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Presse professionnelle : silence, on coule !

L'Editorial de Jean da Luz


Le redressement judiciaire annoncé de l'Echo Touristique vient mettre une nouvelle fois en exergue la situation toujours plus précaire de la presse professionnelle. Sans le soutien urgent des acteurs de l'industrie, la pérennité et la pluralité du secteur sont plus que jamais menacés.


Rédigé par le Dimanche 14 Mai 2023

Il est urgent de défendre votre presse professionnelle en lui donnant les moyens de vivre et de vous informer en toute objectivité. /crédit DepositPhoto
Il est urgent de défendre votre presse professionnelle en lui donnant les moyens de vivre et de vous informer en toute objectivité. /crédit DepositPhoto
Après deux années de vaches maigres, la presse professionnelle qui n’a dû son salut qu'aux aides gouvernementales pendant cette période, accuse de nouveau le coup.

Le Groupe Eventiz dont le titre l’Echo Touristique compte parmi les plus anciens de la profession, est en redressement judiciaire.


Frédéric Vanhoutte, son dirigeant, relève dans un email adressé à la profession que cette situation se produit alors que “L’industrie du tourisme a repris des couleurs, et (que) bon nombre de professionnels ont recouvré le niveau d’activités de 2019.(...)”.

Mais “les trésoreries (...) éprouvées et (le) nombre d’acteurs économiques (qui) tardent à honorer les règlements de factures.”, avec des “réserves financières entamées grandement par ces années Covid et l’absence de règlement de très nombreux partenaires, (pénalisent) une partie de la chaîne économique. Nous en avons été victimes, nous aussi…”

Cette situation, toutes choses égales par ailleurs, n’est pas un épiphénomène. Elle témoigne de la dégradation constante de la situation économique de la presse professionnelle.

Dégradation constante de la presse professionnelle

Nos entreprises ont beaucoup souffert de la crise sanitaire alors même que, pour certaines, ’elles ont poursuivi leur mission sans relâche, au détriment des trésoreries déjà fragilisées.

Cette situation s’explique par un volume publicitaire qui décroît d’année en année depuis une décennie, par la concentration des acteurs et par la concurrence croissante des différents portails des réseaux qui puisent, eux aussi, dans les ressources des Producteurs.

Comment sortir de cette spirale infernale ? En faisant prendre conscience à la profession que nos entreprises sont des entreprises comme les autres.: Que nous faisons face à des charges et à une masse salariale qui ne cessent d’augmenter.

J’ai eu l’occasion lors du dernier Congrès de Selectour de rappeler le changement de paradigme : la presse n’est pas à vendre mais l’information a un prix.

Autrefois, un abonnement à un média papier hebdomadaire coûtait entre 250 et 350 euros par an en moyenne. Aujourd’hui, certains rechignent (dans notre cas) à payer 83 euros/an pour des journaux en ligne qui produisent entre 5 et 10 articles… quotidiens !

Cherchez l’erreur…

Appel aux acteurs de l’industrie

Avec la réduction drastique des budgets qui chutent de 10 à 15% chaque année, la presse professionnelle du tourisme n’en a plus pour très longtemps, et les faits le démontrent.

Ne croyez que je force le trait : la liste s'allonge chaque année des journaux tombés au champ de déshonneur de l’insolvabilité. Il n’y a pas si longtemps, l’industrie faisait vivre une dizaine de titres. Aujourd’hui on ne les compte même pas sur les doigts d’une main…

On a coutume de dire qu’on a la presse que l’on mérite. Jusqu’ici TourMaG.com a toujours pointé dans le top 20 de la presse professionnelle française, tous secteurs confondus.

Pour poursuivre sur la même tendance, nous avons besoin de compenser la perte de la publicité par la contribution de nos lecteurs. Il n’y a pas d’autre issue.

Notre passage partiel (en douceur) au payant est encourageant mais trop long. pour prétendre combler le gap actuel et continuer à vous proposer un contenu de qualité, objectif et en toute indépendance.

Il y a urgence. Nous lançons ici un appel aux acteurs de l’industrie et leur demandons de réfléchir aux moyens les meilleurs pour continuer à garantir l’indépendance, la pérennité et la pluralité de la presse professionnelle.

SOUTENEZ VOTRE PRESSE PROFESSIONNELLE !

Afin de prendre en compte les différentes composantes de notre métier, nous avons mis en place 3 types d’abonnement.
Le premier (MemberShip Club), s’adresse aux Patrons et Dirigeants, qui ont besoin d’une information en avant première.
Le second (Futuroscopie), est davantage conçu pour les institutionnels, prestataires et patrons de prod qui veulent appréhender l’air du temps et les changements en cours.
Enfin, le 3e (Premium), s’adresse à l’ensemble de la profession, avec un tarif particulièrement étudié (83 euros TTC/an) et accessible à tous. Certains réseaux et mini-réseaux bénéficient même de prix groupés à partir de 5 abonnements.

VOICI LE LIEN AVEC TOUTES LES CARACTERISTIQUES DES DIFFERENTS ABONNEMENT (Cliquer)


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