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Croisière sur la Seine : les JO, le grain de sable du tourisme fluvial ?

Paris, premier port de tourisme fluvial


L’organisation des Jeux Olympiques à Paris en 2024 va bousculer les activités sur la Seine. Avec près de 8 millions de personnes transportés en 2013 sur le fleuve, les compagnies de croisières s’inquiètent de voir leur activité perturbée par les JO. Elles souhaitent être intégrées à l'événement d'ampleur internationale.


Rédigé par le Mardi 30 Janvier 2018

Les compagnies de croisières fluviales veulent être intégrées à l'organisation des JO à Paris en 2024. - Bateaux Mouches
Les compagnies de croisières fluviales veulent être intégrées à l'organisation des JO à Paris en 2024. - Bateaux Mouches
« L’accueil des Jeux Olympiques à Paris est une bonne nouvelle, tient à rappeler Frédéric Avierinos, directeur général de la compagnie Vedettes de Paris et membre du conseil d’administration des Entreprises du Voyage.

C’est un facteur positif pour l’activité touristique. Les gens vont venir en amont de l’événement découvrir les installations. C’est également favorable au développement d’initiatives. Nous par exemple nous allons équiper nos bateaux d’une propulsion à hydrogène, plus écologique. »

Avec 7,5 millions de passagers transportés en 2013, HAROPA Ports de Paris est le premier port intérieur de tourisme fluvial au monde. La fréquentation de la Seine est ainsi supérieure à celle de la Tour Eiffel (6,7 millions), selon HAROPA.

Les Jeux auront également comme effet de clarifier les eaux de la Seine. La Ville de Paris s’est engagée à assainir le fleuve si la capitale obtenait l'organisation des Jeux olympiques en 2024… c'est chose faite.

Un frein à l’activité des bateaux de promenade

Charlotte Bruel, propriétaire des Bateaux-Mouches et Thibaut Sinclair, directeur général. - CL
Charlotte Bruel, propriétaire des Bateaux-Mouches et Thibaut Sinclair, directeur général. - CL
Les JO se dérouleront pendant un mois, du 2 au 18 août 2024, principalement autour de la Seine et sur la Seine : « deux épreuves sur quatre jours, le marathon et triathlon hommes et femmes », précise la préfecture de Paris.

C’est là l’inquiétude des compagnies de croisière. Que va-t-il advenir de leur activité ? « En juin dernier, une piste d’athlétisme flottante a été installée entre le pont Alexandre III et le pont des Invalides, pour promouvoir la candidature de Paris au JO. Nous n’avons pas été consultés », regrette Frédéric Aviérinos.

Situées au pied de la Tour Eiffel, les Vedettes de Paris sont au cœur de Paris, là ou le départ du triathlon sera donné.

"On est dans le flou artistique ! Mais on a la volonté de s'intégrer à l'événement, de proposer des choses autour des JO. On veut être partie prenante", affirme Thibaut Sinclair, DG des Bateaux-Mouches.

Les Bateaux-Mouches ne comptent pas laisser passer cette opportunité de s'affirmer comme les acteurs incontournables de l'animation de la Seine.

Port de la Conférence, entre le pont de l'Alma et des Invalides, les Bateaux-Mouches possèdent quatre bateaux-restaurants, onze bateaux-croisières et Monsieur Mouche, un roof-top de 300 m2, ouvert en avril 2017

En février, le Car Tour Expérience, service de location de voitures de sport sera proposé.

Quelles solutions ?

« Aujourd’hui, nous souhaitons sensibiliser les pouvoirs publics et le comité d'organisation de l’événement pour faire évoluer le projet de manière à ce qu’il ne soit pas pénalisant pour l’activité des entreprises du secteur. Faire prendre conscience que le tourisme fluvial à Paris est un élément moteur de son attractivité et de l'activité touristique. On souhaite qu’elles soient prises en considération dans l’organisation de épreuves », explique Frédéric Avierinos.

Le préfet a intégré les armateurs fluviaux au Comité Seine, qui gère les actions d’occupation et les usages du fleuve. Des groupes de travail ont déjà été constitués pour répondre aux inquiétudes des usagers du fleuve.

Stopper l'activité le temps des JO ? "Impossible, répond Charlotte Bruel, propriétaire des Bateaux-Mouches. Il faudrait mettre 600 personnes au chômage technique. "

"Il faut se partager la Seine. On souhaite être partenaire de l’événement, comme nous le sommes pour Nuit Blanche. Pourquoi ne pas faire monter les athlètes sur les bateaux ? recevoir les délégations ? Organiser des soirées spéciales ? ", réfléchit le duo à la tête des Bateaux-Mouches.

« Les épreuves se dérouleront seulement le matin, l'activité sur le fleuve pourrait être suspendue seulement le temps des épreuves», se hasarde-t-on à la Préfecture de Paris.

Quid d’une délocalisation ? Il est trop tôt pour le dire. Plusieurs pistes sont à étudier. « Mais nous n'en sommes pas là », tient à préciser Frédéric Avierinos, qui réfute toute idée de polémique. Il reste 6 ans pour répondre à la question.

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