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Cultiver les talents : les six clés d’un management réussi

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Dans un monde du travail en mutation permanente, entre hybridation des modes de travail, quête de sens, exigences accrues de reconnaissance, le management ne peut plus se limiter à contrôler. Pour Loïc Douyère, directeur associé du Florian Mantione Institut, « le bon manager n’est plus celui qui vérifie, mais celui qui fait grandir ».


Rédigé par le Lundi 10 Novembre 2025

1. Faire grandir plutôt que contrôler

Cultiver les talents : les six clés d’un management réussi - Depositphoto.com Auteur studiostoks
Cultiver les talents : les six clés d’un management réussi - Depositphoto.com Auteur studiostoks
Le manager d’aujourd’hui n’est plus un contremaître, mais un jardinier du potentiel. Il accompagne la croissance, il stimule, il nourrit, mais ne tire pas sur la tige pour aller plus vite. « Faire grandir, c’est faire confiance a priori », résume Loïc Douyère, directeur associé du cabinet de recrutement Florian Mantione Institut.

« Le management d’hier était très infantilisant. Or, les collaborateurs sont des adultes, capables, diplômés, expérimentés. Il faut leur montrer qu’on a envie de les faire grandir et de grandir avec eux. »

En France, la culture managériale reste marquée par une confiance conditionnelle : « montre-moi ce que tu vaux et je te ferai confiance ». À l’inverse, un bon manager fait confiance dès le départ, tout en accompagnant de manière lucide et exigeante.

« Ne pas confondre bienveillance et laxisme, confiance et laisser-faire. », prévient Loïc Douyère.


2. Poser un cadre clair : les “racines” du management

« La confiance sans cadre, c’est l’anarchie. Le cadre sans confiance, c’est la prison. »

Pour le directeur associé du cabinet de recrutement Florian Mantione Institut, le manager doit offrir à son équipe des objectifs clairs : « Les objectifs, ce sont les racines : sans racines solides, la plante ne pousse pas. »

Il insiste sur l’importance de la sémantique : « On croit se comprendre, mais on parle souvent de choses différentes. Quand un manager me dit “il sait ce qu’il a à faire”, je demande toujours : concrètement, c’est quoi l’objectif ? »

Fixer des objectifs, c’est co-définir une direction commune : « Les mots ont du poids. Se mettre d’accord sur leur sens, c’est déjà faire du management » , affirme l'expert RH.

3. Donner de l’espace : l’autonomie réelle

« Pour qu’une plante croisse, il faut lui laisser de l’espace », affirme Loïc Douyère. L’autonomie, c’est cette liberté contrôlée où chacun peut respirer, proposer, tester.

Loïc Douyère raconte : « J’ai vu des dirigeants qui ne comprenaient pas pourquoi leurs équipes fusionnées ne se parlaient pas… Ils avaient mis les uns au rez-de-chaussée, les autres à l’étage. Il a suffi de les remettre au même niveau pour que tout change. »

Accorder une autonomie réelle, c’est aussi accepter les erreurs : « Oui, ils vont se tromper, oui, ils ne feront pas comme vous… et tant mieux ! C’est comme ça qu’ils innovent. »

« On se plaint d’avoir des exécutants… mais c’est souvent nous qui les avons rendus exécutants. » Une invitation claire à repenser la posture managériale : faire confiance, responsabiliser, et laisser, enfin, les talents s’épanouir.

4. Reconnaître sincèrement et individuellement

« La reconnaissance, c’est la lumière. C’est ce qui permet à la plante de briller. » Après l’autonomie, Loïc Douyère souligne un autre besoin fondamental : la reconnaissance. Sans elle, même les collaborateurs les plus engagés finissent par s’éteindre.

« Dans nos entretiens d’outplacement, un candidat sur deux quitte son poste pour un manque de reconnaissance. » Ainsi, la reconnaissance n’est pas un bonus, mais un levier essentiel de fidélisation et de motivation.

Pourtant, elle reste souvent mal comprise. Loïc Douyère met en garde : « La reconnaissance n’est pas la même pour tout le monde. Certains carburent à l’argent, d’autres au mot gentil, d’autres encore à la célébration collective. »

Autrement dit, reconnaître, c’est d’abord comprendre ce qui nourrit chacun. Cela demande au manager une écoute fine et un véritable effort d’adaptation : « On ne peut pas tous les mettre sur la même ligne de reconnaissance. C’est un effort d’adaptation constant, mais c’est ça, le management. »

La reconnaissance n’est pas un rituel trimestriel ou un discours convenu. C’est un geste du quotidien, une attention sincère qui éclaire la relation et alimente durablement la confiance.

5. Accepter de déléguer et de ne pas être indispensable

« Le pire ennemi du manager, c’est sa propre compétence technique », affirme Loïc Douyère. Souvent, le manager est un ancien expert : « On prend le meilleur commercial, le meilleur comptable, le meilleur technicien, et on le nomme manager… mais ce n’est pas le même métier. »

Résultat : beaucoup peinent à lâcher prise. « La délégation, c’est un acte de confiance et un exercice d’humilité. Le néo-manager pense : “je vais plus vite si je le fais moi-même”. Oui, mais tu empêches l’autre de grandir. »

Déléguer, c’est accepter que l’autre fasse différemment : « Il faut admettre qu’il va prendre un autre chemin, qu’il va perdre du temps au début, mais qu’il finira par y arriver, voire mieux que toi. »

6. Cultiver la lucidité joyeuse et l’adaptabilité émotionnelle

Le manager du XXIe siècle est confronté à un monde incertain, instable, parfois anxiogène. Pour Loïc Douyère, deux qualités deviennent essentielles : La lucidité joyeuse, « c’est voir les problèmes sans se laisser envahir » et l’adaptabilité émotionnelle, « c’est savoir naviguer dans l’incertitude sans paniquer ».

« Le manager est là pour absorber les problèmes, ceux des clients, des collaborateurs, des fournisseurs, sans perdre son cap. Oui, c’est difficile, mais on peut le faire avec optimisme et lucidité », rappelle Loïc Douyère.

L’enjeu, selon lui, n’est plus d’être “rigoureux” ou “méthodique”, mais humainement solide et émotionnellement souple. « Être manager, c’est un autre état d’esprit : celui de la confiance lucide, de la croissance partagée et de la reconnaissance sincère » , conclut le directeur associé du Florian Mantione Institut.



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