Retour à la normale pas avant… 2024 ?
On s’en doute, le petit monde de l’aérien n’est pas prêt de reprendre des couleurs. Dans un communiqué publié le 17 août 2020, l’Association du transport aérien international (Iata) a une nouvelle fois revu ses estimations.
On y apprend que la demande de passagers en Europe ne devrait pas réatteindre les niveaux de 2019 avant 2024. « Le nombre de passagers devrait actuellement baisser d’environ 60% en 2020, ce qui représente environ 705 millions de voyages de passagers (65% en France) », peut-on lire.
Par conséquence, Iata a ré-estimé le nombre d’emplois directs ou indirects menacés a environ 7 millions en Europe.
On y apprend que la demande de passagers en Europe ne devrait pas réatteindre les niveaux de 2019 avant 2024. « Le nombre de passagers devrait actuellement baisser d’environ 60% en 2020, ce qui représente environ 705 millions de voyages de passagers (65% en France) », peut-on lire.
Par conséquence, Iata a ré-estimé le nombre d’emplois directs ou indirects menacés a environ 7 millions en Europe.
Industrie : le cataclysme à grande échelle
Premier maillon de la chaine le plus touché par la double crise sanitaire et économique engendré par la pandémie mondiale de Covid-19 : l’industrie.
A cause des commandes reportées aux calendes grecques et de la chute de la demande, Airbus a annoncé vouloir se séparer d’environ 15 000 salariés, soit 11% de ses effectifs. 5000 emplois en France sont concernés, sans compter la cascade de sous-traitants.
Malgré la demande de la ministre délégué à l’Industrie, Agnès Pannier-Runacher, le PDG d’Airbus, Guillaume Faury, refuse de s’engager sur l’absence de départs contraints.
Du côté de chez Boeing, où la remise en service du 737 MAX se fait toujours attendre, une nouvelle vague de départs volontaires est en préparation, avec pour objectif de réduire d’au moins 10% les effectifs.
A cause des commandes reportées aux calendes grecques et de la chute de la demande, Airbus a annoncé vouloir se séparer d’environ 15 000 salariés, soit 11% de ses effectifs. 5000 emplois en France sont concernés, sans compter la cascade de sous-traitants.
Malgré la demande de la ministre délégué à l’Industrie, Agnès Pannier-Runacher, le PDG d’Airbus, Guillaume Faury, refuse de s’engager sur l’absence de départs contraints.
Du côté de chez Boeing, où la remise en service du 737 MAX se fait toujours attendre, une nouvelle vague de départs volontaires est en préparation, avec pour objectif de réduire d’au moins 10% les effectifs.
La bonne résistance des low-costs
© Ryanair
Dans un contexte de concurrence acharnée et de fragilité financière, on aurait pu s’attendre à voir les compagnies low-cost tomber comme des mouches en cette année noire pour le transport aérien.
Au contraire, les spécialistes des vols à bas-couts ont fait preuve d’une belle résilience dans le ciel européen, réduisant les pertes par de drastiques politiques de réductions des coûts.
Wizz Air a annoncé en début d’été un bénéfice net de 292 millions d’euros, Ryanair a limité les dégâts avec une perte moins importante que prévu de l’ordre de 185 millions d’euros sur le second trimestre 2020, et easyJet a même fait état de taux de remplissage de 84% en juillet.
Les low-cost européennes, flexibles et positionnées sur le moyen-courrier, ont ainsi bénéficié les premières de la réouverture des frontières à l’intérieur de l’UE.
Pour autant, pour sortir de la crise, le chemin sera encore long. Avec le rebond de l’épidémie, Ryanair a d’ores et déjà annoncé réduire de 20% son planning de vol en septembre et octobre. easyJet annonce elle la fermeture de trois bases en Angleterre, dont deux à Londres.
Au contraire, les spécialistes des vols à bas-couts ont fait preuve d’une belle résilience dans le ciel européen, réduisant les pertes par de drastiques politiques de réductions des coûts.
Wizz Air a annoncé en début d’été un bénéfice net de 292 millions d’euros, Ryanair a limité les dégâts avec une perte moins importante que prévu de l’ordre de 185 millions d’euros sur le second trimestre 2020, et easyJet a même fait état de taux de remplissage de 84% en juillet.
Les low-cost européennes, flexibles et positionnées sur le moyen-courrier, ont ainsi bénéficié les premières de la réouverture des frontières à l’intérieur de l’UE.
