Dans la logique darwinienne, revue et corrigée par la révolution digitale, on peut aussi affirmer que ce ne sont pas les plus gros qui dévoreront les petits mais les plus rapides qui vont avaler les plus lents.../photo JDL
Quelle excellente idée d’avoir invité un paléoanthropologue pour clôturer les 6èmes Rencontres à Tenerife !
Avec humour, érudition et force images, Pascal Picq, professeur au Collège de France, a dynamité avec jubilation quelques tabous qui paralysent encore les entreprises françaises.
S’il fallait retenir un seul message de cette longue mais brillante présentation, ce serait que les professionnels doivent s’adapter ou disparaître.
Et pour poursuivre dans la logique darwinienne, revue et corrigée par la révolution digitale, on peut aussi affirmer que ce ne sont pas les plus gros qui dévoreront les petits mais les plus rapides qui vont avaler les plus lents.
Mais ça, les professionnels du tourisme, le savent déjà. Eux qui ferraillent depuis plusieurs années contre les crises de toutes sortes, l’ont appris à leurs dépens.
La déconfiture des TO, incapables de se mettre en cause et d’innover, les agents de voyages confrontés à la désertion de leurs boutiques, les transporteurs traditionnels culbutés par les low cost… personne n’échappe au tsunami des nouvelles technologies qui fait table rase d’un passé, certes glorieux, mais qui a vécu.
Espérer faire le dos rond en attendant des jours meilleurs équivaut à mettre la tête sur le billot.
Combien d’agences ont fait ce constat ?
Combien d’agences ont compris que leur avenir se jouait aussi sur les réseaux sociaux ?
Avec humour, érudition et force images, Pascal Picq, professeur au Collège de France, a dynamité avec jubilation quelques tabous qui paralysent encore les entreprises françaises.
S’il fallait retenir un seul message de cette longue mais brillante présentation, ce serait que les professionnels doivent s’adapter ou disparaître.
Et pour poursuivre dans la logique darwinienne, revue et corrigée par la révolution digitale, on peut aussi affirmer que ce ne sont pas les plus gros qui dévoreront les petits mais les plus rapides qui vont avaler les plus lents.
Mais ça, les professionnels du tourisme, le savent déjà. Eux qui ferraillent depuis plusieurs années contre les crises de toutes sortes, l’ont appris à leurs dépens.
La déconfiture des TO, incapables de se mettre en cause et d’innover, les agents de voyages confrontés à la désertion de leurs boutiques, les transporteurs traditionnels culbutés par les low cost… personne n’échappe au tsunami des nouvelles technologies qui fait table rase d’un passé, certes glorieux, mais qui a vécu.
Espérer faire le dos rond en attendant des jours meilleurs équivaut à mettre la tête sur le billot.
Combien d’agences ont fait ce constat ?
Combien d’agences ont compris que leur avenir se jouait aussi sur les réseaux sociaux ?
Accompagner et arbitrer les choix sur la Toile
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Combien d’agences sont capables non plus de vendre des forfaits et distribuer des brochures, mais d’accompagner leurs clients et d’arbitrer leurs choix sur la Toile ?
Combien d’agences proposent des modèles alternatifs ?
Combien d’agences ont une valeur ajoutée et différenciante à même d’entrer en compétition avec l’expertise de leurs clients ?
On pourrait continuer longtemps comme ça, à énumérer les lacunes, les insuffisances et le conformisme d’une profession que l’on dit à bout de souffle.
Les agences de voyages sont-elles une espèce en voie de disparition ? On pourrait répondre sans hésiter si l’on se contentait de recenser le nombre et l’âge moyen des participants de ces 6èmes Rencontres.
Combien d’agences de voyages exactement ont fait le déplacement parmi les 350 inscrits ?
Je les ai comptées : moins d’une centaine !
Mais une lueur d’espoir brille encore. Parmi les têtes chenues, des jeunes et vertes pousses se frayent un chemin. Parfois de façon peu orthodoxe voire maladroite mais avec la ferme volonté de tout bousculer sur leur passage.
Twim Travel, Evaneos ou CCM Travel, sont de ceux-là. Ils incarnent la relève des idées. Chacun à sa manière a cherché à sortir du « moule ». Mais ils ne sont pas les seuls.
Des centaines d’autres « réseautent » dans l’ombre avec la complicité du milieu digital, collaboratif et du participatif pour apporter du sang neuf chercher de nouvelles voies et inventer une autre façon de vendre du voyage.
Ces trentenaires et quadras qui n’étaient pas en odeur de sainteté ont désormais voix au chapitre.
Et c’est tout à l’honneur du Snav d’être capable d’inviter un « jeunot » de 31 ans qui vient déclarer à une assemblée médusée la « ringardise » de certaines agences de voyages contre laquelle il s’est inscrit en faux pour créer et concevoir ses deux points de vente.
Combien d’agences proposent des modèles alternatifs ?
Combien d’agences ont une valeur ajoutée et différenciante à même d’entrer en compétition avec l’expertise de leurs clients ?
On pourrait continuer longtemps comme ça, à énumérer les lacunes, les insuffisances et le conformisme d’une profession que l’on dit à bout de souffle.
Les agences de voyages sont-elles une espèce en voie de disparition ? On pourrait répondre sans hésiter si l’on se contentait de recenser le nombre et l’âge moyen des participants de ces 6èmes Rencontres.
Combien d’agences de voyages exactement ont fait le déplacement parmi les 350 inscrits ?
Je les ai comptées : moins d’une centaine !
Mais une lueur d’espoir brille encore. Parmi les têtes chenues, des jeunes et vertes pousses se frayent un chemin. Parfois de façon peu orthodoxe voire maladroite mais avec la ferme volonté de tout bousculer sur leur passage.
