
Alors qu'elle célèbre ses 60 ans en 2025, l'APST aborde ce nouvel exercice avec prudence - DepositPhotos.com, efesama
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Le 18 juin prochain, l'APST réunira ses adhérents à Paris, pour la 60e fois depuis sa création, à l'occasion de son assemblée générale annuelle.
Son président et son vice-président y remettront leur titre en jeu, comme le prévoient les statuts de l'association. Au total, 5 postes d'administrateurs devront être renouvelés, pour lesquels les 5 mêmes administrateurs se représentent. Le suspens devrait être de courte durée !
Lire aussi : APST : fin de mandat pour Mumtaz Teker, Laurent Abitbol et Adriana Minchella
L'AG permettra aussi aux dirigeants de l'APST de dresser le bilan de l'année 2024, déjà résumée dans le rapport moral et financier.
2024, une meilleure année que prévu pour l'APST

En premier lieu, l'APST a connu en 2024, une meilleure année que prévu, qui s'est clôturée sur un résultat net de 12,2 M€ - le deuxième meilleur depuis 2019 et la faillite de Thomas Cook - et un excédent de trésorerie, lui permettant d'augmenter ses fonds propres à 31,3 M€ fin 2024, contre 19,1 M€ un an plus tôt. Le garant financier retrouve donc des niveaux similaires à ceux précédant la chute du voyagiste britannique.
Il termine aussi l'année en garantissant 3 454 adhérents (-0,5% par rapport à 2023), soit "52% de parts de marché en nombre d’opérateurs garantis, ce qui représente environ 70% du volume d’affaires garanti du secteur", précise Paul Mumtaz Teker, le président de l’APST, en introduction du rapport.
Cette performance s’appuie entre autres, "sur une hausse de 35,5% des demandes d’adhésion" et sur la croissance du volume d'affaires des adhérents. A noter également l'impact du retrait d'Atradius du marché de la garantie financière tourisme, qui "a entraîné 78 demandes d’adhésion pour un changement de garant. Parmi celles-ci, 97% provenaient de professionnels du tourisme précédemment couverts par ce garant", pointe le rapport.
Dans le rapport, l’association souligne aussi le fait qu'elle a refusé 54 demandes d’adhésion en 2024, un record depuis 2016, mettant en avant des critères de sélection renforcés.
Cette situation financière améliorée a permis à l’association d’acquérir un nouveau siège au 87-89 rue La Boétie à Paris, à l'automne dernier, partagé avec son seul locataire - Les Entreprises du Voyage - et financé en partie par un emprunt.
APST : le retour des NAV
L’année a également été marquée par un large programme de modernisation des services aux adhérents, afin de fluidifier les échanges et renforcer la proximité : dématérialisation de l’État de l’Entreprise (EDE), automatisation des remboursements clients, nouvel espace adhérents et nouvelle application Web Service dans l’outil de GED ELO, automatisation de l’intégration comptable des cotisations avec facturation directement dans l’outil comptable Sage et refonte des appels de cotisations...
Dans la même veine, d'autres projets sont mis en place en 2025, notamment la digitalisation des demandes d’adhésion, la dématérialisation des déclarations de volume d’affaires (DVA) et, pour les contre-garanties, la signature des actes de cautionnement via Docusign.
Enfin, au dernier trimestre 2025, sera lancé en interne un projet de dématérialisation des factures.
En parallèle, l’APST a relancé le Cercle des Nouveaux Acteurs du Voyage (NAV), destiné aux adhérents de moins de 40 ans ou ayant moins de 5 ans d’activité. Deux afterworks ont été organisés en avril 2024 entre les jeunes adhérents et les tuteurs de l’APST.
Et puis l'APST a mis le paquet en 2024, sur la communication grand public afin d’augmenter sa visibilité auprès des consommateurs (réseaux sociaux, campagne radio RTL), ce qui a contribué à l’augmentation de sa notoriété "de 30% sur un an", précise le rapport.
Dans la même veine, d'autres projets sont mis en place en 2025, notamment la digitalisation des demandes d’adhésion, la dématérialisation des déclarations de volume d’affaires (DVA) et, pour les contre-garanties, la signature des actes de cautionnement via Docusign.
Enfin, au dernier trimestre 2025, sera lancé en interne un projet de dématérialisation des factures.
En parallèle, l’APST a relancé le Cercle des Nouveaux Acteurs du Voyage (NAV), destiné aux adhérents de moins de 40 ans ou ayant moins de 5 ans d’activité. Deux afterworks ont été organisés en avril 2024 entre les jeunes adhérents et les tuteurs de l’APST.
Et puis l'APST a mis le paquet en 2024, sur la communication grand public afin d’augmenter sa visibilité auprès des consommateurs (réseaux sociaux, campagne radio RTL), ce qui a contribué à l’augmentation de sa notoriété "de 30% sur un an", précise le rapport.
