On ne présente plus le Queen Mary 2. Construit aux chantiers navals de Saint-Nazaire, mis en service en 2004 après avoir été baptisé par feu la reine Elisabeth II, "rafraîchi" en 2021, ce prestigieux paquebot habitué des tours du monde et des traversées transatlantiques dans lesquelles excelle la compagnie Cunard, était à quai pour la journée, hier, au Havre.
Parti de Southampton, il s’apprêtait à réaliser en huit jours une nouvelle traversée jusqu’à New-York. Cette escale d’une journée a permis à Cunard d’accueillir à bord une grosse quarantaine d’agents de voyage et de journalistes.
L’occasion pour Giorgia Cappabianca, la responsable du développement de Cunard, de rappeler l’histoire et la philosophie de cette compagnie emblématique.
Lancée en 1840 par le Canadien Samuel Cunard, Cunard est aujourd’hui la plus vieille compagnie de croisières et de transatlantiques en activité. Elle fête cette année son 185e anniversaire alors que la plupart des compagnies de croisière ont 75-80 ans, a insisté Giorgia Cappabianca. Surtout, Cunard a lancé le premier tour du monde il y a cent ans et elle est aujourd’hui, a-t-elle ajouté, « la seule Ocean Line au monde ».
Cunard est aussi liée à des pages célèbres de l’histoire. Longtemps concurrencée par la White Star Line (propriétaire du Titanic), elle avait fini par la racheter. Par ailleurs, en 1945, Winston Churchill a assuré que « grâce à Cunard, la Seconde guerre mondiale s’etait terminée deux ans plus tôt ».
Enfin, tous les bateaux de Cunard, sans exception, ont eu pour marraine une reine d’Angleterre et portent le nom de l’une d’entre elles : Victoria, Elisabeth, Anne...
Parti de Southampton, il s’apprêtait à réaliser en huit jours une nouvelle traversée jusqu’à New-York. Cette escale d’une journée a permis à Cunard d’accueillir à bord une grosse quarantaine d’agents de voyage et de journalistes.
L’occasion pour Giorgia Cappabianca, la responsable du développement de Cunard, de rappeler l’histoire et la philosophie de cette compagnie emblématique.
Lancée en 1840 par le Canadien Samuel Cunard, Cunard est aujourd’hui la plus vieille compagnie de croisières et de transatlantiques en activité. Elle fête cette année son 185e anniversaire alors que la plupart des compagnies de croisière ont 75-80 ans, a insisté Giorgia Cappabianca. Surtout, Cunard a lancé le premier tour du monde il y a cent ans et elle est aujourd’hui, a-t-elle ajouté, « la seule Ocean Line au monde ».
Cunard est aussi liée à des pages célèbres de l’histoire. Longtemps concurrencée par la White Star Line (propriétaire du Titanic), elle avait fini par la racheter. Par ailleurs, en 1945, Winston Churchill a assuré que « grâce à Cunard, la Seconde guerre mondiale s’etait terminée deux ans plus tôt ».
Enfin, tous les bateaux de Cunard, sans exception, ont eu pour marraine une reine d’Angleterre et portent le nom de l’une d’entre elles : Victoria, Elisabeth, Anne...
Cunard : des bateaux à taille humaine
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Si Cunard est devenue en 1998-99 une compagnie americano-britannique depuis son rachat par Carnival, elle n’en reste pas moins fidèle à sa culture très britannique, dont témoignent notamment, tous les jours, au milieu de l’après-midi, dans la Queens room, au cœur du Queen Mary 2, la cérémonie du thé, accompagné comme il se doit de musique.
A l’heure où les grandes compagnies de croisière lancent sur les mers des bateaux de plus en plus grands, le croisiériste mise sur des bateaux de taille encore humaine. En témoigne le tonnage des quatre bateaux que la compagnie a, depuis l’arrivée du Queen Anne, l’an dernier, simultanément en service pour la première fois depuis 1998.
