DGAC : la hausse de la TSBA impacte "les prix, les coûts et la dynamique du trafic aérien" - Depositphotos.com Auteur lsantilli
Depuis le 1er mars 2025, la hausse de la TSBA (taxe de solidarité sur les billets d'avion) a généré 850 millions d’euros supplémentaires par an pour l’État, portant les recettes totales à 1,3 milliard d’euros, selon la Direction générale de l’Aviation civile (DGAC) qui a mené une étude qui observe les évolutions de l’économie du transport aérien en France depuis la mise en œuvre de la dernière hausse le la TSBA le 1er mars 2025.
Cette taxe, qui finance à 80 % le budget général et à 20 % l’AFITF (Agence de financement des infrastructures de transport de France), place selon l'étude, la France parmi les pays européens les plus fiscalement contraignants pour le transport aérien, aux côtés de l’Allemagne, des Pays-Bas, du Royaume-Uni et du Danemark.
La hausse de la de TSBA s’élève à +4,77 € sur un billet intra-européen en classe économique et jusqu’à +120 € sur un long-courrier en classe affaires. L’aviation d’affaires est particulièrement touchée, avec des augmentations pouvant dépasser 2 000 € par passager.
"En cumulant l’ensemble des taxes, les recettes annuelles pour l’Etat français dépasseront les 3 Md€ en 2025" indique la DGAC.
Cette taxe, qui finance à 80 % le budget général et à 20 % l’AFITF (Agence de financement des infrastructures de transport de France), place selon l'étude, la France parmi les pays européens les plus fiscalement contraignants pour le transport aérien, aux côtés de l’Allemagne, des Pays-Bas, du Royaume-Uni et du Danemark.
La hausse de la de TSBA s’élève à +4,77 € sur un billet intra-européen en classe économique et jusqu’à +120 € sur un long-courrier en classe affaires. L’aviation d’affaires est particulièrement touchée, avec des augmentations pouvant dépasser 2 000 € par passager.
"En cumulant l’ensemble des taxes, les recettes annuelles pour l’Etat français dépasseront les 3 Md€ en 2025" indique la DGAC.
La hausse de la TSBA a entraîné jusqu’à deux points d’inflation supplémentaires sur les prix des billets d’avion
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La DGAC estime que la hausse de la TSBA a entraîné jusqu’à deux points d’inflation supplémentaires sur les prix des billets d’avion. L’effet est le plus marqué sur les liaisons domestiques.
La hausse des tarifs de la TSBA se répercute aussi directement sur les prestations facturées, sous forme de taxes ou de redevances, aux compagnies aériennes pour effectuer l’atterrissage, la circulation au sol, le stationnement et le décollage des aéronefs, le débarquement et l’embarquement des passagers, explique la DGAC.
Ces coûts, appelés coûts de touchée constituent "un poste important de fonctionnement et peuvent influer sur les choix des compagnies aériennes de privilégier certaines liaisons plutôt que d’autres. Du fait de cette hausse des coûts de touchée, la position concurrentielle des aéroports français s’est dégradée aussi bien sur le faisceau moyen-courrier (concurrence des autres aéroports européens pour attirer le trafic point-à-point intra-européen) que sur le long-courrier, en concurrence avec les hubs, notamment extra-européens, pour attirer le trafic de correspondance."
L'étude précise que les aéroports français de proximité, sont en moyenne 42 % plus chers que la moyenne européenne (ils l’étaient de 12 % en 2023).
Ces hausses ont dégradé le positionnement concurrentiel des plateformes françaises, notamment face à Madrid, Istanbul ou Dubaï, où la fiscalité aérienne reste faible.
La DGAC observe également une détérioration du positionnement de Paris-CDG vis-à-vis des grands hubs européens. Si Londres-Heathrow demeure le plus cher, Madrid affiche désormais des coûts de touchée inférieurs de 51 % à ceux de CDG.
