Quand débattra-t-on enfin de l'avenir de la profession avec les premiers concernés : les agences de voyages ?
Pendant les 3 jours de ce 46e Congrès on a eu droit le plus souvent à des monologues, des beaux graphiques et des litotes qu'à des échanges francs et massifs sur l'avenir de la profession.
C'est un peu comme si on redoutait les débordements "verbaux" et qu'on s'employait à les canaliser en les muselant d'avance. Ce n'est probablement pas volontaire (quoi que...) mais le résultat est identique.
Pendant les 3 jours de ce 46e Congrès on a eu droit le plus souvent à des monologues, des beaux graphiques et des litotes qu'à des échanges francs et massifs sur l'avenir de la profession.
C'est un peu comme si on redoutait les débordements "verbaux" et qu'on s'employait à les canaliser en les muselant d'avance. Ce n'est probablement pas volontaire (quoi que...) mais le résultat est identique.
Résultat : un congrès lisse et sans aspérités, des questions politiquement correctes (une quinzaine à tout casser en 3 jours) et une apathie qui ne reflète sans doute pas l'état d'esprit actuel de la profession.
Faire plusieurs milliers de kilomètres pour s'entendre débiter des banalités, visiter quelques (très beaux) sites et faire du shopping, alors que des questions fondamentales telles celle de l'avenir et du rôle du syndicat ont été soigneusement escamotées, voilà qui laisse rêveur... à 2 mois de l'échéance présidentielle !
Un congrès lisse, sans aspérités... et politiquement correct !
Certes la prospective est un exercice intéressant (mais ô combien délicat). L'intitulé du Congrès ("Tendances de société, tendances de voyageur et esquisses pour l'avenir 2005-2008") pourrait sans rougir faire l'objet d'un partiel à l'ENA.
Il y avait peut-être plus urgent à débattre et à résoudre dans l'immédiat avec des agences qui se demandent, au choix, à quelle sauce elles seront mangées à partir du 1er avril, la validité et la viabilité du modèle économique proposé par Air France, la garantie des Compagnies aériennes défaillantes (le sujet n'a été que survolé...), la responsabilité croissante des distributeurs, etc, etc.
Il serait peut-être temps de s'interroger sur la raison d'être de ces congrès d'agents de voyages sans agents de voyage ou... presque. D'année en année, leur nombre se réduit comme peau de chagrin. Selon un rapide décompte, il ne devait guère y avoir plus de 130 licences à Pékin sur... 920 congressistes !
Une organisation logistique réglée comme du papier à musique
Bien entendu, il ne faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain. Ces manifestations remplissent une fonction essentielle et nécessaire : l'occasion d'une rencontre conviviale entre professionnels de tous les horizons et la découverte d'une belle destination. Il faudrait à mon sens les préserver quitte à les rebaptiser voire les espacer (périodicité biennale).
Parallèlement, on pourrait lancer en France des sortes d'Universités d'Eté du voyage délocalisées et itinérantes, traitant de manière très pointue, technique et sans concession de toutes les problématiques de la profession
On y gagnerait très certainement en cohérence et en finances.
Ces réflexions n'enlèvent rien à la remarquable organisation logistique de ce congrès produit et réglé comme du papier à musique par toute la sympathique équipe d'Asia, dont il faut saluer le professionnalisme, et à qui nous tirons un grand coup de chapeau !
Jean DA LUZ à Beijing (Chine) - redaction@tourmag.com
Faire plusieurs milliers de kilomètres pour s'entendre débiter des banalités, visiter quelques (très beaux) sites et faire du shopping, alors que des questions fondamentales telles celle de l'avenir et du rôle du syndicat ont été soigneusement escamotées, voilà qui laisse rêveur... à 2 mois de l'échéance présidentielle !
Un congrès lisse, sans aspérités... et politiquement correct !
Certes la prospective est un exercice intéressant (mais ô combien délicat). L'intitulé du Congrès ("Tendances de société, tendances de voyageur et esquisses pour l'avenir 2005-2008") pourrait sans rougir faire l'objet d'un partiel à l'ENA.
Il y avait peut-être plus urgent à débattre et à résoudre dans l'immédiat avec des agences qui se demandent, au choix, à quelle sauce elles seront mangées à partir du 1er avril, la validité et la viabilité du modèle économique proposé par Air France, la garantie des Compagnies aériennes défaillantes (le sujet n'a été que survolé...), la responsabilité croissante des distributeurs, etc, etc.
Il serait peut-être temps de s'interroger sur la raison d'être de ces congrès d'agents de voyages sans agents de voyage ou... presque. D'année en année, leur nombre se réduit comme peau de chagrin. Selon un rapide décompte, il ne devait guère y avoir plus de 130 licences à Pékin sur... 920 congressistes !
Une organisation logistique réglée comme du papier à musique
Bien entendu, il ne faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain. Ces manifestations remplissent une fonction essentielle et nécessaire : l'occasion d'une rencontre conviviale entre professionnels de tous les horizons et la découverte d'une belle destination. Il faudrait à mon sens les préserver quitte à les rebaptiser voire les espacer (périodicité biennale).
Parallèlement, on pourrait lancer en France des sortes d'Universités d'Eté du voyage délocalisées et itinérantes, traitant de manière très pointue, technique et sans concession de toutes les problématiques de la profession
On y gagnerait très certainement en cohérence et en finances.
Ces réflexions n'enlèvent rien à la remarquable organisation logistique de ce congrès produit et réglé comme du papier à musique par toute la sympathique équipe d'Asia, dont il faut saluer le professionnalisme, et à qui nous tirons un grand coup de chapeau !
Jean DA LUZ à Beijing (Chine) - redaction@tourmag.com