Même le dernier arrivé, le Queen Anne affiche seulement 113000 tonnes pour 3000 passagers et 1255 membres d’équipage. Quant au Queen Mary 2 visité hier au Havre, avec ses 150 000 tonnes pour au maximum 2691 passagers a bord (et 1292 membres d’équipage), il dégage d'emblée une impression d’espace qui vient conforter l’image « luxe » accolée à la compagnie.
A l’heure où les grandes compagnies de croisière lancent sur les mers des bateaux de plus en plus grands, le croisiériste mise sur des bateaux de taille encore humaine. En témoigne le tonnage des quatre bateaux que la compagnie a, depuis l’arrivée du Queen Anne, l’an dernier, simultanément en service pour la première fois depuis 1998.
Même le dernier arrivé, le Queen Anne affiche seulement 113000 tonnes pour 3000 passagers et 1255 membres d’équipage. Quant au Queen Mary 2 visité hier au Havre, avec ses 150 000 tonnes pour au maximum 2691 passagers a bord (et 1292 membres d’équipage), il dégage d'emblée une impression d’espace qui vient conforter l’image « luxe » accolée à la compagnie.
Queen Mary 2 : un luxe discret, un haut niveau de prestations
"Notre philosophie se décline en trois engagements, a redit hier Giorgia Cappabianca : Feel special ; Be inspired ; Enjoy the freedom".
Cette philosophie, a-t-elle poursuivi, est "la garantie de services très personnalisés". Le ratio membre d’equipage/passagers est près de 1 pour 2 témoigne lui aussi du niveau des prestations.
Ce n’est pas par hasard qu’une croisière avec Cunard reste dans l’imaginaire de beaucoup de voyageurs une chose à faire au moins une fois dans sa vie, tout comme un voyage en train Orient-Express.
La visite du Queen Mary 2 est, ensuite, venue confirmer ces dires. Souvent surnommé "l’icone des transatlantiques", résolument moderne, il ne renie pas l’ADN de Cunard : des matériaux nobles, un luxe un tantinet sophistiqué mais toujours discret, un confort contemporain, et , enfin, des espaces communs -tout autant que le grand escalier bien sûr- qui corroborent la sensation d’espace ressentie des l’arrivée à bord.
La taille des cabines et des suites le confirme d’ailleurs : les suites (avec majordome) affichent jusqu'à 130 m² quand les cabines intérieures sont encore de 12 à 16 m2 (contre 11/12 m2 sur les nouveaux bateaux de croisière).
La décoration, mâtinée de quelques taches de couleurs vives, n’est jamais ostentatoire mais toujours élégante. Elle fait de nombreux clins d’œil à l’art déco, et si nous n’avons pas aperçu de vrai Picasso (il y en a sur d’autres navires Cunard), nous avons néanmoins remarqué des vases Lalique.
Que dire aussi de la bibliothèque de 1000 livres (dont 280 en français), des quatre restaurants (le restaurant Britannia reparti sur deux étages auquel s’ajoutent deux restaurants dédiés aux passagers voyageant dans les suites et un restaurant de spécialités viande/homard), des innombrables bars, tous avec une ambiance différente, des multiples salles dédiées aux conférences, aux spectacles, au théâtre, à la musique, à la danse, du confortable espace Wellness ou encore du bar à cigares (avec sa cave) ?
Tout, jusqu’au moindre détail, semble avoir été réfléchi pour satisfaire un public exigeant aux goûts manifestement plus éclectiques qu’on ne l’imagine parfois.
Si le nombre des passagers qui s’offrent un tour du monde avec Cunard sont des seniors (mais qui d’autre a vraiment le temps et l’argent pour s’offrir un voyage qui dure entre 108 et 117 jours, selon l’itinéraire choisi et le bateau ?) , la compagnie attire aussi une clientèle plus jeune (des quarantenaires), en particulier lors de ses croisières dans les Caraïbes et en Méditerranée.
