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Plusieurs élus lancent une nouvelle attaque contre Airbnb

Élus de Paris et d’ailleurs veulent limiter la place d’Airbnb et ses consœurs


Trois députés et un sénateur veulent restreindre encore un peu plus l’espace des locations touristiques saisonnières qui font sortir les appartements du marché longue durée. C’est au même moment que Brian Chesky, PDG co-fondateur, présente les 50 nouveautés qui vont renforcer l’attrait d’Airbnb.


Rédigé par le Vendredi 5 Mai 2023

Les élus déplorent la disparition d'appartements du parc longue durée et s'attaquent à Airbnb et consort (©Deposit Photos)
Les élus déplorent la disparition d'appartements du parc longue durée et s'attaquent à Airbnb et consort (©Deposit Photos)
Alors qu’à son apparition et sa montée en puissance ce sont les hôteliers qui ont été vent debout contre les plateformes de location entre particuliers, Airbnb et Homeaway en tête, désormais ce sont les élus municipaux et nationaux qui voient d’un très mauvais œil leur développement au motif qu’il prive leurs administrés de logements à louer sur la durée.

Le 4 mai dernier, trois députés (Christophe Plassard, Horizons ; Julien Bayou, Écologiste ; Inaki Echaniz) et un sénateur (Max Brisson, Les Républicains) se sont retrouvés autour de Ian Brossat, adjoint au Maire de Paris en charge du Logement, pour présenter leurs propositions pour mieux encadrer Airbnb et les autres plateformes de location de courte durée.

Elles touchent à la fois la fiscalité renforcée, l’interdiction de louer des logements non isolés ou de simples résidences secondaires et la limitation de la durée maximale à 90 jours par an pour un particulier contre 120 jours actuellement.


Une proposition de loi déposée courant juin

Une situation qui touche toutes les communes touristiques (©Pays Basque Deposit Photos)
Une situation qui touche toutes les communes touristiques (©Pays Basque Deposit Photos)
Député de Paris, Julien Bayou annonce un constat justifiant ces propositions : « Au moment où je vous parle, dans le 3e arrondissement, il y a 2 600 offres de locations saisonnières et 30 en bail classique ». La situation parisienne se reproduit dans toutes les communes touristiques comme insiste Inaki Echaniz, élu du Pays basque.

Les parlementaires vont présenter une proposition de loi en juin prochain en espérant que le Gouvernement reprenne éventuellement leurs propositions dans un projet de loi budgétaire.

Pour autant, ensemble, ils reconnaissent que les situations sont différentes d’une métropole à une autre et que, dans certains cas, les plateformes comme Airbnb contribuent à fournir les lits touristiques qui font défaut en haute saison. Les plateformes se mettent aussi à jour des fiscalités locales et alimentent copieusement le budget des taxes de séjour.

Le cabinet Deloitte justifie le sponsoring d'Airbnb

« Tout est une question d’équilibre », reconnait Christophe Plassard, estimant que la balance penche un peu trop du côté des effets pervers de la location saisonnière.

Interrogé il y a peu par la rédaction de TourMag, Corinne Ménégaux, directrice générale de l’Office du Tourisme et des Congrès de Paris, reconnaissait être quelque peu embarrassée par le fait qu’Airbnb soit le sponsor officiel des JO 2024, avec une remarque positive : « On peut compter sur les dirigeants pour être plus scrupuleux sur le respect de la règlementation pendant l’année olympique. Il faut aussi reconnaître que nous aurons besoin de l’appoint des locations saisonnières pour accueillir les millions de visiteurs olympiques ».

Lire aussi : Airbnb devrait largement contribuer aux retombées économiques des JO 2024

Une étude du cabinet Deloitte sortait au même moment pour montrer tous les bienfaits de la location saisonnière et notamment d’Airbnb pour le portefeuille des Franciliens, pour les communautés alimentées par la taxe de séjour et pour les visiteurs en quête d’appartements pour leurs familles…

Les plateformes se disent solidaires pour lutter contre les pratiques illégales, mais...

La réaction des plateformes s’organise face à la menace parlementaire et municipale. Dans un communiqué, l’Union Nationale pour la Promotion de la Location de Vacances (UNPLV), qui regroupe les principales plateformes comme Airbnb ou Abritel, déclare vouloir elle-aussi lutter contre les pratiques illégales et faire en sorte de faire respecter les règlementations en place. Elle nie pour autant être à l’origine du manque de logements en longue durée.

Le timing est aussi à propos, au moment même où Brian Chesky, l’un des trois co-fondateurs d’Airbnb, tenait une conférence de presse à San Francisco pour présenter toutes les nouveautés qui vont apporter plus de transparence et confidentialité dans les pratiques de son entreprise.

Brian Chesky présente "Airbnb Rooms" comme une réponse aux restrictions

Airbnb Rooms, des chambres individuelles autonomes (©Deposit Photos)
Airbnb Rooms, des chambres individuelles autonomes (©Deposit Photos)
Une cinquantaine de nouvelles fonctionnalités et de mises à niveau sont désormais opérationnelles avec une meilleure présentation des tarifs, toutes taxes comprises, des filtres améliorés pour mieux trouver le logement de son choix, une meilleure connaissance des « invités » par les « hôtes » via un profil plus complet…

Une nouveauté aura, pour le PDG du groupe, le double avantage de revenir à la philosophie initiale et de lutter contre les restrictions locales. Elle s’appelle « Airbnb Rooms » qui identifie plus d'un million d'annonces concernant des chambres sécurisées et autonomes au sein d’une adresse occupée par d’autres invités et son propriétaire.

« Chaque annonce expliquera l'accès aux espaces partagés, tels que la cuisine, le salon et la cour arrière. Il existe également des fonctions de confidentialité avancées spécifiant si les salles de bains sont privées et si la porte est verrouillée et les autres personnes avec lesquelles les clients partageront l'espace pendant le séjour », explique Brian Chesky.

« Cette nouvelle catégorie est conçue pour une découverte facile, avec un portefeuille initial de 1 million de chambres privées. Elle va permettre à nos clients d’alleur sur les marchés qui interdisent les locations à court terme lorsque l'hôte n'est pas présent

Côté paiement, Airbnb s'est associée à la société Klarna pour permettre aux clients aux États-Unis et au Canada de payer en quatre versements sans intérêt sur six semaines pour les réservations de plus de 500 $. De nouveaux pays vont s’ajouter à cette fonctionnalité tout au long de l'année, a déclaré Airbnb.

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