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Production : la nouvelle donne mauricienne

Tour d’horizon non exhaustif de l'offre


L’arrivée en catalogue de 1160 sièges supplémentaires par semaine va changer la donne du tourisme mauricien, jusqu’ici très ciblé sur le balnéaire haut de gamme. Un petit tour d’horizon non exhaustif des autres possibilités, hôtelières et thématiques.


Rédigé par Aline Pontailler - redaction@tourmag.com le Jeudi 2 Novembre 2006

« Vous allez à Maurice ? Comme les stars ?! » C’est bien connu. Dans l’océan Indien, si vous voulez faire du « culturel », vous allez à la Réunion. Si vous voulez bronzer comme les vedettes sans sortir de votre palace 5 étoiles, vous allez à Maurice.

Image stéréotypée depuis d’assez longues années, accentuée par la presse people européenne et les choix politiques des autorités touristiques locales. Image unique et restrictive, que les récents problèmes sanitaires ont mise à mal, plongeant l’économie touristique mauricienne dans un certain embarras.

Une évolution programmée en douceur, mais profondeur

Conséquence ou coïncidence, avec le départ du moustique (réellement tenu à distance de l’île aujourd’hui) est arrivé le gros porteur de Corsairfly, bihebdomadaire depuis Paris et Lyon. Il témoigne de l’évolution de la volonté gouvernementale en matière de tourisme.
Concrètement, les petits TO vont pouvoir obtenir des allotements plus facilement, même en haute saison traditionnellement cannibalisée par les grosses chaînes.

Les plus créatifs vont pouvoir moduler des programmes de 5 ou 10 nuits au lieu des semaines classiques. Les tarifs devraient à moyen terme subir une évolution à l’avantage de la clientèle.

La prééminence de l’hôtellerie haut de gamme

La Maison Eureka chère au cour de Le Clézio
La Maison Eureka chère au cour de Le Clézio
Le vrai plus de l’île est incontestablement la qualité de son accueil. Sourire et servir sont ici des notions non galvaudées, qui viennent du cœur. Associées au choix de constructions haut de gamme sur des plages sélectionnées, ces qualités intrinsèques ont attiré des visiteurs à forte contribution et fortes exigences, et l’image de l’île s’est bâtie à partir d’eux. Le Sofitel et le Hilton à Flic en Flac, Mövenpick et le Telfair à Bel Ombre, le groupe Naïade avec son Legends aux parfums de feng shui et son île aux 2 Cocos privative, font partie des toqués les plus recherchés.

Mais ce choix a sans doute occulté la réalité de l’île aux yeux des autres voyageurs, et il semble que certains opérateurs locaux veuillent aujourd’hui pallier à cette lacune.

Un autre parc hôtelier de taille moyenne, mais haut de gamme

Des chaînes locales, des associations indépendantes, ont délibérément choisi de travailler en milieu de gamme en ce qui concerne le nombre de chambres et d’étoiles, tout en conservant le haut de gamme en terme de qualité d’accueil.

Pour exemple, le groupe Veranda (qui accueille le Paladien à Grand Baie) décline 5 adresses plages du 2 au 4* en plus de son fleuron Heritage Golf & Spa. En fil rouge, une moyenne de 80 chambres, une décoration personnalisée modèle du genre, un spa bien-être Seven Colours, et une réelle attention aux visiteurs.

L’Association des Hôtels de Charme défend 37 petites structures familiales et indépendantes, tandis que l’Arhim regroupe 70 établissements, dont la moitié font moins de 50 chambres.
En parallèle, des sociétés de locations de villas se développent peu à peu et le parc de propositions s’agrandit chaque jour.

Un patrimoine culturel remis en scène

Si une île est bien évidemment entourée de plages, elle a aussi un cœur et un passé. Certains Mauriciens se sont mis en tête de les remettre à l’honneur. Tous les projets ne sont pas aboutis, mais l’ensemble dessine peu à peu une cartographie de découvertes qui devrait inciter une nouvelle clientèle à quitter le sable de temps en temps.

Les randonneurs sont attendus dans le sud, sur les 1500 ha du Domaine du Chasseur, entre cerfs de Java et marlins bleus. Les amoureux de la forêt nicheront dans les Chalets en Champagne d’un passionné d’essences tropicales qui leur a consacré un musée (ouverture début 2007) au-dessus du Morne Brabant.

Les lecteurs de Le Clézio seront sans doute fascinés par les histoires extraordinaires du dernier habitant d’Eureka, maison historique de la famille qui apparaît souvent dans les romans de l’auteur du Chercheur d’Or. À Curepipe, les gourmands d’épices découvriront la recette du « vindaye d’ourite » (poulpe au safran) de Tante Athalie dans la fraîcheur d’une varangue cernée de voitures de collections pour parachever l’ambiance.

Le Domaine du chasseur, chalets, restaurant et balades au-dessus de l'Anse Jonchée
Le Domaine du chasseur, chalets, restaurant et balades au-dessus de l'Anse Jonchée
Le ministère du tourisme accompagne cette évolution de la destination à travers des incitations fiscales à la rénovation des vieilles maisons, et avec la mise en place du premier Festival international des cultures créoles, début novembre, qui accueillera des représentants des Antilles, de la Louisiane et de tout l’océan Indien. Il déclare officiellement que « le développement de l’île doit puiser sa force dans le contexte local » et qu’ « une cascade d’événements lui permettra de gagner la reconnaissance internationale ».

Des niches thématiques à creuser

D’autres créneaux plus insolites peuvent prendre de l’importance, comme le tourisme médical et notamment la pose d'implants capillaires très cotés ici, ou le marché duty free qui devrait s’étendre, au-delà du port franc déjà existant, d’ici trois ans. Les surfeurs ont investi les villages africains du sud, autour de Tamarin et Rivière Noire, qui deviennent les nouvelles adresses branchées pour les locations de villas.

Resteront aussi d’actualité le bien-être - plus un seul hôtel ne s’ouvre sans une structure dédiée, du simple salon au complexe luxueux -, et le golf avec bientôt huit 18 trous à travers l’île.

Au total, 400 millions d’euros devraient être investis par Maurice dans son tourisme en 3 ans. Seront-ils aussi consacrés au développement de propositions intermédiaires aux 5 étoiles ?

Les Mauriciens sauront-ils être attentifs à de nouveaux visiteurs ? Les TO étrangers auront-ils la créativité nécessaire pour développer ces nouveaux produits avec eux ? Nous le saurons dans les saisons à venir. Le challenge est intéressant et il intéresse les Mauriciens.

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Tags : amadeus, maurice
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Commentaires

1.Posté par servant le 06/11/2006 09:17 | Alerter
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