La semaine dernière se tenait la grand-messe européenne de l'innovation et du digital, dans notre cher pays si attaché à son lustre d'antan.
Alors que j'étais présent sur le salon Viva Technology, pour deux jours intenses de rencontres avec des patrons et inventeurs, une chose m'a sauté aux yeux : l'absence des acteurs du tourisme et de ses jeunes pousses.
Constat partagé avec Sophie Lacour, spécialiste de la prospective dans le tourisme, qui me confiait face caméra "les acteurs du tourisme ont encore brillé par leur absence."
A lire : Viva Tech : "les acteurs du tourisme ont encore brillé par leur absence..." (vidéo)
Il fallait avoir une bonne vue pour trouver les panneaux annonçant une start-up du secteur, dans deux halls regroupant plusieurs milliers de solutions technologiques.
A l'arrivée entre cinquante et 100 jeunes pousses, sur les deux jours ouverts aux professionnels, s'attaquant à l'innovation dans le tourisme étaient présentes. Soit un ratio de 2%, pour un secteur représentant 7,2% du PIB en France, est-ce si étonnant ?
Pas vraiment, déjà car la dernière start-up ayant atteint la taille d'une (quasi) licorne reste encore et toujours Evaneos. Ce n'est pas tout car pour briller, encore faut-il avoir une scène pour s'exprimer.
Et c'est bien là le problème, comment peut-on espérer réinventer un secteur qui se cherche un avenir sans réel soutien financier, marketing et industriel ?
Alors que j'étais présent sur le salon Viva Technology, pour deux jours intenses de rencontres avec des patrons et inventeurs, une chose m'a sauté aux yeux : l'absence des acteurs du tourisme et de ses jeunes pousses.
Constat partagé avec Sophie Lacour, spécialiste de la prospective dans le tourisme, qui me confiait face caméra "les acteurs du tourisme ont encore brillé par leur absence."
A lire : Viva Tech : "les acteurs du tourisme ont encore brillé par leur absence..." (vidéo)
Il fallait avoir une bonne vue pour trouver les panneaux annonçant une start-up du secteur, dans deux halls regroupant plusieurs milliers de solutions technologiques.
A l'arrivée entre cinquante et 100 jeunes pousses, sur les deux jours ouverts aux professionnels, s'attaquant à l'innovation dans le tourisme étaient présentes. Soit un ratio de 2%, pour un secteur représentant 7,2% du PIB en France, est-ce si étonnant ?
Pas vraiment, déjà car la dernière start-up ayant atteint la taille d'une (quasi) licorne reste encore et toujours Evaneos. Ce n'est pas tout car pour briller, encore faut-il avoir une scène pour s'exprimer.
Et c'est bien là le problème, comment peut-on espérer réinventer un secteur qui se cherche un avenir sans réel soutien financier, marketing et industriel ?
Accor seul au monde
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Viva Tech cristallise assez bien, tous les problèmes du tourisme et des start-up françaises.
Ces jeunes hommes et femmes qui malgré des incubateurs, des accélérateurs ou autres start-up studios, se retrouvent parfois dans l'incapacité à développer leur solution en phase industrielle par manque de soutien.
Et une fois de plus, la grand-messe du digital a encore montré toute l'inconsistante du voyage, incapable d'arborer une autre barrière que celle du groupe Accor.
Un startupper rencontré au détour d'un stand me livrait aussi ce triste et amer constat "il n'y a aucun acteur du tourisme, où sont les Evaneos et consort ?"
Ils ne sont pas là ! Ni Amadeus, ni Air France, ni Airbnb, ni Booking.com malgré la centaine de communiqués de presse envoyés chaque année à toutes les rédactions pour se gargariser d'être "in" et se donner les faux airs d'un Facebook installé à San Francisco.
Même si un stand représente un investissement élevé, sans doute plusieurs de centaines de milliers d'euros, la visibilité est du même ordre et la présence démontre le lien qu'entretient un secteur avec ses forces vives.
François Piot, le PDG de Prêt à Partir de corroborer "bien souvent, nous regardons avec défiance, voire même haine, le monde des start-up." Alors que ces solutions pourraient être l'avenir de la profession une fois intégrées à des acteurs globaux.