2,27 M€ de sinistres en 2024
Mais quid des sinistres ?
Sur 441 défaillances d'entreprises (possédant une immatriculation au registre des opérateurs de voyages et de séjours) comptabilisées en 2024, 39 étaient (ou sont encore) adhérentes à l'APST, soit 32% du total des défaillances, un pourcentage en augmentation. Attention toutefois : toutes les défaillances ne déclenchant pas automatiquement la garantie financière, le taux de sinistralité reste toujours inférieur au taux de défaillance.
Néanmoins, l'APST a dû à nouveau en 2024, assurer la continuité des voyages pour 456 clients (209 dossiers) issus de 9 agences défaillantes, dont 3 en 2023 et 6 en 2024, grâce à son système de prise en charge en services.
Pour maintenir ces voyages, l'APST a travaillé de concert avec 152 fournisseurs. Le rapport souligne aussi que "127 clients passionnés de moto ont pu réaliser leur rêve de randonnée à moto aux quatre coins du monde", mais aussi que "grâce à une procédure accélérée, 656 clients de FTI Voyages ont reçu leur remboursement rapidement afin de reprogrammer leurs vacances", ou encore que l'APST a "réussi à maintenir les voyages de 82 clients d’une agence défaillante qui n’avait informé ni l’APST ni ses clients".
A côté de la libération de la garantie en services, l’APST a également pris en charge en deniers des dossiers de clients et procédé à 839 remboursements durant l’exercice 2024 pour un montant total de 2,27 M€.
Les types de voyages annulés et remboursés sont très différents selon les agences (elles sont 27 au total) : pèlerinages religieux, voyages pour les jeunes (escapades scolaires) ou pour les moins jeunes (escapades en autocar), voyages sportifs (circuits à vélo, à moto) ou farniente (séjours balnéaires), en solo, en duo, en groupe, etc.
Sur 441 défaillances d'entreprises (possédant une immatriculation au registre des opérateurs de voyages et de séjours) comptabilisées en 2024, 39 étaient (ou sont encore) adhérentes à l'APST, soit 32% du total des défaillances, un pourcentage en augmentation. Attention toutefois : toutes les défaillances ne déclenchant pas automatiquement la garantie financière, le taux de sinistralité reste toujours inférieur au taux de défaillance.
Néanmoins, l'APST a dû à nouveau en 2024, assurer la continuité des voyages pour 456 clients (209 dossiers) issus de 9 agences défaillantes, dont 3 en 2023 et 6 en 2024, grâce à son système de prise en charge en services.
Pour maintenir ces voyages, l'APST a travaillé de concert avec 152 fournisseurs. Le rapport souligne aussi que "127 clients passionnés de moto ont pu réaliser leur rêve de randonnée à moto aux quatre coins du monde", mais aussi que "grâce à une procédure accélérée, 656 clients de FTI Voyages ont reçu leur remboursement rapidement afin de reprogrammer leurs vacances", ou encore que l'APST a "réussi à maintenir les voyages de 82 clients d’une agence défaillante qui n’avait informé ni l’APST ni ses clients".
A côté de la libération de la garantie en services, l’APST a également pris en charge en deniers des dossiers de clients et procédé à 839 remboursements durant l’exercice 2024 pour un montant total de 2,27 M€.
Les types de voyages annulés et remboursés sont très différents selon les agences (elles sont 27 au total) : pèlerinages religieux, voyages pour les jeunes (escapades scolaires) ou pour les moins jeunes (escapades en autocar), voyages sportifs (circuits à vélo, à moto) ou farniente (séjours balnéaires), en solo, en duo, en groupe, etc.
2025 : ambitions prudentes dans un contexte incertain
Alors qu'elle célèbre ses 60 ans en 2025, l'APST aborde ce nouvel exercice avec prudence.
"Même si les prévisions concernant le tourisme international sont optimistes avec une croissance estimée de 3 à 5% en 2025, de nombreux défis demeurent, estime Michelle Laget Herbaut, la trésorière de l’APST.
Coûts élevés des transports et de l’hébergement, phénomènes climatiques extrêmes, pénurie de main-d’œuvre et incertitudes économiques. De plus, la hausse de défaillances d’entreprises continue d’augmenter en 2025 (+4,4% au premier trimestre 2025 tous secteurs confondus). Par conséquent, le budget 2025 de l’APST a été établi sur des hypothèses prudentes avec un montant de cotisations estimé à 17,3 M€ contre 19,8 M€ d’encaissements en 2024".
Le budget 2025 prévoit également une baisse des produits d’exploitation à 17,68 M€ (contre 20,68 M€ en 2024), tout en maintenant le niveau de services. "Ce montant se compose principalement des cotisations et droits d’entrées à hauteur de 17,45 M€ soit en diminution par rapport à 2024 compte tenu des incertitudes sur les perspectives économiques et les risques géopolitiques.
