"Nous n'avons pas d'inquiétude, à partir du moment où nous allons pouvoir reprendre, les vacanciers seront au rendez-vous" selon Erminio Eschena - Depositphotos.com ml12nan
TourMaG.com - Mardi dernier, Jean-Baptiste Lemoyne a remis la croisière dans la lumière en parlant de discussion autour d'une jauge, ce qui permettrait aux acteurs de reprendre la mer. Etes-vous partie prenante des négociations ?
Erminio Eschena : En tant que représentant des croisiéristes, nous participons aux réunions de la filière tourisme, autour de Jean-Baptiste Lemoyne.
Il ne faut pas oublier que la croisière est un acteur économique majeur de l'industrie touristique en France par son activité d’outgoing, de par ses escales avec les touristes étrangers et aussi les chantiers navals présents sur le territoire.
Parenthèses refermées, concernant la déclaration du Ministre Jean-Baptiste Lemoyne, les propos ont fait l’objet d’un certain raccourci qui ne correspond pas à la variété de l'offre.
Parler de 500 passagers ou de n'importe quelle valeur absolue, ce n'est pas cohérent par rapport à ce qui existe sur le marché. Les navires ont des capacités très variables, les dimensions, les espaces publics à bord, la taille des cabines sont très hétérogènes.
Nous parlons d'ailleurs de l'industrie des croisières. D'une manière plus approfondie, il faut un ensemble de critères adaptables adapté à chaque compagnie voire même chaque bateau, voici ce que nous visons.
TourMaG.com - Vous ne souhaitez pas une décision linéaire et fixe...
Erminio Eschena : Si cela se résume au seul indicateur de la capacité maximale, cela ne marche pas. D'autant plus qu'il ne faut pas oublier que dans un bateau vous trouvez des activités qui font l'objet d'un protocole, comme la restauration, les spas, les piscines, les bars, etc.
Vous voyez bien que le mètre de distanciation ou les 4m² pour chaque client, ce sont des paramètres que nous devons prendre en considération, car cela influera sur la jauge des passagers.
TourMaG.com - Donc vous souhaiteriez une remise en mer basée sur les mètres carrés par passager, plutôt qu'une jauge ?
Erminio Eschena : Il faut un panachage de ces mesures pour prendre en compte l'hétérogénéité des compagnies et des navires. Des mesures diverses doivent être prises en compte pour trouver des solutions plus adaptées et donc plus robustes.
Erminio Eschena : En tant que représentant des croisiéristes, nous participons aux réunions de la filière tourisme, autour de Jean-Baptiste Lemoyne.
Il ne faut pas oublier que la croisière est un acteur économique majeur de l'industrie touristique en France par son activité d’outgoing, de par ses escales avec les touristes étrangers et aussi les chantiers navals présents sur le territoire.
Parenthèses refermées, concernant la déclaration du Ministre Jean-Baptiste Lemoyne, les propos ont fait l’objet d’un certain raccourci qui ne correspond pas à la variété de l'offre.
Parler de 500 passagers ou de n'importe quelle valeur absolue, ce n'est pas cohérent par rapport à ce qui existe sur le marché. Les navires ont des capacités très variables, les dimensions, les espaces publics à bord, la taille des cabines sont très hétérogènes.
Nous parlons d'ailleurs de l'industrie des croisières. D'une manière plus approfondie, il faut un ensemble de critères adaptables adapté à chaque compagnie voire même chaque bateau, voici ce que nous visons.
TourMaG.com - Vous ne souhaitez pas une décision linéaire et fixe...
Erminio Eschena : Si cela se résume au seul indicateur de la capacité maximale, cela ne marche pas. D'autant plus qu'il ne faut pas oublier que dans un bateau vous trouvez des activités qui font l'objet d'un protocole, comme la restauration, les spas, les piscines, les bars, etc.
Vous voyez bien que le mètre de distanciation ou les 4m² pour chaque client, ce sont des paramètres que nous devons prendre en considération, car cela influera sur la jauge des passagers.
TourMaG.com - Donc vous souhaiteriez une remise en mer basée sur les mètres carrés par passager, plutôt qu'une jauge ?
Erminio Eschena : Il faut un panachage de ces mesures pour prendre en compte l'hétérogénéité des compagnies et des navires. Des mesures diverses doivent être prises en compte pour trouver des solutions plus adaptées et donc plus robustes.
