
C’est la tendance de l’été 2012 : sans doute craintif, le touriste ne sort pas de son hôtel. "L’hôtellerie all inclusive fonctionne bien," constatent les agents de voyages réceptifs.
Les derniers chiffres du tourisme tunisien sont plutôt prometteurs. Les recettes ont réalisé 85,6% des chiffres atteints en 2010, avant la Révolution.
Les stations de la côte Est - Hammamet, Mahdia, Sousse, Monastir - et Djerba affichent complet. Le sud très visité durant l’été dans le cadre des circuits reste en revanche sinistré.
A Douz et Tozeur, les hôtels sont vides. C’est la tendance de l’été 2012 : sans doute craintif, le touriste ne sort pas de son hôtel. "L’hôtellerie all inclusive fonctionne bien, ", constatent les agents de voyages réceptifs.
"La crise est conjoncturelle. Le pays qui a connu un grand choc est dans une phase de transition. L’important est de pouvoir enfin lancer de façon sérieuse une série de réformes structurelles bloquées par l‘ancien régime.
Il faut faire évoluer le secteur et l‘adapter aux marchés internationaux". Nommé directeur du tourisme en avril 2010 Habib Ammar reste optimiste.
Ce technocrate est à la tête d’une véritable usine à gaz qui emploie plus 1 400 employés.
Les stations de la côte Est - Hammamet, Mahdia, Sousse, Monastir - et Djerba affichent complet. Le sud très visité durant l’été dans le cadre des circuits reste en revanche sinistré.
A Douz et Tozeur, les hôtels sont vides. C’est la tendance de l’été 2012 : sans doute craintif, le touriste ne sort pas de son hôtel. "L’hôtellerie all inclusive fonctionne bien, ", constatent les agents de voyages réceptifs.
"La crise est conjoncturelle. Le pays qui a connu un grand choc est dans une phase de transition. L’important est de pouvoir enfin lancer de façon sérieuse une série de réformes structurelles bloquées par l‘ancien régime.
Il faut faire évoluer le secteur et l‘adapter aux marchés internationaux". Nommé directeur du tourisme en avril 2010 Habib Ammar reste optimiste.
Ce technocrate est à la tête d’une véritable usine à gaz qui emploie plus 1 400 employés.
L’ONTT, une véritable usine à gaz
Autres articles
-
Week-end chic à Hammamet, autour de La Badira 🔑
-
La Badira : "La reprise du tourisme en Tunisie devrait se confirmer en 2023"
-
La Tunisie rétablit la carte d'identité pour voyager
-
Clients refoulés Tunisie : "Les compagnies font un excès de zèle !"
-
Tunisie carte d'identité, passeport : ce qui pourrait changer
L’ONTT est responsable de la la promotion et des opérations de marketing du tourisme tunisien sur les marchés étrangers.
Il dispose d’une vingtaine de représentations à travers le monde.
C’est lui qui finance les campagnes de pub et de promotion (avec l’aval du ministère qui ne dispose que d’une quarantaine de collaborateurs, chauffeurs compris).
L’Office supervise les investissements touristiques. Il "surveille" le produit touristique avec 17 commissaires répartis dans les différentes régions touristiques du pays. Il a sous sa responsabilité les centres de formation.
Il attribue les autorisations d’ouverture et les licences aux hôtels, restaurants, agences de voyages etc.
"C’est un véritable mastodonte auquel s‘ajoute le ministère qui doit légiférer. Il faut dégager l‘Office de certaines attributions régaliennes et mieux répartir les tâches. La formation et les ressources humaines pourraient, par exemple faire appel à des entreprises spécialisées."
Mohamed Belajouza président de la Fédération des hôteliers tunisiens répond en écho : "Ce n’est pas à l’administration de diriger un secteur 100 % privé !"
Bien placé pour observer et analyser le secteur du tourisme Habib Ammar est le premier à œuvrer pour que le tourisme engage ses réformes structurelles.
Il dispose d’une vingtaine de représentations à travers le monde.
C’est lui qui finance les campagnes de pub et de promotion (avec l’aval du ministère qui ne dispose que d’une quarantaine de collaborateurs, chauffeurs compris).
L’Office supervise les investissements touristiques. Il "surveille" le produit touristique avec 17 commissaires répartis dans les différentes régions touristiques du pays. Il a sous sa responsabilité les centres de formation.
Il attribue les autorisations d’ouverture et les licences aux hôtels, restaurants, agences de voyages etc.
"C’est un véritable mastodonte auquel s‘ajoute le ministère qui doit légiférer. Il faut dégager l‘Office de certaines attributions régaliennes et mieux répartir les tâches. La formation et les ressources humaines pourraient, par exemple faire appel à des entreprises spécialisées."
Mohamed Belajouza président de la Fédération des hôteliers tunisiens répond en écho : "Ce n’est pas à l’administration de diriger un secteur 100 % privé !"