Cela prend également en compte l’augmentation du taux du bonus dit "écologique" en 2025 par rapport à celui de 2024 et un rabais en fin d’exercice 2025 pour les adhérents réalisant un petit volume d’affaires annuel inférieur à 50 K€", poursuit Michelle Laget Herbaut.
En effet, le conseil d’administration (CA) de l’APST a décidé de maintenir les barèmes de cotisations existants en 2025, tout comme les bonus pour les adhérents donnant une contre-garantie couvrant à 100% le risque et mis en place un allégement des contre-garanties pour les petits dossiers.
Le CA va aussi continuer à accompagner les adhérents qui ont lancé une démarche de Responsabilité Sociétale d’Entreprise (RSE) et/ ou de transition écologique, en augmentant le taux de remise sur la cotisation fixe.
Enfin, il a voté un rabais, qui sera calculé en fin d’exercice 2025 et qui sera imputé sur la cotisation 2026, pour les adhérents de la catégorie A réalisant un très petit volume d’affaires global (inférieur à 50K€ sur l’année).
Le résultat courant attendu s’élève à 13 M€, réparti entre un excédent de fonctionnement de 1,6 M€ et un excédent de garantie de 11,4 M€. Objectif affiché : consolider les réserves pour affronter d’éventuelles crises futures.
"Même si les prévisions concernant le tourisme international sont optimistes avec une croissance estimée de 3 à 5% en 2025, de nombreux défis demeurent, estime Michelle Laget Herbaut, la trésorière de l’APST.
Coûts élevés des transports et de l’hébergement, phénomènes climatiques extrêmes, pénurie de main-d’œuvre et incertitudes économiques. De plus, la hausse de défaillances d’entreprises continue d’augmenter en 2025 (+4,4% au premier trimestre 2025 tous secteurs confondus). Par conséquent, le budget 2025 de l’APST a été établi sur des hypothèses prudentes avec un montant de cotisations estimé à 17,3 M€ contre 19,8 M€ d’encaissements en 2024".
Le budget 2025 prévoit également une baisse des produits d’exploitation à 17,68 M€ (contre 20,68 M€ en 2024), tout en maintenant le niveau de services. "Ce montant se compose principalement des cotisations et droits d’entrées à hauteur de 17,45 M€ soit en diminution par rapport à 2024 compte tenu des incertitudes sur les perspectives économiques et les risques géopolitiques.
Cela prend également en compte l’augmentation du taux du bonus dit "écologique" en 2025 par rapport à celui de 2024 et un rabais en fin d’exercice 2025 pour les adhérents réalisant un petit volume d’affaires annuel inférieur à 50 K€", poursuit Michelle Laget Herbaut.
En effet, le conseil d’administration (CA) de l’APST a décidé de maintenir les barèmes de cotisations existants en 2025, tout comme les bonus pour les adhérents donnant une contre-garantie couvrant à 100% le risque et mis en place un allégement des contre-garanties pour les petits dossiers.
Le CA va aussi continuer à accompagner les adhérents qui ont lancé une démarche de Responsabilité Sociétale d’Entreprise (RSE) et/ ou de transition écologique, en augmentant le taux de remise sur la cotisation fixe.
Enfin, il a voté un rabais, qui sera calculé en fin d’exercice 2025 et qui sera imputé sur la cotisation 2026, pour les adhérents de la catégorie A réalisant un très petit volume d’affaires global (inférieur à 50K€ sur l’année).
Le résultat courant attendu s’élève à 13 M€, réparti entre un excédent de fonctionnement de 1,6 M€ et un excédent de garantie de 11,4 M€. Objectif affiché : consolider les réserves pour affronter d’éventuelles crises futures.
2025, année de résilience ?
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Si l’année 2024 restera comme celle de la consolidation après Thomas Cook et le Covid, 2025 devrait confirmer la résilience de l'association, qui se veut à la fois protectrice et innovante.
"2025 est une année importante pour l’APST car c’est l’année de ses 60 ans. Cet anniversaire nous offre l’opportunité de montrer notre résilience, notre capacité à évoluer et notre détermination à rester l’acteur principal de la garantie financière des opérateurs de voyage et de tourisme", a ajouté Paul Mumtaz Teker.
Pour ses 60 ans, l’APST s’offre donc plus qu’un nouveau siège : elle affirme sa vocation à incarner la stabilité dans un écosystème incertain.
"2025 est une année importante pour l’APST car c’est l’année de ses 60 ans. Cet anniversaire nous offre l’opportunité de montrer notre résilience, notre capacité à évoluer et notre détermination à rester l’acteur principal de la garantie financière des opérateurs de voyage et de tourisme", a ajouté Paul Mumtaz Teker.
Pour ses 60 ans, l’APST s’offre donc plus qu’un nouveau siège : elle affirme sa vocation à incarner la stabilité dans un écosystème incertain.