Aérien : 2023 l'année de la reconquête des passagers ?

En 2020, l'Association du transport aérien international (IATA) avait estimé un retour du trafic à la normale, donc aux niveaux pour 2024.

Un peu plus de deux ans sont passés, l'été 2022 a été relativement positif, avec même des niveaux supérieurs à ceux pré-pandémiques dans certains coins du monde et les compagnies ont pu dérouler leur programme pendant plusieurs trimestres.

Même la très fermée Chine s'ouvre à nouveau.

De quoi donner du baume au coeur du côté de Genève, puisque l'IATA s'attend même à voir l'industrie aérienne basculer dans la... rentabilité. Malgré tout, en fin d'année dernière l'association tablait sur un trafic à hauteur de 85,5 % des niveaux de 2019, pour une demande de 4,2 milliards de passagers.

Et les premiers chiffres en provenance des fournisseurs de données montrent que bien qu'en retrait, le secteur se remet plus vite que prévu en marche.

En effet d'après OAG, les capacités des compagnies sur ces premières semaines de l'année et jusqu'en mars 2023 sont toujours en retrait d'un peu moins de 8%. Une reprise donc marquée, mais qui n'est pas linéaire partout dans le monde.

Et la différence de programmation des compagnies aériennes entre 2023 et 2019 tend à diminuer à mesure du temps. Début mars 2023, les transporteurs envisagent des capacités en retrait de seulement 4,2%.

Attention, ces prévisions peuvent être ajustées à tout moment.

Sur la semaine du 16 janvier 2023, l'Amérique du Nord propose des capacités à l'international en baisse par rapport à 2019 de 8,3%, quand l'Europe de l'Ouest affiche une diminution de 13,6%.

A noter que quelques régions du monde superfome.

Ainsi, l'Afrique du Nord (5.4%), l'Asie Centrale (+22%), l'Amérique du Central (+8,9%) font même mieux qu'avant crise.

Du côté d'Eurocontrol, l'optimiste est moins grand qu'au niveau mondial.

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Le taux de récupération du ciel européen est attendu aux environs de 85 % du trafic de 2019 en janvier 2023 et de 86 à 87 % en février.

Malgré tout, ces statistiques pourraient vite évoluer, car d'après l'Organisation européenne pour la sécurité de la navigation aérienne des ajustements devront être effectuées pour faire face à l'évolution de la situation.

Des augmentations de capacités sont à prévoir prochainement.

Pour Eurocontrol le principal frein à la reprise reste une problématique de ressources humaines, face à une demande forte.