Bien placé pour observer et analyser le secteur du tourisme Habib Ammar est le premier à œuvrer pour que le tourisme engage ses réformes structurelles.
La France, de loin, le premier marché émetteur
Les derniers chiffres du tourisme sont plutôt encourageants. Durant le premier semestre 2012, la Tunisie a accueilli 2 505 504 touristes étrangers toutes nationalités confondues soit une progression de 41,5 % par rapport à 2011.
Elle reste toutefois en-deçà des chiffres de 2010 ( - 13,9 %) année de tous les records.
En dépit de sa chute (+ 34,8 % par rapport à 2011 mais encore moins 32,8 % par rapport à 2010) la France reste et de loin le premier marché émetteur pour le tourisme tunisien avec 410 587 Français accueillis entre le 1er janvier et le 30 juin 2012.
"Ce qui se passe en Tunisie est sur-médiatisé en France par rapport aux autres pays émetteurs", observe Mohamed Belajouza.
"On vient chez nous par défaut !"
Ce pionnier du tourisme déplore de voir sa Tunisie à 299 euros la semaine pour certaines clientèles.
"Il n’y a pas de quoi être fiers. Nous devenons la poubelle de la Méditerranée ! Les TO vendent à n’importe quel prix. Quels services, quels repas fournir à ces tarifs et comment payer correctement du personnel qualifié ?
Nous offrons un tourisme bas de gamme qui ne répond pas aux attentes des touristes. On vient chez nous par défaut alors nous étions donnés en modèle !"
Le personnel hôtelier tunisien qualifié qui parle au minimum l’arabe, le français et l’anglais a en effet tendance à s’expatrier dans les pays du Golf qui les sollicitent et les paient bien.
Les solutions de mise à niveau et de redéploiement existent mais les études et la feuille de route restent dans les tiroirs. "C’est à croire que les pouvoirs publics veulent tenir le secteur dans un état de dépendance…"
Elle reste toutefois en-deçà des chiffres de 2010 ( - 13,9 %) année de tous les records.
En dépit de sa chute (+ 34,8 % par rapport à 2011 mais encore moins 32,8 % par rapport à 2010) la France reste et de loin le premier marché émetteur pour le tourisme tunisien avec 410 587 Français accueillis entre le 1er janvier et le 30 juin 2012.
"Ce qui se passe en Tunisie est sur-médiatisé en France par rapport aux autres pays émetteurs", observe Mohamed Belajouza.
"On vient chez nous par défaut !"
Ce pionnier du tourisme déplore de voir sa Tunisie à 299 euros la semaine pour certaines clientèles.
"Il n’y a pas de quoi être fiers. Nous devenons la poubelle de la Méditerranée ! Les TO vendent à n’importe quel prix. Quels services, quels repas fournir à ces tarifs et comment payer correctement du personnel qualifié ?
Nous offrons un tourisme bas de gamme qui ne répond pas aux attentes des touristes. On vient chez nous par défaut alors nous étions donnés en modèle !"
Le personnel hôtelier tunisien qualifié qui parle au minimum l’arabe, le français et l’anglais a en effet tendance à s’expatrier dans les pays du Golf qui les sollicitent et les paient bien.
Les solutions de mise à niveau et de redéploiement existent mais les études et la feuille de route restent dans les tiroirs. "C’est à croire que les pouvoirs publics veulent tenir le secteur dans un état de dépendance…"
L’Europe de l’Est bat tous les records de progression
Durant le premier semestre 2012, les Allemands arrivent en deuxième position, derrière la France (+ 84,7 % par rapport à 2011) avec 146 211 entrées, les Britanniques (+ 54,7 % par rapport à 2011) avec 135 434 entrées, les Italiens (+ 79,2 % par rapport à 2011) avec 78 343 entrées. Les Scandinaves (+147,2 %) avec un total de 18 106 touristes.
En réalité, exception faite de la Belgique avec 62 757 clients (64 291 en 2010) aucun marché d’Europe de l’Ouest n’a retrouvé les chiffres de 2010.
Les records de progression par rapport à cette année référence vont aux Russes (+ 43,2 % par rapport à 2010) avec 87 694 visiteurs, aux Ukrainiens, aux Tchèques aux Slovaques.
Soulignons aussi le succès du marché de proximité représenté par l’Algérie (332 852 touristes au 1er semestre 2012) et du marché domestique qui se développe chaque année davantage.
En réalité, exception faite de la Belgique avec 62 757 clients (64 291 en 2010) aucun marché d’Europe de l’Ouest n’a retrouvé les chiffres de 2010.
Les records de progression par rapport à cette année référence vont aux Russes (+ 43,2 % par rapport à 2010) avec 87 694 visiteurs, aux Ukrainiens, aux Tchèques aux Slovaques.
Soulignons aussi le succès du marché de proximité représenté par l’Algérie (332 852 touristes au 1er semestre 2012) et du marché domestique qui se développe chaque année davantage.