Reprise de l'activité cet été ? "Aujourd'hui, toutes les options sont ouvertes"
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TourMaG.com - Les discussions doivent se poursuivre avec le secrétaire d'Etat ?
Erminio Eschena : Une fois de plus, nous pouvons nous féliciter que l'importance de la reprise de la croisière soit bien inscrite dans l'agenda du ministre, c'est une dynamique que nous allons accompagner.
Nous devons vérifier l'ensemble des conditions permettant une reprise en toute sécurité.
TourMaG.com - Sera-t-il possible de revoir des bateaux de croisière cet été dans les ports de France ? C'est aussi votre objectif ?
Erminio Eschena : Aujourd'hui, toutes les options sont ouvertes. Encore une fois, la première des options qui doivent être vérifiées, c'est la robustesse des mesures pour une reprise dans des conditions optimales.
La plupart des mesures qui ont été validées dans d'autres filières, sont des choses que nous avons mises en place depuis de nombreuses années dans les navires.
Quand on nous dit qu'il est indispensable de désinfecter les lieux publics, c'est un protocole appliqué depuis bien longtemps, tout comme la mise à disposition du gel hydroalcoolique, pour en arriver à la prise de température sans contact qui est une mesure effective depuis janvier 2020.
Nous avons une solidité au niveau des acquis et de la sécurité sanitaire, même si nous devons aller plus loin, toutefois il ne faut pas oublier que l'activité des croisières est la plus réglementée au monde, parmi les filières touristiques.
N'oublions pas non plus que de façon structurelle les bateaux de croisière doivent et sont en relation permanentes avec les autorités sanitaires internationales et nationales. En France, pour accoster, nous devons avoir la validation de l'Agence régionale de santé (ARS, ndlr).
Voici autant d'éléments structurant qui apportent autant de réponses à la problématique de la reprise.
Erminio Eschena : Une fois de plus, nous pouvons nous féliciter que l'importance de la reprise de la croisière soit bien inscrite dans l'agenda du ministre, c'est une dynamique que nous allons accompagner.
Nous devons vérifier l'ensemble des conditions permettant une reprise en toute sécurité.
TourMaG.com - Sera-t-il possible de revoir des bateaux de croisière cet été dans les ports de France ? C'est aussi votre objectif ?
Erminio Eschena : Aujourd'hui, toutes les options sont ouvertes. Encore une fois, la première des options qui doivent être vérifiées, c'est la robustesse des mesures pour une reprise dans des conditions optimales.
La plupart des mesures qui ont été validées dans d'autres filières, sont des choses que nous avons mises en place depuis de nombreuses années dans les navires.
Quand on nous dit qu'il est indispensable de désinfecter les lieux publics, c'est un protocole appliqué depuis bien longtemps, tout comme la mise à disposition du gel hydroalcoolique, pour en arriver à la prise de température sans contact qui est une mesure effective depuis janvier 2020.
Nous avons une solidité au niveau des acquis et de la sécurité sanitaire, même si nous devons aller plus loin, toutefois il ne faut pas oublier que l'activité des croisières est la plus réglementée au monde, parmi les filières touristiques.
N'oublions pas non plus que de façon structurelle les bateaux de croisière doivent et sont en relation permanentes avec les autorités sanitaires internationales et nationales. En France, pour accoster, nous devons avoir la validation de l'Agence régionale de santé (ARS, ndlr).
Voici autant d'éléments structurant qui apportent autant de réponses à la problématique de la reprise.
Mauvaise image de la croisière avec le Covid : "les clients des croisiéristes ont fait la part des choses assez rapidement"
Mauvaise image de la croisière : "les clients des croisiéristes ont fait la part des choses assez rapidement" - DR
TourMaG.com - Après plus de 3 mois d'arrêt, vos adhérents ont-ils des craintes quant à leur avenir ?
Erminio Eschena : Il est évident que la crise sanitaire a eu un effet dévastateur sur l'ensemble des activités humaines, donc tous les secteurs de l'industrie touristique ont été affectés.
N'oublions pas que les compagnies sont toujours à l'arrêt, il est évident que la reprise de l'activité va nous permettre de retrouver des formes d'exploitations se rapprochant de plus en plus de la normalité.
Notre objectif n'est pas seulement de définir une date. Nous n'avons pas d'inquiétude, à partir du moment où nous allons pouvoir reprendre, les vacanciers seront au rendez-vous.
