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Destination Vignobles : une bonne récolte pour les réceptifs français

L'oenotourisme, un produit d'avenir


Le salon Destination Vignobles a fermé ses portes, mercredi 15 octobre 2014, après 2 jours de rendez-vous professionnels. Les 150 TO internationaux participants à l’opération ont pu découvrir l’offre oenotouristique française, lors d’un éductour à travers les 17 grands vignobles de l’Hexagone. En effet, 40% des oenotouristes en France sont des clients étrangers et le marché est en constante progression.


Rédigé par le Vendredi 17 Octobre 2014

La 6ème édition de Destination Vignobles été organisée à Lyon et dans la région Rhône Alpes - DR : A.B.
La 6ème édition de Destination Vignobles été organisée à Lyon et dans la région Rhône Alpes - DR : A.B.
La France attire chaque année 7,5 millions d’oenotouristes, selon une étude publiée par Atout France en 2010.

« En 2014, la tendance est semblable », confirme Martin Lhuillier, responsable du Pôle Destination Vignobles pour Atout France.

Depuis près de 15 ans, l’organisme de promotion touristique de la France, mise sur cette thématique.

En 2000, le cluster oenotourisme voyait le jour. Rassemblant professionnels du tourisme et du vin, partenaires privés et avec le concours de France Agrimer, il est composé aujourd’hui de 57 membres, tous représentants des 17 grandes régions viticoles de l’Hexagone.

L’objectif principal ? Communiquer auprès de 6 marchés cibles, qui représentent à eux seuls près de 30% des oenotouristes. A noter que la France représente 61% du marché global.

« La Grande Bretagne, l’Allemagne, les Pays Bas et la Belgique correspondent à des marchés matures, ajoute Martin Lhuillier, sur lesquels nous allons mener des actions de communication et de marketing à destination du grand public et de la presse. »

Les Etats-Unis, quant à eux, sont considérés à la fois comme un marché mature et de conquête. Un travail important a été mis au point, notamment avec des bloggeurs sélectionnés par le bureau new-yorkais d’Atout France.

« Sept bloggeurs ont été invités, chacun dans un vignoble différent, à faire découvrir leur expérience aux lecteurs, qui ont la possibilité de voter par catégorie, afin d'élire les meilleurs produits, » poursuit Martin Lhuillier.

Un produit luxe pour les clientèles asiatiques

Le 6ème marché cible, la Chine, concerne peu de clients, mais représente un très grand potentiel pour la France. « Nous travaillons beaucoup avec les professionnels, nous les démarchons, agence après agence, pour les informer sur l’offre oenotouristique française. »

Atout France a notamment mis en place un manuel de formation pour les agents de voyages chinois.

Certains TO chinois ont également participé au salon Destination Vignobles, qui se tenait les 14 et 15 octobre 2014, à La Sucrière à Lyon.

C’est le cas de Michelle Yang, directrice de China Travel Service, à Pékin. Depuis un an, son agence s’est lancée sur les circuits combinés France - Suisse - Italie, pour des groupes, comme pour des individuels.

« Avant, nos clients s’intéressaient davantage à l’Histoire de France, mais depuis peu, ils sont avides de découvrir la culture et le mode de vie à la française », précise Michelle Yang.

Une clientèle haut de gamme, voire luxe, comme le confirme Sachin K Bansal, patron de l’agence indienne Y Explore.

Sa société organise des voyages pour les présidents de grandes entreprises et leurs épouses, en groupes de 5 à 10 personnes.

« La France fait partie des destinations les plus vendues sur les produits oenotouristiques, après la Californie et le Portugal », ajoute Sachin K Bansal.

Ses clients sont très friands de visites de caves, d’expériences insolites ou encore de nuits au château.

« Depuis 4 ans que nous proposons ces produits, nous avons vu une évolution : les infrastructures se modernisent, l’accueil est plus chaleureux, les sites mieux équipés en nouvelles technologies. »

Le boom des agences réceptives françaises

Destination Vignobles : une bonne récolte pour les réceptifs français
Cette amélioration de l’offre se traduit également par une hausse des agences réceptives françaises sur ce créneau.

« C’est la 3ème fois que nous participons au salon Destination Vignobles et nous remarquons une présence plus importante de réceptifs, indique Manuel Colmenero Larriba, directeur de l’agence espagnole Ocio Vital.

Au départ, nous étions obligés de construire nous-mêmes l’offre, en rencontrant tous les partenaires hôteliers, caves, offices de tourisme. Désormais, notre travail est facilité ».

Manuel Colmenero Larriba côtoie le secteur depuis 10 ans, et dispose d’une clientèle internationale. Mais le public espagnol reste difficile à convaincre.

« Les Espagnols ont une fausse image de la France, avec l’idée que les vins sont trop chers. Pourtant, j’ai été moi-même surpris en découvrant le Languedoc Roussillon, une région proche de la notre, puisque nous sommes basés à Barcelone.

Il s'agissait d'une double surprise car, d'une part, toutes les caves sont équipées pour recevoir des visiteurs et, d'autre part, car les Catalans ne connaissent pas cette destination qui est tout à fait accessible.
»

Coïncidence ? Le Club Oenotourisme de Sud de France créé en juin 2013, exposait pour la première fois sur le salon.

« Nous sommes ici pour aider nos adhérents, leur amener des clients, précise Céline Guérin, chargée de Projet pour la filière Tourisme de Sud de France. Et ce salon nous permet d’approcher de nombreux TO internationaux ».

L’organisme de promotion de la marque et des destinations du Languedoc Roussillon présentait, entre autres, deux agences réceptives : AvinTour, dans le Gard et Montpellier Wine Tours.

Une offre riche à mettre en avant

Mais c’est bien la région Rhône Alpes qui était à l’honneur de cette édition 2014. Ses acteurs occupaient près de 40% de la surface du salon.

« Nous avons eu beaucoup de rendez-vous très qualifiés, se réjouit Fanny Lecaudey, fondatrice de l’agence réceptive My TravelAngel.

C’était une opportunité pour les professionnels de la région de participer à un salon organisé à Lyon, d’autant plus que Rhône Alpes Tourisme participe à une partie du financement ».

Toutefois, le concept du salon semble quelque peu s’essouffler, de l’avis de certains exposants, qui espéraient obtenir davantage de rendez-vous, notamment les opérateurs plus spécialisés sur le tourisme de groupe.

L’oenotourisme reste encore un produit haut de gamme, qui nécessitera de gros efforts de communication pour attirer les clients.

Sabine Valadié, responsable Production et Commercialisation pour l’office de tourisme de l’Entre-Deux-Mers, le confirme. « Notre région se situe entre la Garonne et la Dordogne, elle est beaucoup moins connue que d’autres vignobles du Bordelais, car nous n’avons pas de grands châteaux, mais beaucoup de petites propriétés et d’appellations.

Quand un TO étranger amène des clients, il va d’abord tester notre offre sur une journée depuis Bordeaux, puis il revient généralement en programmant un circuit
».

A la place d’une visite des châteaux, la région propose la découverte des propriétés avec un accueil assuré par le viticulteur, des ateliers de cuisine, des combinés oenotourisme et vélo ou randonnées pédestres.

La preuve que, face à la notoriété des Champagne, Saint-Emilion ou Beaujolais, les crus et les vignobles moins connus ont tout de même matière à se faire un nom sur le marché de l’oenotourisme français.

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