La hausse des tarifs de la TSBA se répercute aussi directement sur les prestations facturées, sous forme de taxes ou de redevances, aux compagnies aériennes pour effectuer l’atterrissage, la circulation au sol, le stationnement et le décollage des aéronefs, le débarquement et l’embarquement des passagers, explique la DGAC.
Ces coûts, appelés coûts de touchée constituent "un poste important de fonctionnement et peuvent influer sur les choix des compagnies aériennes de privilégier certaines liaisons plutôt que d’autres. Du fait de cette hausse des coûts de touchée, la position concurrentielle des aéroports français s’est dégradée aussi bien sur le faisceau moyen-courrier (concurrence des autres aéroports européens pour attirer le trafic point-à-point intra-européen) que sur le long-courrier, en concurrence avec les hubs, notamment extra-européens, pour attirer le trafic de correspondance."
L'étude précise que les aéroports français de proximité, sont en moyenne 42 % plus chers que la moyenne européenne (ils l’étaient de 12 % en 2023).
Ces hausses ont dégradé le positionnement concurrentiel des plateformes françaises, notamment face à Madrid, Istanbul ou Dubaï, où la fiscalité aérienne reste faible.
La DGAC observe également une détérioration du positionnement de Paris-CDG vis-à-vis des grands hubs européens. Si Londres-Heathrow demeure le plus cher, Madrid affiche désormais des coûts de touchée inférieurs de 51 % à ceux de CDG.
L’offre de sièges au départ de France n’a augmenté que de +1,5 %, contre +4,5 % dans le reste de l’Europe
Enfin, la DGAC fait le parallèle entre la hausse de la TSBA et le ralentissement de la croissance du trafic aérien en France. Au deuxième trimestre 2025, l’offre de sièges au départ de France n’a augmenté que de +1,5 %, contre +4,5 % dans le reste de l’Europe. La France est passée du 5ᵉ au 6ᵉ rang européen en termes de capacité.
Les compagnies réagissent diversement : Ryanair et easyJet ont réduit leur offre sur le territoire, tandis que Transavia, Air Corsica et Air Caraïbes poursuivent leur développement. La DGAC note que « la croissance du transport aérien français reste modérée malgré un contexte post-olympique favorable ».
L’étude relève enfin une forte baisse dans le secteur de l’aviation d’affaires : le pavillon français a perdu 21,8 % de ses mouvements au troisième trimestre 2025, quand le pavillon étranger progresse de 4 %.
Pour la DGAC, la hausse de la TSBA a « sans nul doute influé sur les prix, les coûts et la dynamique du trafic aérien ».
Le Scara a réagi dans un communiqué de presse, et précise notamment que : "La fiscalité aérienne est loin d’être harmonisée en Europe, et son augmentation en France ne fait que diminuer la compétitivité des transporteurs aériens français qui réalisent l’essentiel de leurs opérations, et leurs profits, au départ de la France, contrairement à leurs concurrents étrangers. "
Les compagnies réagissent diversement : Ryanair et easyJet ont réduit leur offre sur le territoire, tandis que Transavia, Air Corsica et Air Caraïbes poursuivent leur développement. La DGAC note que « la croissance du transport aérien français reste modérée malgré un contexte post-olympique favorable ».
L’étude relève enfin une forte baisse dans le secteur de l’aviation d’affaires : le pavillon français a perdu 21,8 % de ses mouvements au troisième trimestre 2025, quand le pavillon étranger progresse de 4 %.
Pour la DGAC, la hausse de la TSBA a « sans nul doute influé sur les prix, les coûts et la dynamique du trafic aérien ».
Le Scara a réagi dans un communiqué de presse, et précise notamment que : "La fiscalité aérienne est loin d’être harmonisée en Europe, et son augmentation en France ne fait que diminuer la compétitivité des transporteurs aériens français qui réalisent l’essentiel de leurs opérations, et leurs profits, au départ de la France, contrairement à leurs concurrents étrangers. "


