TourMaG.com - Économiquement, avoir des bateaux dont la capacité serait drastiquement revue à la baisse, serait-ce tenable pour les croisiéristes ?
Erminio Eschena : C'est une considération générale sur laquelle je ne souhaite pas me prononcer, chaque armateur ou compagnie devra alors s'adapter en connaissance de cause.
La question est légitime, je la comprends, mais cela s'applique à l'ensemble des activités de loisir, de l'hôtel au camping en passant par les restaurants.
Est-ce qu'un restaurant parisien ouvrira avec une capacité d’accueil autorisée inférieure de 50 % ? Je ne sais pas. Cette question relève des modèles économiques de chaque filière.
TourMaG.com - La crise sanitaire du Covid-19 a aussi fait une mauvaise publicité pour les croisiéristes, avec différents bateaux ayant eu de nombreux cas comme le Diamond Princess. Craignez-vous une stigmatisation de votre industrie ?
Erminio Eschena : D'une part les clients des croisiéristes ont fait la part des choses assez rapidement. Il y a aussi une responsabilité médiatique, car il fallait illustrer celle qui était encore à l'époque une épidémie, puis qui est devenue une pandémie.
Les médias ont cédé à des raccourcis, avec l'hôpital construit en quelques jours en Chine, puis il y eut le bateau au Japon, pour enfin les boulevards vides en Italie.
Pour comprendre la réalité de ce virus, il a fallut cristalliser l'attention du public sur quelque chose de tangible et visible, pour raconter une histoire que personne ne connaissait.
Tout le monde a fait la part des choses, nous ne pouvons pas préjuger d'une filière par rapport à des phénomènes qui ont eu lieu au mois de janvier, lorsque la connaissance médicale n'était pas homogène.
Aujourd'hui, c'est un peu comme interdire la réouverture des restaurants dans des zones qui étaient jadis des foyers de propagation du virus sans d’autres types d’évaluations.
Erminio Eschena : Il est évident que la crise sanitaire a eu un effet dévastateur sur l'ensemble des activités humaines, donc tous les secteurs de l'industrie touristique ont été affectés.
N'oublions pas que les compagnies sont toujours à l'arrêt, il est évident que la reprise de l'activité va nous permettre de retrouver des formes d'exploitations se rapprochant de plus en plus de la normalité.
Notre objectif n'est pas seulement de définir une date. Nous n'avons pas d'inquiétude, à partir du moment où nous allons pouvoir reprendre, les vacanciers seront au rendez-vous.
TourMaG.com - Économiquement, avoir des bateaux dont la capacité serait drastiquement revue à la baisse, serait-ce tenable pour les croisiéristes ?
Erminio Eschena : C'est une considération générale sur laquelle je ne souhaite pas me prononcer, chaque armateur ou compagnie devra alors s'adapter en connaissance de cause.
La question est légitime, je la comprends, mais cela s'applique à l'ensemble des activités de loisir, de l'hôtel au camping en passant par les restaurants.
Est-ce qu'un restaurant parisien ouvrira avec une capacité d’accueil autorisée inférieure de 50 % ? Je ne sais pas. Cette question relève des modèles économiques de chaque filière.
TourMaG.com - La crise sanitaire du Covid-19 a aussi fait une mauvaise publicité pour les croisiéristes, avec différents bateaux ayant eu de nombreux cas comme le Diamond Princess. Craignez-vous une stigmatisation de votre industrie ?
Erminio Eschena : D'une part les clients des croisiéristes ont fait la part des choses assez rapidement. Il y a aussi une responsabilité médiatique, car il fallait illustrer celle qui était encore à l'époque une épidémie, puis qui est devenue une pandémie.
Les médias ont cédé à des raccourcis, avec l'hôpital construit en quelques jours en Chine, puis il y eut le bateau au Japon, pour enfin les boulevards vides en Italie.
Pour comprendre la réalité de ce virus, il a fallut cristalliser l'attention du public sur quelque chose de tangible et visible, pour raconter une histoire que personne ne connaissait.
Tout le monde a fait la part des choses, nous ne pouvons pas préjuger d'une filière par rapport à des phénomènes qui ont eu lieu au mois de janvier, lorsque la connaissance médicale n'était pas homogène.
Aujourd'hui, c'est un peu comme interdire la réouverture des restaurants dans des zones qui étaient jadis des foyers de propagation du virus sans d’autres types d’évaluations.