Pour autant, pour sortir de la crise, le chemin sera encore long. Avec le rebond de l’épidémie, Ryanair a d’ores et déjà annoncé réduire de 20% son planning de vol en septembre et octobre. easyJet annonce elle la fermeture de trois bases en Angleterre, dont deux à Londres.
Air France accélère sa métamorphose
Du côté de la compagnie nationale, l’été 2020 et la crise globale sont surtout synonymes d’opportunités et l’occasion a été prise d’accélérer la restructuration de grande ampleur voulue par Benjamin Smith.
Sur le long-courrier, Air France a précipité la sortie de ses avions les plus anciens ou les plus gourmands en kérosène, A340 et A380 en tête. Le tout en maintenant toutes ses commandes d’avions neufs, A350 et A220, pour les mois à venir.
Côté emploi, ce sont plus de 6500 postes que la compagnie compte supprimer d’ici à fin 2022, alors même que le groupe a annoncé des pertes de 4,4 milliards d’euros au premier semestre. D’autre part, après un accord conclu à la mi-août entre le SNPL et la direction, le plan « Vesta » va pouvoir se mettre en place, prévoyant une réduction de 40% de l’offre domestique d’ici à 2021.
Première victime, sans surprise : la filiale domestique Hop, en difficulté depuis plusieurs années, qui perdra un millier d’emplois sur un effectif total de 2400 salariés. Sur un secteur source de pertes importantes (200 millions d’euros en 2019), il faudra désormais compter davantage sur Transavia, qui a obtenu le droit de positionner ses avions sur le réseau domestique France.
Sur le long-courrier, Air France a précipité la sortie de ses avions les plus anciens ou les plus gourmands en kérosène, A340 et A380 en tête. Le tout en maintenant toutes ses commandes d’avions neufs, A350 et A220, pour les mois à venir.
Côté emploi, ce sont plus de 6500 postes que la compagnie compte supprimer d’ici à fin 2022, alors même que le groupe a annoncé des pertes de 4,4 milliards d’euros au premier semestre. D’autre part, après un accord conclu à la mi-août entre le SNPL et la direction, le plan « Vesta » va pouvoir se mettre en place, prévoyant une réduction de 40% de l’offre domestique d’ici à 2021.
Première victime, sans surprise : la filiale domestique Hop, en difficulté depuis plusieurs années, qui perdra un millier d’emplois sur un effectif total de 2400 salariés. Sur un secteur source de pertes importantes (200 millions d’euros en 2019), il faudra désormais compter davantage sur Transavia, qui a obtenu le droit de positionner ses avions sur le réseau domestique France.
Aéroports : chute de trafic record
Dernier maillon de la chaîne, les aéroports enregistrent également des résultats catastrophiques.
Du côté du groupe Aéroports de Paris (ADP), le trafic commercial n’atteignait même pas en juillet le quart de son niveau d’il y a un an, enregistrant une baisse de 77,1% à 2,4 millions de passagers. Le trafic affiche une baisse en juillet de 85% sur les vols hors-Europe, de 76% pour les vols Europe, et de 55% pour les vols intérieurs. Seuls les terminaux 2A, 2C, 2E et 2F sont ouverts à Roissy actuellement, ainsi qu’Orly 3 et 4.
Triste constat également du côté des grands aéroports régionaux sur le mois de juillet : -63% de trafic pour Marseille-Provence, -72% pour Lyon-Saint Exupéry, -75% pour Bordeaux-Mérignac et jusqu’à -79% pour Toulouse-Blagnac.
Du côté du groupe Aéroports de Paris (ADP), le trafic commercial n’atteignait même pas en juillet le quart de son niveau d’il y a un an, enregistrant une baisse de 77,1% à 2,4 millions de passagers. Le trafic affiche une baisse en juillet de 85% sur les vols hors-Europe, de 76% pour les vols Europe, et de 55% pour les vols intérieurs. Seuls les terminaux 2A, 2C, 2E et 2F sont ouverts à Roissy actuellement, ainsi qu’Orly 3 et 4.
Triste constat également du côté des grands aéroports régionaux sur le mois de juillet : -63% de trafic pour Marseille-Provence, -72% pour Lyon-Saint Exupéry, -75% pour Bordeaux-Mérignac et jusqu’à -79% pour Toulouse-Blagnac.