Twim Travel, Evaneos ou CCM Travel, sont de ceux-là. Ils incarnent la relève des idées. Chacun à sa manière a cherché à sortir du « moule ». Mais ils ne sont pas les seuls.
Des centaines d’autres « réseautent » dans l’ombre avec la complicité du milieu digital, collaboratif et du participatif pour apporter du sang neuf chercher de nouvelles voies et inventer une autre façon de vendre du voyage.
Ces trentenaires et quadras qui n’étaient pas en odeur de sainteté ont désormais voix au chapitre.
Et c’est tout à l’honneur du Snav d’être capable d’inviter un « jeunot » de 31 ans qui vient déclarer à une assemblée médusée la « ringardise » de certaines agences de voyages contre laquelle il s’est inscrit en faux pour créer et concevoir ses deux points de vente.
La distribution traditionnelle recule inexorablement quand le Net avance.
Car il urge, face aux menaces de la « pieuvre » Google qui avance ses pions, d’instaurer un nouveau rapport de forces.
Les graphiques et les camemberts « verts » de Guy Raffour (couleur préférée de F.-X. Iznic, Monsieur Loyal pertinent et impertinent de ces débats) sont éloquents sur le sujet.
Le Baromètre Snav-Atout France présenté par Richard Soubielle, confirme : la distribution traditionnelle recule inexorablement quand le Net avance.
Frédéric Pierret, représentant de l’OMT, dégaine ses chiffres et ses camemberts.
Pas de doute : ce n’est pas le tourisme qui est en crise (il ne s’est jamais si bien porté) mais les professionnels du tourisme dans une France qui vit sur ses acquis.
Alors que faire ?
Inutile aujourd’hui d’espérer encore devenir un acteur de la vente en ligne.
Le secteur est depuis quelques années déjà la chasse gardée des industriels tels Expedia, Odigeo, Lastminute et consorts.
Le salut est plutôt du côté des niches, des spécialités poussées, du sur-mesure intensif, des compétentes et synergies croisées (AGV-Réceptifs), de la différenciation, telle ce « label forfaits » conçu par la Commission Tourisme durable et présenté par Christian Orofino.
Les graphiques et les camemberts « verts » de Guy Raffour (couleur préférée de F.-X. Iznic, Monsieur Loyal pertinent et impertinent de ces débats) sont éloquents sur le sujet.
Le Baromètre Snav-Atout France présenté par Richard Soubielle, confirme : la distribution traditionnelle recule inexorablement quand le Net avance.
Frédéric Pierret, représentant de l’OMT, dégaine ses chiffres et ses camemberts.
Pas de doute : ce n’est pas le tourisme qui est en crise (il ne s’est jamais si bien porté) mais les professionnels du tourisme dans une France qui vit sur ses acquis.
Alors que faire ?
Inutile aujourd’hui d’espérer encore devenir un acteur de la vente en ligne.
Le secteur est depuis quelques années déjà la chasse gardée des industriels tels Expedia, Odigeo, Lastminute et consorts.
Le salut est plutôt du côté des niches, des spécialités poussées, du sur-mesure intensif, des compétentes et synergies croisées (AGV-Réceptifs), de la différenciation, telle ce « label forfaits » conçu par la Commission Tourisme durable et présenté par Christian Orofino.
Un plaidoyer qui sonne un peu comme un disque rayé...
Mais tout cela ne se décrète pas. Les compétences et la communication coûtent cher et les distributeurs voient leurs marges fondre comme neige au soleil. Dilemme ?
Oui si le Snav, plutôt que de mobiliser jeunesse, dynamisme et innovation persiste dans son rôle d’instance hiératique .
Oui si le Snav n’est pas en mesure d’embrayer à « chaud » sur ce qui fait sa spécificité et sa force (garantie et responsabilité) lorsque des évènements le justifient.
Oui si le Snav n’est pas capable de mettre le pied à l’étrier et de former de nouveaux talents.
Le discours du président Georges Colson, arguant de la crise, de la responsabilité illimitée des AGV ou plaidant contre le paracommercialisme ou la TVA, sonne un peu comme un disque rayé...
En face, Sylvia Pinel, ministre du Tourisme qui a fait le déplacement, lui répond par une homélie stéréotypée et en décalage avec la réalité. (LIRE)
Laissons le dernier mot à Georges Azouze, président de ces 6èmes Rencontres : “Travaillons pour vivre et prospérer et pas seulement pour survivre...”
Non, décidément, on n’est pas sortis de l’auberge… fût-elle espagnole !
Oui si le Snav, plutôt que de mobiliser jeunesse, dynamisme et innovation persiste dans son rôle d’instance hiératique .
Oui si le Snav n’est pas en mesure d’embrayer à « chaud » sur ce qui fait sa spécificité et sa force (garantie et responsabilité) lorsque des évènements le justifient.
Oui si le Snav n’est pas capable de mettre le pied à l’étrier et de former de nouveaux talents.
Le discours du président Georges Colson, arguant de la crise, de la responsabilité illimitée des AGV ou plaidant contre le paracommercialisme ou la TVA, sonne un peu comme un disque rayé...
En face, Sylvia Pinel, ministre du Tourisme qui a fait le déplacement, lui répond par une homélie stéréotypée et en décalage avec la réalité. (LIRE)
Laissons le dernier mot à Georges Azouze, président de ces 6èmes Rencontres : “Travaillons pour vivre et prospérer et pas seulement pour survivre...”
Non, décidément, on n’est pas sortis de l’auberge… fût-elle espagnole !