fontaine.
« Toutefois si une partie des raisons de la situation actuelle est liée à l'interruption des formations BAFA pendant les confinements, la problématique existait avant le covid et va se poursuivre », observe la déléguée générale de l'Unosel.
« Il est important de pouvoir Ă©changer avec toutes les parties prenantes pour rĂ©flĂ©chir Ă des mesures sur du long terme permettant d'enrayer cette crise systĂ©mique. Pour cela nous avons participĂ© aux Assises de l'Animation, et espĂ©rons pouvoir prendre part au ComitĂ© de filiĂšre Animation qui devrait ĂȘtre lancĂ© Ă la rentrĂ©e », abonde Sabine Bonnaud.
Parmi les pistes de réflexion avancées : revaloriser la filiÚre dans le cadre de leur parcours professionnel, engager les jeunes dans la production des séjours pour répondre à leurs préoccupations, tel que le développement durable.
« Toutefois si une partie des raisons de la situation actuelle est liée à l'interruption des formations BAFA pendant les confinements, la problématique existait avant le covid et va se poursuivre », observe la déléguée générale de l'Unosel.
« Il est important de pouvoir Ă©changer avec toutes les parties prenantes pour rĂ©flĂ©chir Ă des mesures sur du long terme permettant d'enrayer cette crise systĂ©mique. Pour cela nous avons participĂ© aux Assises de l'Animation, et espĂ©rons pouvoir prendre part au ComitĂ© de filiĂšre Animation qui devrait ĂȘtre lancĂ© Ă la rentrĂ©e », abonde Sabine Bonnaud.
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Lâombre du covid plane toujours
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En attendant de trouver des solutions pour les futurs sĂ©jours, les acteurs de la filiĂšre sâinquiĂštent des effets que pourrait avoir le rebond Ă©pidĂ©mique sur leur activitĂ©.
« Nous recrutons des animateurs en sureffectif pour pallier aux désistements de derniÚre minute ou au malade du covid », remarque Antoine Bretin, directeur des séjours jeunes chez Verdié Hello.
« Cette difficulté à recruter est aggravée désormais par le fait qu'un certain nombre de personnel recruté se désiste car contaminé par le Covid, et il faut avoir la capacité de les remplacer au pied levé...Les « jokers » se font de plus en plus rare », conclut Sabine Bonnaud, de l'Unosel.
Lire aussi : AprÚs deux années compliquées, les colonies de vacances font le plein
Lire aussi : Colonies de vacances : "Nous pensons pouvoir atteindre les niveaux de 2019"
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