Ses bateaux disposent d’ailleurs d’un kid Club et sont accueillants pour les chiens et les chats des passagers.
Cette philosophie, a-t-elle poursuivi, est "la garantie de services très personnalisés". Le ratio membre d’equipage/passagers est près de 1 pour 2 témoigne lui aussi du niveau des prestations.
Ce n’est pas par hasard qu’une croisière avec Cunard reste dans l’imaginaire de beaucoup de voyageurs une chose à faire au moins une fois dans sa vie, tout comme un voyage en train Orient-Express.
La visite du Queen Mary 2 est, ensuite, venue confirmer ces dires. Souvent surnommé "l’icone des transatlantiques", résolument moderne, il ne renie pas l’ADN de Cunard : des matériaux nobles, un luxe un tantinet sophistiqué mais toujours discret, un confort contemporain, et , enfin, des espaces communs -tout autant que le grand escalier bien sûr- qui corroborent la sensation d’espace ressentie des l’arrivée à bord.
La taille des cabines et des suites le confirme d’ailleurs : les suites (avec majordome) affichent jusqu'à 130 m² quand les cabines intérieures sont encore de 12 à 16 m2 (contre 11/12 m2 sur les nouveaux bateaux de croisière).
La décoration, mâtinée de quelques taches de couleurs vives, n’est jamais ostentatoire mais toujours élégante. Elle fait de nombreux clins d’œil à l’art déco, et si nous n’avons pas aperçu de vrai Picasso (il y en a sur d’autres navires Cunard), nous avons néanmoins remarqué des vases Lalique.
Que dire aussi de la bibliothèque de 1000 livres (dont 280 en français), des quatre restaurants (le restaurant Britannia reparti sur deux étages auquel s’ajoutent deux restaurants dédiés aux passagers voyageant dans les suites et un restaurant de spécialités viande/homard), des innombrables bars, tous avec une ambiance différente, des multiples salles dédiées aux conférences, aux spectacles, au théâtre, à la musique, à la danse, du confortable espace Wellness ou encore du bar à cigares (avec sa cave) ?
Tout, jusqu’au moindre détail, semble avoir été réfléchi pour satisfaire un public exigeant aux goûts manifestement plus éclectiques qu’on ne l’imagine parfois.
Si le nombre des passagers qui s’offrent un tour du monde avec Cunard sont des seniors (mais qui d’autre a vraiment le temps et l’argent pour s’offrir un voyage qui dure entre 108 et 117 jours, selon l’itinéraire choisi et le bateau ?) , la compagnie attire aussi une clientèle plus jeune (des quarantenaires), en particulier lors de ses croisières dans les Caraïbes et en Méditerranée.
Ses bateaux disposent d’ailleurs d’un kid Club et sont accueillants pour les chiens et les chats des passagers.
En 2026, deux départs du Havre et un de Cherbourg
Comme l’on pouvait s’y attendre, le succès des traversées transatlantiques ne se dément pas. Lundi soir, le Queen Mary 2 a quitté Le Havre en direction de New York avec toutes ses cabines et ses suites pleines, après avoir embarqué quelque 280 passagers supplémentaires (des Français) dans le port normand.
Outre deux tours du monde par an et des croisières dans les Caraïbes l’hiver et en Méditerranée l’été, le Queen Mary 2 assure aussi 20 traversées transatlantiques.
Grande nouveauté : l'année prochaine, deux de ces transatlantiques partiront du Havre (un en mai, un en juin) et une de Cherbourg.
A lire aussi : Cunard : le Queen Mary 2 de retour au Havre en octobre 2024
Outre deux tours du monde par an et des croisières dans les Caraïbes l’hiver et en Méditerranée l’été, le Queen Mary 2 assure aussi 20 traversées transatlantiques.
Grande nouveauté : l'année prochaine, deux de ces transatlantiques partiront du Havre (un en mai, un en juin) et une de Cherbourg.
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