Ces jeunes hommes et femmes qui malgré des incubateurs, des accélérateurs ou autres start-up studios, se retrouvent parfois dans l'incapacité à développer leur solution en phase industrielle par manque de soutien.
Et une fois de plus, la grand-messe du digital a encore montré toute l'inconsistante du voyage, incapable d'arborer une autre barrière que celle du groupe Accor.
Un startupper rencontré au détour d'un stand me livrait aussi ce triste et amer constat "il n'y a aucun acteur du tourisme, où sont les Evaneos et consort ?"
Ils ne sont pas là ! Ni Amadeus, ni Air France, ni Airbnb, ni Booking.com malgré la centaine de communiqués de presse envoyés chaque année à toutes les rédactions pour se gargariser d'être "in" et se donner les faux airs d'un Facebook installé à San Francisco.
Même si un stand représente un investissement élevé, sans doute plusieurs de centaines de milliers d'euros, la visibilité est du même ordre et la présence démontre le lien qu'entretient un secteur avec ses forces vives.
François Piot, le PDG de Prêt à Partir de corroborer "bien souvent, nous regardons avec défiance, voire même haine, le monde des start-up." Alors que ces solutions pourraient être l'avenir de la profession une fois intégrées à des acteurs globaux.
Une techonologie à réinventer ?
Même s'il est perfectible et ressemble par moment à un concours l'épine 3.0, avec des idées pas toujours heureuses, Viva Tech n'en reste pas moins une formidable source d'inspiration.
Il est toujours intéressant de s'ouvrir l'esprit et de regarder autour de soi ce qu'il se passe, car les bonnes idées ne viennent pas toujours de son milieu.
A l'image de Maxime Quintin le responsable web marketing et digital de Corsair "j'ai tendance à ne pas seulement regarder ce que font mes concurrents, mais j'ai plutôt un regard à 360°."
Et en parlant de vision panoramique, un autre constat du salon est à relever : la présence à foison des casques de réalités virtuelles. Cette technologie est aboutie, mais sans réel usage professionnel.
Ce qui fait dire à Sophie Lacour : "je n'ai pas été émerveillé par un effet waouh".
Une fois après avoir dépassé les voitures électriques aux allures de bolides des jeux vidéo, les ventilateurs à LED et les nombreux transports du futur, que reste-t-il ?
Des milliers de stands sur la data, l'intelligence artificielle, la 5G et les services de mobilité. Internet a totalement révolutionné la distribution et les nouvelles technologies, nos façons de vivre, mais nous sommes arrivés à un point de bascule.
"La technologie est apparue, il y a 5 ans l'effet waouh était là, maintenant ça ne fait que se perfectionner" conclut la spécialiste de la prospective dans le tourisme.
Alors si la technologie se perfectionne, qui va innover ?
Il est toujours intéressant de s'ouvrir l'esprit et de regarder autour de soi ce qu'il se passe, car les bonnes idées ne viennent pas toujours de son milieu.
A l'image de Maxime Quintin le responsable web marketing et digital de Corsair "j'ai tendance à ne pas seulement regarder ce que font mes concurrents, mais j'ai plutôt un regard à 360°."
Et en parlant de vision panoramique, un autre constat du salon est à relever : la présence à foison des casques de réalités virtuelles. Cette technologie est aboutie, mais sans réel usage professionnel.
Ce qui fait dire à Sophie Lacour : "je n'ai pas été émerveillé par un effet waouh".
Une fois après avoir dépassé les voitures électriques aux allures de bolides des jeux vidéo, les ventilateurs à LED et les nombreux transports du futur, que reste-t-il ?
Des milliers de stands sur la data, l'intelligence artificielle, la 5G et les services de mobilité. Internet a totalement révolutionné la distribution et les nouvelles technologies, nos façons de vivre, mais nous sommes arrivés à un point de bascule.
"La technologie est apparue, il y a 5 ans l'effet waouh était là, maintenant ça ne fait que se perfectionner" conclut la spécialiste de la prospective dans le tourisme.
Alors si la technologie se perfectionne, qui va innover ?